le 5 mai 2012
La mer a conservé son calme toute la nuit, apparemment, nous ne sommes pas plein de puces ni de poux, nous nous approchons du Kazakhstan, tout va bien.
L’homme qui semble être le second, nous offre le thé.
Un regret tout de même d’avoir passé l’Azerbaïdjan dans de telles conditions sur la fin.
Manquer tous les lieux historiques parce que personne n’était capable de nous donner une date de départ du bateau. Impossible de bouger de Bakou.
Maintenant, c’est de histoire ancienne nous profitons un peu de la croisière. L’arrivée sur Aktau est beaucoup plus jolie que le départ de Bakou, la mer est belle, aucune trace de pétrole.
Commence maintenant une longue attente pour les formalités, le bateau est arrêté depuis 2 heures et nous sommes en salle commune avec nos 2 amis plus un passager Ouzbek. Un policier Kazak est déjà venu vérifier nos passeports puis plus rien, nous ne pouvons pas bouger. Bien sûr, nous n’avons toujours pas de restaurant et avons fait l’erreur de descendre nos bagages dans Pépère. Pas possible de retourner sans attirer l’attention, alors on a faim. Avant notre départ, nous avions bien compris que tous ces pays étaient très compliqués coté administratif et Michel s’était promis de rester calme, alors on attend…..
Finalement, nous sommes appelés à descendre par l’échelle extérieure du bateau, le long de la coque. En bas, un bus nous attend pour nous emmener à l’autre bout du port pour l’enregistrement. Au passage, nous passons prendre une femme militaire pour faire les papiers. Tout se passe bien, on nous indique la porte de sortie et nous attendons notre bus pour le retour au bateau. Point de bus! Ce n’est pas prévu dans la prestation…
Bien entendu, alors que nous sommes les seuls à la douane, personne s’occupe de nous. Scott décide d’aller à pied au bateau, nous le suivons tous. Nous récupérons nos véhicules et nous voilà partis vers la sortie. C’est trop facile, Michel se doute qu’il y a autre choses.
Scott et Yan sont arrivés au poste avant nous, ils sont un peu tendus, mais tout semble bien se passer. Un militaire essaie le casque de l’un d’eux et ils sont libérés.
Pour nous, ce sera beaucoup plus compliqué.
Au même endroit, on nous demande de garer Pépère sur un parking plus loin. Ceci fait, plus personne ne nous adresse la parole… Michel va se renseigner et à l’entrée, l’homme demande » le document ». C’est quoi ce document? Eh bien, , le document quoi!. S’en suit plus de 2 h de ruses pour avoir ce document. Michel a même attendu presque une heure pour des photocopies demandées par un bureau!!! C’est un comble, alors qu’ils ne font rien dans leur bureau, nous devons encore faire nos photocopies dans un bureau fermé à clef. Qui détient le pouvoir d’ouvrir ce bureau? Ils ne le disent pas.
Bien sûr, cela relate une petite partie de l’ambiance dans ces bureaux. Ah oui, encore un détail : une fois ce « document » en main, nous pensons passer la barrière, eh bien non! Il manque un tampon nous fait comprendre le militaire. Après lui avoir fait expliquer que nous ne pouvons pas savoir où est le préposé au tampon, il montre une direction avec des explications en Kazak. Comme d’habitude, impossible de comprendre ce qu’il dit et nous partons dans la direction qu’avait indiqué sa main. Impossible de trouver au milieu de tous ces hectares de bâtiments et de grues, alors que Michel descend de Pépère pour chercher, il ne sait trop quoi, le tout premier militaire que nous avions vu dans le bateau arrive. Il ouvre la porte d’un baraquement métallique impossible à trouver, surtout fermé à clef et signe sans regarder le « document ». Il referme son bureau toujours à clef et s’en va.
En fait ce document est le papier d’importation temporaire de Pépère, nous sommes maintenant en règle. Scott et Yann ne peuvent pas en dire autant, mais ils ne le savent pas encore. En effet, les douaniers ont oublié de faire leurs « documents », bien trop occupés à regarder leurs belles motos. Toute la douane est en effervescence cet après midi pour essayer de récupérer leur connerie. Nous nous demandons ce qui se passera s’ils ont un contrôle routier ou pour sortir du pays avec leurs motos « non entrées dans le pays officiellement »…
19h, nous quittons ces pauvres gens et commençons notre route pour l’Ouzbékistan.
Crevés, nous faisons encore 50 km de route dont une trentaine totalement impraticable et nous passons notre première nuit au Kazakhstan seuls dans la steppe.
Le Kazakhstan était vu comme le vrai départ de l’aventure Mongole par Michel. Nous ne sommes pas déçus coté aventure.