Le 23 avril 2012
Ce matin nous quittons cette Turquie qui nous a tant émerveillés par ses paysages et son accueil.
Un dernier passage dans une boucherie Turque pour midi. La viande est bonne, mais l’ambiance du lieu, nous inciterait à devenir végétariens.
Depuis le début, nous nous demandons d’où vient tout ce thé consommé à longueur de journée dans ce pays. Une partie de la réponse se trouve ici, à l’Est de la Mer Noire, il y en a une quantité considérable, le moindre recoin est utilisé, entre les maisons et les immeubles, même les terre-pleins des routes produisent cette plante.
Marilou toujours à l’affût, aperçoit un banc de dauphins pas très loin du rivage.
Voilà, nous y sommes,
avant de dire « Güle Güle » (au revoir) à la Turquie, nous devons passer la douane. Au premier poste, nous entendons l’agent dire « Michel André » d’un air dégagé sans avoir demandé les papiers. Michel semble surpris d’entendre ses 2 prénoms, l’homme redit « Michel André » avec un grand sourire. Que nous sommes bêtes ! Ils savent tout sur nous depuis notre entrée dans le pays juste en entrant notre numéro d’immatriculation sur leur ordi dès qu’on s’approche d’eux… Sans rire, Marilou a pensé que Michel connaissait le douanier…
Coté Géorgie, c’est déjà la bonne humeur, en voyant nos passeport, il nous regarde et dit avec le sourire, « Hollande » ! Il essaye même d’en savoir un peu plus sur le personnage. Pendant notre discussion, il nous enregistre et le tour est joué. En tout, nous avons passé seulement 2 heures à cette frontière.
Vite un peu de change, sans aucun reçu, et à la pompe où, avec 1.2 € le gasoil, nous retrouvons un tarif raisonnable.
Nous arrivons assez vite à Batumi .
La route est toute fracassée, la circulation est très désordonnée et nous nous perdons dans la ville. Heureusement, car notre destin avait prévu une rencontre à une heure et un endroit précis de cette ville.
Nous roulons au pas lorsqu’une voiture nous dépasse, quelques coups de klaxon et gestes du conducteur nous font comprendre qu’il souhaite nous parler. Nous nous arrêtons et là, tout s’enchaine naturellement, alors que rien n’est naturel.
Anna la fille, a repéré que nous étions français, et avec son père, ils aimeraient bien que nous allions chez eux un moment. Sans hésiter, nous acceptons et nous voilà en route derrière la BMW.
Arrivés sur place, nous sommes accueillis par leur jeune chien. En 5 mn, Georges a déjà trouvé ses plaque française.
Ils ont vécu 10 ans vers Auxerre, et sont rentrés au pays depuis un peu moins d’un an. Quelques minutes plus tard, Lali (sa femme) arrive, Lucas le dernier ne tarde pas à nous rejoindre, nous ferons même la connaissance de la sœur de Lali venue en voisine.
C’est un vrai bonheur de se retrouver ensembles, inconnus, il y a encore moins d’une heure, nous discutons de la Géorgie, de leur parcours en France, de notre tour du monde etc etc. Très vite, Anna se retrouve sur notre site.
Maintenant, elle y sera aussi…
Après le café, Lali a tenu à nous faire voir un autre visage de sa ville malgré l’heure tardive. En effet, nous arrivons en bord de mer où tout est neuf, illuminé avec des jets d’eau musicaux permanents. C’est très joli.
Ils ne veulent surtout pas nous laisser partir sans avoir goûté quelques spécialités. Après un ou deux restaurants fermés, nous entrons dans une taverne typique toute en bois. Lali nous commande deux plats différents et on se régale. (Un peu lourd tout de même pour le soir)….
Nous, heureux d’être là, les musiciens d’avoir vu des Français, nous faisons la photo.
Nos nouveaux amis qui connaissent vraiment le sens de l’hospitalité, nous invitent à rester dormir chez eux. Comment refuser, impossible, surtout, qu’ils ont tout fait pour que nous nous sentions bien. Nous allons ainsi nous coucher ce soir la tête un peu à l’envers de vivre des moments humains pareils.