Y en a marre!

Le 6 Juin 2012

Bon, qu’est ce qu’on fait aujourd’hui ? Finalement, la nuit a été réparatrice et nous voulons continuer à explorer ce pays.

Encore une fois, ce sont les visas Kazakhs qui nous empêchent de vivre à notre rythme, à cause d’eux, c’est la course mais nous voulons à tout prix, aller à Song Kol alors, même si nous devrons en repartir dès demain vers midi, nous y allons.

La route est beaucoup plus facile que nous le pensions et vers 11h 30 nous ne sommes plus qu’à 1h du but. La route en terre nous fait encore une fois évoluer dans un décor magnifique.

Nous croisons des chameaux.

Si ces messieurs dames veulent bien se pousser… Merci.

Tiens, deux motos, c’est certainement des routards.

Eh regard, c’est Yann et Scott,  je les croyais déjà rentrés !

Ils sont aussi contents que nous de nous revoir.  Mais qu’est ce qu’il se passe ?

Vous avez des problèmes ?

Oui, Scott a crevé et nous n’arrivons pas à réparer. Michel cherche un moyen de les aider, mais il n’y a rien à faire. Seul, le changement du pneu pourrait sauver la situation.

Scott en a bien un de rechange mais il n’a pas la clé pour enlever sa roue… Sacré Scott !

Finalement, une accompagnatrice qui promène 4 touristes américains, téléphone à un garage qui viendra les chercher.

Ces pauvres gosses se demandent bien pourquoi tout le monde fait de la mécanique ici…

Nous nous disons au revoir et commençons à approcher de Pépère. En montrant la roue, Marilou demande à Michel :

Mais, qu’est ce que c’est ?

Aïe ! C’est le moyeu arrière droit qui fuit. Deux boulons ont de la graisse sale autour.

Merde ! Ils sont cassés…

Nous resserrons les 4 autres et direction le garage qui doit venir chercher Scott et Yann.

Nous avons l’impression de jouer au Monopoly, après avoir bien avancé, nous devons reculer.

Nous sommes tombés sur la case : reculez de 45 Km…

En fait, en reculant de 45 Km, nous tombons sur la case « retour à la case départ ». Le mécanicien n’en est pas un et nous décidons de rentrer demain sur Bichkek.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir des déboires

Avant, nous passerons le reste de l’après midi et la nuit au bord d’une rivière, en face de deux yourtes. Nous avions repéré le coin ce matin en montant.

Super endroit, quelques Kirghizs pique-niquent et pêchent.

Pour aller aux yourtes, il faut passer par ce pont!   femmes, enfants et anciens s’y soumettent.

Nous aurons encore droit à la visite de Pépère et à une grosse bagarre à laquelle, nous nous sommes bien gardés de participer.

En tout cas, y en a marre de tout ces problèmes mécaniques, mais l’aventure, c’est l’aventure.

Restons cool

 

Issyk kul

Le 5 juin 2012

Comme prévu, nous sommes à l’ambassade du Kazakhstan peu après 9 heures, à notre grande surprise, nos papiers sont bien remplis et il ne manque rien. RV pris pour vendredi matin pour retirer nos visas.

Nous avions également rendez vous dans un garage pour notre fuite de gasoil, mais il semble que personne ne soit informé alors un nouveau rendez vous est pris également pour vendredi matin. Sauf que nous ne sommes pas sûrs de revenir car comme depuis le début, à chaque fois que nous avons fait réparé, les mécanos ont causé une autre panne.

Depuis deux jours dans la ville en pleine chaleur, nous en avons un peu marre, nous partons nous ressourcer au lac Issyk kul jusqu’à vendredi.

Souvent depuis notre arrivée dans ces pays, Michel se fait arrêter pas la police. A chaque fois, il arrive à ne pas avoir d’amende, mais cette fois, l’agent n’est pas drôle.

Vous avez grillé le feu !

Comment ?

Le « cetaphore’ !

Ah oui ok, le carrefour est long et je vais doucement, je pense qu’il est passé au rouge après.

De toute façon, ils ne comprennent rien.

Les papiers !

Celui là ne va pas être facile à amadouer, il prend les papiers et nous allons vers leur voiture pour faire le procès verbal. C’ est surement pas cher.

Vite, Michel comprend qu’ils veulent de l’argent pour eux, alors il regarde sur leur chemise, leur numéro respectif et dit « NON !». Le chef regarde son passeport et :

Fransouz ?

Oui

Et il nous fait signe de partir. C’est au moins la 6ème fois que nous sommes arrêtés depuis 1 mois, comme dit Marilou, en France Michel n’aurait plus de permis depuis longtemps.

Nous reprenons la route

Décidément, Pépère n’aime pas la boue. Nous restons enlisés dans un marécage d’apparence assez anodin. Heureusement, une petite souche de buisson fait l’affaire pour accrocher une sangle. L’opération n’a pas duré longtemps, mais que se passera t il en Mongolie…

Ce soir, c’est un peu la Camargue avec les montagnes du Tian Shan d’un coté et celles du Künggoy Alatoo de l’autre. Paraît-il que ce lac est le plus grand lac alpin après le Titicaca.

Bichkek et nos petites Kirghizes

Le 4 juin 2012

 

Pour l’hôtel, finalement, bof !… Un lit pour traiter le dos en bonne santé, après usage, vous pouvez être sûrs d’avoir très mal.

On prend une douche dans la belle salle de bains ! Non… il n’y a pas d’eau à la douche.

Ils sont très sympas mais ont encore de gros progrès à faire.

Nous commençons par les garages avec un Kirghiz et nos deux interprètes. Oui, finalement celle qui parle anglais a voulu venir aussi.

Pauvre Marilou, dans la cellule avec le tangage, elle a vite des nausées.

Nous ne pouvions tout de même pas laisser ces deux petites jeunes, seules dans notre appartement roulant !

A Bichkek, les garages ont du travail et tous sont pleins. Nous devons en visiter plusieurs pour qu’enfin, un, accepte de faire les réglages que souhaite Michel après la réparation des lames de suspension à Tachkent. On a encore chaud sur ce coup. Ils veulent à tout prix nous guider pour nous mettre sur la fosse, mais à la limite de tomber dedans, nous manquons de percer un pneu avec une tige en fer.

Dans ce garage, il y a un russe, il donne de bons conseils. Espérons que la Mongolie passera avec cette suspension… Oui bien sûr !

Direction l’ambassade du Kazakhstan  qui est fermée depuis 5 mn, nous prenons les renseignements et les papiers à remplir. Nous reviendrons demain.

Après un restaurant populaire, passage par le bazar de la ville,

il fait terriblement lourd, ce n’est pas marrant alors, nous  retournons  à l’hôtel remplir les papiers Kazakhs avec vue sur la montagne

 

Bishkek

Le 03 Juin 2012

Cette nuit, un chien est venu nous jouer la sérénade pendant 2 ou 3 heures. Nous  nous autorisons une heure de sommeil en plus pour récupérer un peu.

Avant que nous partions, deux femmes nous regardent de loin.

Ces gens seraient ils plus chaleureux que nous le pensions hier ? Michel va au devant d’elle et le sourire commence à fonctionner.

Immédiatement, les questions habituelles arrivent.

As couda ? (d’où venez-vous ?)

Francia !

Ch’couda ? (où allez vous ?)

Comme depuis le début de l’Ouzbékistan, quand nous répondons Mongolie, nous avons droit à un long :

Ohhhhhhh !

Voilà pour les présentations, Marilou arrive et en 10 mn, elle est invitée à aller chercher du lait chez l’une d’elle. Leur maison est bien tenue, sauf peut être le branchement électrique pas très aux normes…

Nous repartons avec le lait promis plus un pain et des concombres. Finalement, les Kirghiz sont moins envahissants que les Ouzbeks mais tout aussi accueillants.

Nous avalons les derniers 80 Km pour Bichkek la capitale et maintenant il nous faut trouver un hôtel. Avec l’aide d’un taxi qui nous précède c’est super, en 1 heure, nous sommes y sommes.

Cet hôtel n’est pas mal au premier abord,  nous verrons à l’usage car nous sommes là pour 2 jours : Encore un peu de boulot sur Pépère et nos visas Kazakhs.

En bas, la réceptionniste parle anglais, elle a une amie en 4ème  année de français.

Si vous voulez, je peu l’appeler, elle sera contente de vous aider dans la ville !

OK, merci beaucoup !

Un petit bain dans la piscine

Marilou profite de la yourte juste à coté.

Le soir nous dînons dans un restaurant de la ville avec notre jeune interprète.

 

3300 mètres

Le 2 juin 2012

Ce matin, nous traînons un peu pour profiter du calme.

Un berger à cheval dirige ses moutons à grands coups de galop.

Avant midi, nous reprenons la direction de Bichkek, nous nous attendons à une grosse étape de montagne.

Merci à cet aigle qui prend la pose assez longtemps pour que nous changions d’objectif.

Michel refait sa provision de miel.

Il fait chaud, alors profitons de l’eau des montagnes, sauf qu’elle est glacée, nous n’insistons pas.

Au fur et à mesure que l’on monte, nous trouvons comme dans le Pamir, le monde des éleveurs avec leurs  yourtes.

Yourte en cours de montage

Il y a même des villages, rue de yourtes

Depuis ce matin, nous essayons de fraterniser avec tout ce petit monde, mais nous sentons très nettement une distance. Dans ce cas, nous n’insistons pas, nous commençons à comprendre les conseils de prudence.  Peut être qu’ils sont très gentils et discrets, mais leurs visages ne laissent pas passer d’émotions.

En clair, ils sont déconcertants et même pas très rassurants.

Marilou achète son fromage en boulettes, très pratique à conserver et pour grignoter.

Heureusement que Pépère a été réparé, même mal… La montagne qui nous avait été annoncée, est énorme !

Nous sommes passés de 41 degrés hier à 4 degrés au sommet!

Quel spectacle ! La largeur des vallées avec la hauteur des montagnes nous impressionnent, il n’y a plus d’échelle, ce qui nous semble près, est très loin.

Pour mériter  ça,  il nous faut passer deux cols à 3300 mètres. Pas de problème pour Pépère, mais avec ses 3,5 tonnes, voire plus, la première est souvent de rigueur dans les descentes annoncées à 12%.

Pour ceux qui connaissent, c’est la route des Trolls en Norvège fois 2. Avec en prime, un long tunnel, étroit, tout noir et en descente !  Pour couronner le tout, le faisons derrière un camion qui fume son gasoil.  Claustrophobe s’abstenir….

On n’a pas fini notre ouf de soulagement que s’offre devant nous une route qui ressemble plus à une piste noire de ski, qu’à une route. Le poids, le poids toujours le poids, les copains nous avaient pourtant prévenus.

Oui, on est responsable de notre lourdeur, alors il faut assumer.

Entre temps, la vallée est devenue très étroite, nous sommes totalement écrasés par le décor, mais qu’est ce que c’est beau !

L’horizon se dégage et revoilà la plaine, nous sommes à 85 KM de Bichkek, on finira demain

De plus en plus beau

Le 01 mai 2012

Les occupants de la bergerie en bas, ne sont pas venus nous voir, ils sont apparemment plus discrets qu’en Ouzbékistan.

Nous repartons dans nos montagnes en direction d’un grand lac de barrage.   Le décor est de plus en plus fabuleux, dès que l’eau a un peu de profondeur, elle devient d’un bleu clair étonnant.

Nous avons de plus en plus de mal à avancer, sans cesse, nous éprouvons le besoin de nous arrêter pour regarder et faire des photos.

Tiens ! Deux cyclistes…

Vu leurs têtes d’européens, nous avons certainement beaucoup de choses à nous dire, alors on s’arrête.

Sarah et Mathias sont belges. Ils sont partis en Janvier par avion jusqu’en Grèce et depuis ils pédalent : Turquie, Iran, Turkménistan, Ouzbékistan et maintenant Kirghizstan. Ils sont jeunes et n’ont rien préparé, ils avancent au jour le jour et ne savent jamais de quoi sera fait le lendemain. Pour l’instant, ils sont là et n’ont pas d’autre visa. Ils parlent de la Chine ou de la Mongolie. Nous leur laissons une bouteille d’eau et continuons notre route.

Dans la descente, ils nous doublent sans effort mais dans la montée suivante, c’est une autre histoire…

Regarde là bas, y a deux véhicules ! Des baroudeurs ?

Nous les rejoignons, cette fois c’est un suisse, son fils et un anglais avec un drôle de camion. Ils reviennent du Pakistan par la Chine. Une pause discussion et on repart.

Tiens, un resto ! Pour 4 ou 5 euros les deux, je ne vais pas cuisiner ! dit Marilou.

OK

Le repas terminé, l’aubergiste remplit la réserve d’eau de Pépère et nous repartons.

.

Nous avons décidé de ne pas nous poser trop tard il faut commencer à chercher un coin. Michel voit une petite route qui part à l’autre bout du lac, nous la prenons et 1 h plus tard, nous sommes installés pour la nuit au bord de l’eau, complètement isolés, seules deux bergeries au loin nous tiennent compagnie.

Comme toujours dans ce cas, tous nos sens sont en éveils et nous découvrons une voiture garée sur une colline.

Qu’est ce qu’ils font ? Regarde, ils restent dans la voiture.

Oui, ils nous observent !

La surveillance dure encore un bon moment  jusqu’à ce que deux autres personnes arrivent du lac.

Regarde, y en a d’autres qui arrivent !

Michel fait une photo avec le gros zoom, nous la regardons…

C’est surement des ouvriers agricoles ou des pêcheurs qui remontent vers la voiture venue les chercher !

Encore un bon quart d’heure et plus personne ne trouble notre tranquillité.

 

Le voyage peut continuer.

le 31 mai 2012

Nous retournons au garage qui a fait la réparation et exigeons une solution pour réparer.

Nous chargeons à nouveau les deux jeunes et un peu plus tard, nous sommes à la merci d’un autre garage qui fait toutes les vérifications d’usage. Il ne trouve pas.

Il ne nous reste que notre joker : Téléphoner en France à notre spécialiste « Modul Auto ».

En 8 mn nous avons passé tout en revue et comme il ne voit pas non plus d’où vient le problème, il nous conseille de vérifier si ce n’est pas tout simplement, un problème de voyant qui reste allumé par erreur.

Eh oui, c’est bien ça. Michel referme le capot et le voyage peut enfin recommencer.

Avant, nous devons refaire nos pleins, vidés la veille… Le russe Gazprom nous a été conseillé pour sa qualité. Une fois à la station, comme toujours, nous payons d’avance et l’opérateur met en route la pompe qui s’arrête automatiquement quand la somme payée est servie.

Encore un pauvre pompiste qui n’écoute pas nos conseils et prend une grosse douche au gasoil, (Pépère) refoule. Nous avons payé 7000 soms mais la pompe s’arrête à 4000, Michel va au bureau et pique une grosse colère, de très mauvais cœur, l’employé face à l’ordinateur, remet en route. Retour vers notre pompiste et la pompe s’arrête à 2000!!!

4000 plus 2000= 6000, il manque encore 1000…

Passage à nouveau par la caisse où la colère de Michel est encore montée. Le chef arrive et tous, essayent de nous faire croire que le compte y est mais Michel passe derrière la caisse voir sur  l’ordinateur et les explications ne sont pas bonnes.

Ils finiront par mettre le solde.

Direction Bichkek la capitale. En route, nous avons décidé de décompresser après ces journées de problèmes mécaniques.

 Ici, c’est la culture du riz.

 A midi, ce sera resto et quel resto!

Michel sert le « Tchaï »

La sieste se fait sur place.

 La montagne commence avec ses lacs de barrage

Un gros orage arrive avec son cortège de chute de pierres et de rigoles, la nuit va arriver il nous faut bivouaquer, mais entre ces falaises, pas question….Marilou vient de voir tomber deux grosses pierres devant nous.

Au détour d’un virage, nous apercevons une éclaircie, enfin de l’espace, nous dormirons entre des petits bâtiments en ruines face à la montagne avec une superbe vue sur un lac.

ah ce gasoil

le 30 mai 2012

Avant de partir, Michel décide de faire démonter à nouveau les deux injecteurs en grève.

Cela prendra une heure, mais rien n’y fait, nous avons toujours 2 cylindres en moins.

Nous sommes donc contraints de remonter le col pour descendre sur Osh.

Il nous faut plus d’une heure et demie pour faire les 15 km en deuxième courte avec souvent en première courte.

Bien sûr, à cette vitesse, Marilou a le temps de faire des photos en roulant.

Enfin voilà le col,

nous pouvons laisser descendre Pépère tranquillement. Dans la nuit, un  violent orage a transformé la route et nous ne la reconnaissons plus.

Hier, le mécano nous a laissé une adresse à Osh pour réparer, chez « Dorane ». Il nous dit que c’est un super, alors, nous n’avons guère le choix et le cherchons.

Nous demandons à plusieurs personnes qui ne le connaissent pas.

Ça promet!

Nous avions le téléphone, alors un taxi appelle et nous le suivons. Impossible de savoir ce qui se passe, mais il ne le trouve pas et nous laisse dans un garage.

Ce garage ne fait pas le diesel et nous devons chercher ailleurs. Il téléphone à notre numéro et il nous indique la direction. Nous demandons à plusieurs passants et il est de plus en plus évident que nous n’avons que le prénom du garagiste et bien sûr personne ne le connait…

Un Kirghiz très sympathique pense connaitre et nous le suivons. Arrivés à destination, il faut se rendre à l’évidence. Nous ne trouverons pas Dorane!

Mais, après le choc causé par la vision de ce garage

, nous restons ici et leur confions Pépère.

Le patron et deux jeunes se mettent au travail et le verdict tombe.

Deux injecteurs sont morts.

Instant assez glacial, ont ils de quoi réparer?

Oui ils ont des injecteurs de récupération qu’ils calibrent pour notre moteur.

Dans deux heures tout sera terminé.

Le plus grand crache sans arrêt au pied de tout le monde, le jet est soigneusement étudié pour aboutir à l’endroit précis qu’il décide. Personne n’y prête attention, ici, pratiquement tous les hommes font pareil. C’est franchement dégeu…

Encore une précaution pour éliminer un problème futur, peut être que le gasoil est responsable de la panne, alors nous le vidons complètement (en tout 170 litres  perdus…), ils nous mettent 20 litres pour aller jusqu’à la pompe.

Nous pouvons partir. Le moteur tourne comme une horloge.

C’est quoi ce voyant encore!

En fait, c’est le voyant des bougies de chauffe.

Pourquoi ce voyant reste allumé?

Electricité, nous pas réparer!…

C’est un comble, ils nous mettent en panne et s’en lavent les mains.

Vous avez créé le problème, maintenant à vous de réparer. L’un d’eux monte avec nous et nous emmène chez un électricien auto.

Malheur, encore un bouiboui avec un jeune qui manifestement ne connait pas le diesel.

Décision est prise de retourner sur le parking du « Tes Guest Housse », pour le reste, demain il fera jour.

Sur place, ce petit hôtel très réputé dans les guides n’a ni eau ni toilettes suite à l’orage d’hier. Nous on s’en fou, nous avons tout ça dans Pépère, pour les clients des chambres, c’est autre chose…

Le Pamir

le 29 mai 2012

Ce matin, Michel a changé son pré filtre à gasoil sur les conseils de Denis et Jean Luc avec qui nous avons beaucoup discuté hier soir sur skype.

Vers 10 h Louis et Petra arrivent et nous partons comme prévu dans les montagnes du Pamir à la frontière chinoise.

Pépère semble aller beaucoup mieux. La galère est peut être finie mais la pente s’accentue et nous ralentissons dangereusement.

Pour l’instant, nous profitons du spectacle et c’est vraiment superbe.

Le cheval est roi, il sert de moyen de locomotion jusqu’à un âge avancé. La vue de ces cavaliers donne une impression de noblesse qui force le respect.

Peu avant d’arriver au col, ce sont les yourtes qui donnent de la vie au décor. En effet, dès les beaux jours tous ces nomades de cœur, reprennent leurs habitudes ancestrales et s’installent ici avec familles et bétail.

Il y a aussi les yourtes « restaurant » et les yourtes « épicerie », une extraordinaire animation règne dans ces montagnes.

Nous avons l’impression d’être déjà en Mongolie. Peut être un signe, car maintenant nous avons des doutes sur la suite de notre voyage.

Pépère arrive très péniblement au sommet.

Nous nous arrêtons pour prendre une décision. Au fond de lui, Michel serait bien redescendu à Osh, mais Louis propose d’aller nous chercher un garagiste plus loin. Nous nous laissons convaincre et attendons dans ce décor de rêve.

Trois quarts d’heure plus tard, ils arrivent avec 2 mécanos chargés dans leur Toy.

On ouvre le capot:

 » ,&:fi%:clutch » ?

ils semblent demander quelque chose…

Après leur avoir proposé du sopalin, ils font des gestes plus précis.

Une clé ? Bien sûr, qu’est ce qu’on est bête…

« &€+8tdh^¥π√ »?

Ah un tournevis!

Bien sûr, ils ne vont pas réparer sur place alors nous décidons de continuer jusqu’à leur garage. Pour bien comprendre la panne, celui qui semble le chef demande à prendre le volant.

Michel donne son accord. Problème, il ne sait pas conduire, il lance Pépère dans la descente à 12% avec le pied sur le frein, quand il veut passer la 3ème ,  Michel essaye de lui faire comprendre que non. Qu’à cela ne tienne, il débraye et descend  au point mort toujours le pied sur le frein. Avec nos 3.5 tonnes, c’est la sortie de route assurée. L’odeur des freins monte alors Michel ordonne l’arrêt du véhicule et prend le frein à main. Il était temps…

Nous descendons pour changer de pilote et ils ne peuvent que constater l’ampleur de leur connerie, les disques de Pépère fument comme des cheminées de locomotive.

On a eu très chaud…

Sur place, malgré leur petit garage, ils semblent bien compétents.

Le démontage commence, ils iront jusqu’à démonter les injecteurs pour les nettoyer. L’espoir renaît..

Tout d’un coup, ils ont faim, ils nous invitent à leur table : une grosse omelette et du pain feront le repas, une assiette pour tous et presque pareil pour le verre.

Finalement, il y confusion, la note, elle est pour nous… 4€

Si ça doit leur donner la pêche pourquoi pas !

Entre temps, Louis et Petra ont décidé de continuer, on se retrouvera demain.

Pendant ce temps, Marilou photographie.

Cet enfant travaille, il ramasse des bouteilles plastiques pour sa mère assise pas loin…

3 heures passent puis nous remettons le contact.

Michel tourne la clé avec un peu d’appréhension.

C EST PIRE QU’AVANT….nous n’avons plus que 4 cylindres sur 6.

Quand le chef essaie de nous dire que ça va, mais que Pépère est trop lourd, nous comprenons que nous avons fait le tour du personnage, il est préférable d’essayer de retourner à Osh.

Il est tard et la station voisine pourra bien nous accueillir sur son parking arrière pour la nuit.

L’endroit « paraît » calme, eh bien non ! Nous sommes réveillés en pleine nuit par des soulards qui en plus viennent à  nos cotés, tous phares éclairés.

Petit moment de pression, mais nous constatons qu’en fait, nous ne les intéressons pas du tout. Savent-ils seulement que nous sommes là…

L’administration

Très mal dormi à cause du bruit, nous sommes en route pour le Kirghizstan. Avant nous devons poster des cartes postales. Aussi bizarre que cela puisse paraître, nous n’avons pas pu nous faire comprendre à l’hôtel.Dans la petite ville suivante, nous demandons à plusieurs passants, ils semblent tous ne pas comprendre notre question.

Poste ?

Finalement, on nous indique une direction. Arrivés pas très loin, nous redemandons la

poste.

Toujours la même incompréhension..

Comment peut bien se dire la « poste » en Ouzbek ? Pourtant, à chaque fois, nous montrons nos cartes postales.

Ah, un nouveau passant:

La poste?

Posta?

Oui !

Le fin mot, ici, poste se dit posta, c’est tout, mais ça suffit pour leur poser un problème.

Nous sommes au bureau de poste, mais rien n’est gagné.

Au guichet, deux femmes attendent derrière une vitre, nous donnons nos cartes postales.

Elles prennent les cartes, et se regardent longuement. Manifestement, elles ne savent pas que faire de ces bouts de cartons.

Finalement elles nous les rendent. Qu’est ce qu’il se passe encore?

Nous essayons de les faire parler, il semble que le timbrage ne soit pas bon. Alors vendez nous des timbres!

En regardant le plafond, elle nous fait comprendre qu’elle n’en a pas. C’est un comble pour un bureau de poste, oui mais ici, ce n’est pas la poste, c’est la postA

Un homme rentre et nous demande de déplacer Pépère. Il parle anglais.

Ok, mais avant, expliquez nous pourquoi elles ne veulent pas de nos cartes!

Il prend notre dossier en main et finalement une des deux préposées sort un tarif, regarde et nous demande 2000 soums.

Comme hier, lorsque la station d’essence, fermée pour cause de citerne vide, a ouvert lorsque nous avons dit que nous voulions 170 litres. Manifestement, ils trouvent tous les moyens pour ne pas travailler ici. Nous ne parlons bien sûr pas de ces femmes qui par centaines, travaillent une pioche à la main dans des champs de plusieurs hectares.

Nous voilà devant le poste de douane, comme d’habitude, nous passons devant la file de camions et seuls, deux véhicules de touristes attendent.

Super, ça va aller vite!

Non, non, nous reconnaissons le premier des deux.

Tiens, ça va?

C’est un des camping-cars français, le dernier…

Ils font ch…., on est parti à 7 h pour être en avance et ils nous prennent un par un avec 1 h pour chacun!

Fort de ce renseignement, nous savons que ce sera long alors, on ne s’excite surtout pas, le spectacle des piétons qui attendent nous permet de passer le temps, des rangées de femmes assises par terre avec leurs enfants sur les bras, des « papy » qui cherchent l’ombre qu’il n’y a pas et un espèce de bandit mongol, gros comme un hippo. En le voyant, nous décidons de vérifier sous Pépère qu’aucun paquet suspect n’a été glissé.

Pépère est le seul moyen de se mettre à l’ombre, alors quelques uns dont des femmes, viennent s’installer autour.

Le militaire de service les chasse à chaque fois, il est également très dur avec les femmes et les papy qui cherchent un peu de bien être dans la poussière avec plus de 40 degrés. Marilou a l’impression de voir ceux qui canalisaient des files d’êtres humains vers des wagons il y presque 70 ans.

Comme prévu, 2 heures plus tard, la grille s’ouvre et nous pouvons avancer.

Tout se passe bien, mais nous devons passer par 4 bureaux. C’est long, très long, lorsque nous prenons un peu d’avance, ils posent les papiers et soit sortent du bureau, soit ne nous regardent plus. Certainement, que la consigne est de nous garder 1 heure, alors on attend.

Maintenant il ne reste que la fouille du véhicule. Pour ça, ils sont 3. Une fois à l’intérieur, le supérieur enlève sa casquette et met le chapeau de Michel, ils se prennent

en photos et demande à boire (un alcool, vodka)

Nous n’en avons pas, de l’eau si vous voulez!

Ok pour de l’eau.

Nous n’avons pas le droit de les prendre en photo, dommage.

C’est enfin fini, voyons maintenant comment les Kirghizes vont nous manger. Derrière la grille, Michel va à pied au bureau, il commence la queue. Sous ses yeux, le militaire chargé de faire avancer les gens tape sur la poche d’un homme, celui ci met vite sa main dessus mais rien n’y fait, le militaire met sa main dans la poche et retire une pile de billets. Ils vont immédiatement dans sa poche malgré les protestations de l’intéressé.

Certainement que nous dérangeons alors, il demande : « touristes » ? Il nous fait passer devant tout le monde et s’arrange pour que nous ayons passé cette frontière le plus rapidement possible.

Pour aller plus vite, il ne voulait même pas que nous fassions les formalités d’importation  de Pépère

Michel l’exige et le papier sera fait. Est ce le bon? On ne peut pas savoir.

Etape imprévue, nous sommes maintenant au Kirghizstan.

La première ville est Osh, nous avons décidé de dormir ici au « Tes Guest house »  où, arriverons demain matin Louis et Petra. Impossible de le trouver un autre semble bien mais complet. Finalement après un repérage assez peu encourageant pour un garage demain, nous trouvons vers 8h notre fameux « Tes Guest house » qui est complet. Peu importe, nous seront très bien installés dans son parc sous les arbres

Quelle journée encore!