Du 30 juillet au 4 Aout
Nous laissons Noëlle et Jacques encore endormis et prenons la piste de bonne heure pour descendre avant 8h à l’entrée du parc. Nous avions un permis pour 24heures, pas une minute de plus.
La nuit est encore là, le brouillard très épais ne nous permet pas une bonne visibilité sur cette piste étroite.
Malgré tout, nous faisons un petit safari imprévu puisque à 200 mètres du camp, un énorme troupeau de buffles traverse la piste et, encore plus fort, dans la nuit et la brume, en plein virage, un animal se serre contre le talus pour laisser passer Pépère.
En un éclair, nous réalisons que cet animal est un superbe lion en vadrouille. La rencontre est très fugitive mais la vision de cette bête féroce, blottie pour nous laisser passer, restera gravée dans nos mémoires.
Une fois la porte franchie, nous prenons la route du lac Natron où nous retrouverons Noëlle et Jacques après leur visite du Serengeti »
Ce n’est pas très loin, environ 100km alors nous nous laissons aller à de longs marchandages avec les vendeurs des rues, vers le lac Manyara.
Marilou arrive enfin à prendre en photo, les chaussures des Massaïs faites dans des pneus de moto.
On a bien pris notre temps, mais ce jour là, la piste est terrible. Elle traverse une vaste plaine recouverte de cendres volcaniques. La poussière est énorme et, comme nous avons un vent arrière plus rapide que Pépère, nous évoluons dans un nuage fabriqué par nous même, très désagréable !!! et salissant.
Nous ne passons pas moins de trois barrages pour acquitter les taxes de passages.
Dans notre esprit, le premier était pour toute la route, alors nous montrons notre mécontentement au deuxième. Résignés, au passage du troisième, tout se passe dans la bonne humeur.
Nous pestons contre cette poussière, mais que dire de ces Massaïs constamment dans ce milieu, comme cette caravane d’eau,
Ou ce petit garçon complètement assoiffé à qui nous donnons une bouteille d’eau.
De loin, nous voyons arriver un gros orage. Il se rapproche dangereusement, mais l’eau ne viendra jamais. C’est une tempête de sable qui passe autour de nous.
Derrière ces girafes, soudain, tout s’est assombri…
Le soir, nous arrivons un peu par hasard au camp où, nous devons retrouver Noëlle et Jacques dans deux jours.
Le « World View Langaï » est un camp tenu par les Massaïs. Bien installés, nous avons la vue sur le Mont Langaï
le lac Natron plus bas
et les villages Massaïs.
et un Massaï qui dévale la pente et saute les rochers pour rentrer chez lui…
En attendant Noëlle et Jacques, nous avons deux jours à passer ici tranquillement.
Nous commençons le premier jour par la balade vers la cascade. Nous connaissions déjà l’endroit pour y être venus en voyage organisé il y a quatre ans, mais c’est vraiment un lieu magique au milieu de toute cette sècheresse.
Un peu d’aide ne fait pas de mal pour y accéder.
Sur place, il y a obligation de passer le rideau d’eau pour profiter de la baignade. Marilou ne fait pas exception à la règle.
Au retour, les femmes Massaïs, très entreprenantes, nous assaillent pour la vente de quelques bijoux de leur fabrication.
La journée passe vite et le lendemain matin, nous allons avec notre guide « Ngéké » au bord du lac Natron.
Nous aurions dû rester sur notre impression du précédent voyage. La brume ne permet pas de retrouver la lumière extraordinaire de ce lac aux millions de flamants. D’ailleurs, ils ont dû le trouver moins joli également car ils sont peu nombreux cette année.
Malgré tout, la croûte de sel autour du lac donne un coté insolite à ce lieu.
Ensuite, Ngéké nous emmène voir les traces de pas, laissées dans la lave chaude. Il y a quelques années, des hommes fuyants une éruption du Langaï ont laissé leurs traces.
Nous n’avons pas su à quand remonte la scène mais ce volcan se réveille régulièrement, 3 ou 4 fois au 20ème siècle dont la dernière en 2008, un an avant notre précédente visite.
D’ailleurs, pour y arriver, nous avons traversé pas mal de coulées de lave assez impressionnantes.
Espérons qu’il reste calme avant notre départ…
Avant de rentrer au camp, nous demandons à Ngéké de passer par sa maison. Nous avions déjà visité un village pour les touristes avec un guide, c’était déjà bien, mais là, nous entrons dans la hutte sans n’avoir prévenu personne… La grand-mère de Ngéké est à l’intérieur, nous ne voyons rien car il n’y a aucune source de lumière.
Seul le flash de l’appareil photo permet de fixer une image.
Vraiment, le moindre petit élément de confort n’existe pas ici… Comment peuvent-ils vivre là dedans ? Nous n’avons jamais rien vu de tel ni dans toutes les autres huttes d’Afrique, ni dans les yourtes de Mongolie.
Pour obtenir le droit de cette visite, nous avons promis à Ngéké de lui imprimer des photos de lui et sa famille.
Content du résultat, il va vite mettre sa tenue préférée pour avoir une plus jolie photo.
La soirée se termine comme au Ngorongoro avec Noëlle et Jacques qui sont enfin arrivés du Serengeti. Ils ont été comblés et sont ravis par tout ce qu’ils ont pu voir.
Pour notre dernier jour ici, Marilou décide de faire la marche à pied avec le groupe jusqu’au lac.
Deux heures et demie.
Avec toujours le passage obligé par les vendeuses…
A peine de retour, Michel prend le relais de Marilou et monte à la cascade avec l’équipe. Comme nous, les deux fois précédentes, l’équipe profite d’une bonne baignade après la poussière des pistes.
Tout est bien calculé et un peu avant 14h, nous les quittons.
Eux continueront sur une autre réserve puis Zanzibar alors que nous partons en direction des gorilles du Rwanda.
Le retour par la même piste se passe mieux : 3h au lieu de 6… Le vent est cette fois face à nous.
En route, nous constatons que malgré les faibles vitesses sur ces pistes, le risque est réel. Un attroupement attire notre attention. Des pierres sont disposées en carré autour d’un corps de Massaï renversé par une voiture dans la nuit…
Encore une fois bien cassés, nous nous arrêtons pour deux nuits dans un camping tout neuf et tout confort.