Nid de rapaces

Le 17 juin 2012

Nous avons eu raison de jouer la sécurité hier soir. Tout au long de la route, ce matin, nous avons constaté à quel point ces petits cours d’eau peuvent s’élargir lors de gros orages.

Sauf imprévu, nous ne nous arrêterons plus avant Semeï, avant la frontière Russe. Nous avons en gros 1000 km à faire et d’après les dernières nouvelles de Louis et Pétra, la route est bien fracassée sur les derniers 400 km.

Encore des gosses qui s’amusent, c’est quand même mieux que de faire des jeux vidéo. L’âge des 3 occupants est assez impressionnant.

Les orages de la nuit nous accompagnent toute la matinée.

Comme nous n’avions rien à fêter, nous avons ouvert un bocal de foie gras amené de France. Il sera accompagné d’un vin blanc Ouzbek assez bon.

Il fait bon avoir une vue d’aigle, surtout pour les voir … Marilou remarque une tribu de petits rapaces installés au bord de leur nid. Nous reculons pour les prendre en photos, on n’a pas tous les jours la chance de voir de si près ces petits volatiles.

Dans l’après midi, nous avons encore droit à deux arrêts par la police. Nous ne sommes jamais sûrs du résultat, mais refusons toujours de donner nos papiers et après un dialogue de sourds, ils nous font signes de partir.

350 km de bouclés aujourd’hui, il est temps de s’arrêter.

Balade dans un canyon

Le 18 juin 2012

Il faut bien l’avouer, la nuit n’a pas été terrible. Marilou s’est très souvent réveillée car dans la nuit, le vent s’est levé et de fortes rafales lui ont laissé imaginer que Pépère pouvait être envoyé directement  au fond du canyon.  Évidemment, ce n’était pas possible, mais quand une mauvaise idée vous rentre dans la tête la nuit, elle refuse souvent de sortir avant le lever du jour.

Depuis un bon moment nous n’avons pas fait beaucoup d’exercices. Aujourd’hui, ce sera différent. Le canyon est là, nous devons descendre le visiter.

Tous les cauchemars de la nuit sont oubliés, seul le spectacle nous intéresse.

Ce canyon est également appelé Castel Valley (vallée des châteaux) nous voyons pourquoi !

Deux rongeurs se retrouvent, ce sont les embrassades.

Michel par précaution envers les serpents très répandus dans ce genre de terrain, a mis ses santiags. Il aurait mieux fait de mettre ses baskets, il ne fait pas chaud, donc pas de serpent et pour l’escalade, ce n’est pas le top…

Marilou, toujours à la recherche de ses limites.

Comme partout depuis l’Ouzbékistan, souvent, les gens veulent êtres pris en photos avec nous. Ces deux filles ne feront pas exception, une fois avec Marilou et une fois avec Michel..

Le temps est très changeant, et nous devons plusieurs fois nous cacher sous les rochers pour échapper à la douche du ciel.

Qui c’est ceux là ?

Des baroudeurs ?

Oui, ils arrivent sur nous et, avec un fort accent :

Bonjour !

Comme à chaque fois dans ces cas là, nous sommes très heureux d’échanger avec ces gens du même monde que nous.

Eux, c’est le bouquet, Peter 76 ans et Anne, Sud Africains tous les deux, sont en route depuis 7 années ! C’est incroyable, après tout ce temps, ils semblent vivre un bonheur complet au jour le jour. En 10 mn, sachant que nous avons eu un visa pour la Mongolie en 2 h, ils semblent changer leurs plans.

Nous nous séparons au bout d’un moment, c’est vraiment fabuleux ces rencontres éphémères, à chaque fois, c’est une rencontre très agréable et finalement, chacun repart dans sa direction.

Nous partons pour le bivouac où ils ont dormi hier, « super bivouac  au bord de la rivière » ont-ils dit !

Oui, mais hier, c’était hier, il semble que depuis l’orage ait changé la donne. Nous ne prendrons pas le risque d’un nouveau déluge ici.

Les orages grondent partout, bizarre pour cette région désertique ! Nous renonçons à un autre endroit au bord de l’eau. Tant pis pour aujourd’hui, ce sera la sécurité avant tout.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Almaty c’est fini

Le 15 Juin 2012

Nous avions lu sur un site internet que l’OVIR ouvrait ses portes à 11h alors à 10h50 nous entrons dans le bâtiment. Il y a déjà foule, on n’est pas sorti !

En fait tout se passe assez vite, la fille derrière son guichet n’a pas l’habitude des voyageurs sans hôtel. Elle fait appel à une collègue à qui nous montrons la photo de Pépère. Il faut savoir que dans ces pays, les autorités doivent tout savoir sur nous pendant notre séjour, alors imaginez des voyageurs nomades… Ce n’est pas marqué dans leur manuel.

En à peine plus de 30 mn, le tour est joué, nous sommes enregistrés, la journée commence bien !

Avant de partir, nous passons chez Del Papa où nous savons trouver du wifi avant la grande incertitude des jours à venir. Et ce qui ne gâche rien, la cuisine y est très bonne. En deux jours, nous avons testé les spaghettis bolognaise, l’osso bucco et les bruschettas. Que du bon !

Almaty c’est fini. La ville on l’a assez vue. Direction le Canyon de Charyn, Il nous reste 9 jours de visas, nous pouvons flâner un peu.

Nous pensions que Sarko avait atteint des sommets concernant la répression sur les routes, mais en fait, c’est un enfant de cœur. Ici, vous pouvez avoir 3 contrôles radar en 2 ou 3 km et un dans chaque village !

 

Michel n’aime pas mais il faut bien faire avec, alors, nous sommes à l’affût de chaque panneau pour rouler à 40 en village,  50 sur de grandes routes toutes neuves ou 20 pour travaux etc. etc.

Regarde, c’est quand même pas nous qu’ils arrêtent ?

Si ! L’un d’eux souffle même comme un fou dans son sifflet.

« Michel roulait super doucement, là, ils poussent, il n’est pas d’accord ! »

Il demande fermement au policier ce qu’il nous reproche. Devant son attitude révoltée, le policier lui demande ses papiers.

Pas question, cette fois Michel refuse de les donner et descend de voiture pour aller voir l’appareil, il réclame la photo pendant que l’autre demande à nouveau les papiers. Bien sûr il n’y a pas de Pépère en photo.

Pas de photo, pas de papiers !

Le ton monte et un autre policier arrive. Il fait finalement signe à Michel de partir. Le premier nous avait pris pour des touristes faciles à effaroucher pour toucher quelques dollars. Il s’est bien trompé, maintenant, nous avons bien compris la combine.

Il nous reste encore 180 km à faire, il est tard, mais les derniers 150 seront sans village, donc sans contrôle.

Au Kazakhstan,  beaucoup font leur vidange eux mêmes. Ils ont à leur disposition des ponts publics un peu partout. Ce n’est pas mal.

Nous arrivons bientôt, l’immensité de la steppe réapparait.

Une petite erreur de route nous fait faire 50 KM de trop, mais comment peut on imaginer qu’il faille prendre une telle piste pendant 22 km pour arriver au Canyon.

Nous montons Pépère sur ses cales juste avant la nuit.

 

 

 

 

Station de ski

Le 14 juin 2012

Première fois qu’on oublie de se réveiller depuis notre départ. Nous avions prévu d’être à l’ambassade de Mongolie dès l’ouverture à 9h mais nous n’émergeons qu’à 8h.

Nous passons devant une de ces jolies constructions mégalos de l’époque communiste.

A  9h30, nous arrivons à l’ambassade, nous déposons nos passeports, des photos et la demande de visas. Alors que nous avions lu sur internet qu’il fallait encore faire le cirque à la banque pour payer, ils ont pris nos dollars sans plus de formalités.

2 heures plus tard, nous avons nos visas d’un mois, valables jusqu’à fin septembre. En fait à Almaty, le plus dur pour avoir un visa mongol, c’est de trouver l’ambassade…

Elle est juste derrière!!!

Petite visite à la tour Eiffel, mais au fait que fait-elle là?

Elle fait le tour du monde aussi ?

Nous retournons à l’OVIR pour nous faire enregistrer. Nous pensons ressortir avec des papiers en règles, eh bien non !

Le guichet est fermé, non seulement ils nous obligent à des formalités ridicules, mais en plus, ils ne reçoivent que deux heures par jour,  4 jours par semaines…

Ce contretemps peut nous obliger à rester le week end ici, s’ils ne veulent pas nous enregistrer le jour même. On verra bien…

Pour ne pas rester en ville encore cette nuit, nous partons en direction de la station de ski en dessus de la ville. Très vite nous apprécions la fraîcheur de la montagne

et pour être tranquilles, nous décidons de monter le plus haut possible, surtout que nous sommes dans une réserve. Marilou imagine déjà voir un ours ce soir.

La station est belle, ils ont mis les moyens pour être au top, des œufs montent très haut et un immense stade a été construit dans la vallée.

Non mais, regarde, je suis obligé de monter en première !

Quelques kilomètres plus loin…

Mais c’est pas vrai !… Ils sont malades pour faire des routes pareilles, je dois me mettre en première boite courte pour monter !

Pourtant la route est super belle. Au contraire de chez nous, ils ne s’embarrassent pas avec les problèmes des voitures, ils dessinent les routes au plus court.

Finalement, nous avons perdu l’espoir de trouver un endroit plat pour ce soir et nous abandonnons.

Sauf qu’une telle montée, il faut la redescendre et ce n’est pas une mince affaire. La première courte sera encore indispensable pour ne pas emballer Pépère. Une forte odeur d’embrayage nous inquiète un peu, pourtant il assure bien pour monter ces côtes diaboliques.

C’est  de plus un peu chaud mais nous ne sommes pas les seuls, en voilà un qui ressent le besoin de se rafraîchir.

Nous arrêtons Pépère un peu plus bas au bord d’un torrent.

 

 

 

Vers Almaty

Le 13 juin 2012

Comme prévu, le torrent à coté de Pépère nous a bercés toute la nuit. Un peu de change et en route pour Almaty à environ 200 km.

Pépère marche super bien, ce doit être un véhicule de bourges… la route est bonne alors tout va bien pour lui. Il oublie qu’il a été fait pour les mauvais chemins.

Après tout, si un bon bitume tout neuf lui fait du bien, qu’il en profite, surtout que le plaisir est également pour nous.

Tout au long de cette route, nous traversons des vallons de steppe avec vue sur les montagnes, c’est fou ce qu’elles sont hautes.

Arrivés à Almaty, nous faisons un petit tour de la ville en repérant les hôtels.  Pour ne pas perdre de temps, nous irons, sur les conseils de notre ami « le petit futé » à l’hôtel « Saya ». Le prix est raisonnable pour Almaty et Pépère sera à l’abri des voleurs dans la cour.

Plusieurs choses nous frappent  en arrivant à Almaty.

Nous n’avions pas vu de magasins de marques depuis longtemps, les rues sont belles et les gros 4X4 ostentatoires ont complètement remplacé les Lada qui nous accompagnent depuis presque 2 mois. En contrepartie de cet étalement de richesses, la vie y est horriblement chère.

Le reste de la journée est consacrée à internet, nous en oublions même de manger.

Message Important aux personnes qui souhaitent laisser des commentaires.

En une journée, nous avons eu plus de 5000 messages…Laisser le site en l’état nous faisait prendre le risque de saturation et de blocage. Suite à cette cyber attaque, Caro a donc décidé de vous faire identifier. C’est lourd, mais indispensable, nous allons voir dans les jours à venir si une seule identification est possible une bonne fois pour toutes.

 

Kirghizstan fin.

Le 11 juin 2012

Quelle agréable surprise ce matin ! Le froid d’hier était là pour nous préparer ce décor imprévu.

Nous avons eu raison d’insister, la récompense est là…

Tout ce que nous pouvions imaginer est de fait, largement dépassé.

Pépère nous a bien protégés du froid cette nuit

Heureusement que dans les yourtes, il y a des montagnes de couvertures.

Oui, c’est bien beau tout ça, mais le col… Nous ne pourrons certainement pas passer aujourd’hui.

Assez vite le soleil fait son travail et la steppe verdit à nouveau.

Nous essayons de partir sur des chemins très gras.

Nous sommes observés par certains  qui n’ont pas de problèmes de motricité. Il ne faut pas être ridicule alors tout doux sur l’accélérateur nous avançons en direction du col.

Voilà, c’est fait, nous sommes passés. Maintenant, il nous faut descendre, la piste n’est pas large et  à droite, c’est un vide de 800 mètres… Nous deux qui n’aimons pas trop çà, sommes très concentrés.

Malgré tout, nous faisons quelques arrêts pour ne pas manquer le paysage.

 

Marilou photographie des files d’ animaux  sur la montagne et voilà le résultat. La montagne décide elle-même du rendu final.

Nous croisons un cheval « dalmatien »

Et continuons notre route dans la montagne.

Plus loin, des ouvriers montent à la main, un mur de plusieurs kilomètres épais d’au moins 6 mètres à la base pour retenir les éboulements. Avec une telle main d’œuvre, tout semble possible.

Il est 19h30 et nous allons en reconnaissance à la douane pour passer au Kazakhstan. Nous dormirons à proximité et demain à la première heure on se présentera.

Encore une fois, les choses ne se passent pas comme ça…

Nous nous trouvons involontairement dans une file et en quelques secondes, nous ne pouvons que suivre le mouvement. Nous pensons un moment dormir dans cette file, mais la douane reste ouverte toute la nuit.

Autour de nous, c’est l’animation permanente, le moindre petit espace est immédiatement comblé par une voiture qui joue des coudes. La politesse n’est pas de rigueur, c’est au plus malin. Soudain, une bagarre éclate et tout le monde s’intéresse, un Kazakh et un Kirghiz règlent leurs comptes. Paraît-il qu’ils ne sont pas très copains.

A chaque fois que le préposé ouvre la barrière, c’est un vrai départ de formule 1, sur trois files avec 15 cm entre chaque voiture. Michel n’est pas le dernier à ce jeu…

Voilà la douane Kazakhe, c’est assez simple sauf deux petites angoisses. Marilou doit passer seule et remplir son formulaire d’entrée dans le pays sans comprendre les langues du document. Michel la retrouvera à la sortie après avoir fait la formalité de Pépère.

Elle s’en sort bien et rejoint Michel plus tôt que prévu.

Michel refuse de quitter cette frontière sans papier d’importation pour Pépère. Finalement après 4 ou 5 «  y en a pas besoin » il est emmené dans un bureau au sous sol. Une femme derrière son bureau regarde un film et accepte de prendre 15 minutes pour faire le fameux document.

A 23h tout est terminé, nous entrons au Kazakhstan.

Bon maintenant, qu’est qu’on fait ? On ne va pas s’enfoncer dans la nuit pour chercher un coin dans une région totalement inconnue…

Décision est prise de dormir sur le parking de la douane, au fond, juste à coté d’un cours d’eau qui aura pour tache de masquer les autres bruits humains et mécaniques.

Nous avons une pensée pour ce Kirghizstan qui nous a littéralement émerveillés.

 

 

 

Journée au lac Song-Kol.

Le 10 juin 2012

Super nuit au milieu des yourtes, de notre lit, la vue nous met tout de suite en forme.

Serge nous invite encore pour le petit déjeuner. La femme Kirghize de la yourte voisine nous prépare omelette, bugnes, pain, confiture et tchaï.

Ils doivent partir ce matin à 9h et demain soir, ils seront chez eux (en avion, ce n’est pas la même chose…qu’avec Pépère…)

Au revoir Serge et Marion, vous nous avez amené un petit bout de France, ça fait du bien après 3 mois.

Un camion 6 roues arrive avec son chargement en bataille. Ils vont monter leurs  yourtes !

A cette époque, sur le plateau à 3000 mètres, les éleveurs Kirghiz de la plaine viennent s’installer avec leurs troupeaux de yacks, chevaux, vaches, moutons et même leur volaille. La vie s’installe autour du lac pour la saison.

Ils commencent à monter une yourte, si on allait voir ?

Finalement, comme deux Suisses de passage, nous les aidons au montage.

 

Pendant ce temps, le repas se prépare.

Le poulailler aussi.

Après la deuxième yourte, les monteurs sont invités à manger la soupe, dans la première montée, Michel compris…

Pendant ce temps, Marilou prépare un « plov » à sa manière, nous en aurons pour au moins deux jours.

La suite du montage continue.

En tout, nous aurons aidé au montage de trois yourtes, une petite pour la cuisine et deux autres beaucoup plus grandes.

Il fait un vent de folie et le froid aidant, nous allons souvent nous réchauffer dans nos yourtes respectives. La nôtre a une forme plutôt angulaire mais elle plait bien à nos voisins Kirghiz.

Michel passe un moment dans une yourte plus loin où deux hollandaises et deux américains sont venus se perdre pour deux jours.

Comme partout, le feu est alimenté par des galettes de bouses séchées, ça chauffe très bien et il n’y a pas d’odeur.

Il fait très froid . La soirée ne va pas s’éterniser.

 

 

Journée française.

Le 9 juin 2012

Ce matin, Génia guette notre  réveil. Dès que nous mettons le nez dehors, elle arrive avec 10 œufs, du sucre de sa production et un pot de confiture de fraises également de sa fabrication.

Il faut bien se quitter, c’est souvent un moment triste mais, nous devons continuer.

Direction notre fameux lac Song kol, nous connaissons le début de la route, tout est beau. Allons-nous voir ce lac ?

 

Regarde, un cycliste européen ! Sur ce chemin de terre de montagne, ils sont vraiment fous !

Michel ouvre sa vitre et :

Des français ! Ça fait plaisir !

Thomas est parti de Versailles depuis 8 mois, il est même passé par l’Iran et le Turkménistan.

C’est midi passé, reste manger avec nous !

Nous avons un peu de pastis, il est ravi de pouvoir sentir cette odeur bien française.

Marilou prépare des omelettes et des patates.

Nous passons un bon moment ensemble puis Thomas  recommence à pédaler pour encore 3 mois.

La montée sur le lac ne trahit pas ses promesses, la haute montagne à l’état brut, c’est quelque chose !

Nous sommes tous deux très concentrés pour éviter les nombreux silex toujours à l’affût des pneus qui osent s’aventurer sur ces chemins.

Agréable surprise, alors que nous avions prévu de voir des yacks en Mongolie, voilà les premiers ici. Au Kirghistan  ? Nous ne le savions pas…

Il y a encore 2 semaines, le col à 3300 mètres ne passait pas… On comprend pourquoi !

Maintenant, c’est la descente sur le lac, le soleil n’est pas avec nous, mais quand même ! C’est magique.

Nous cherchons notre terrain pour la nuit et voilà que nous croisons deux promeneurs.

Bonjour les français ! ( sans accent)

Bonjour, vous êtes français ?

Oui ! quelle rencontre improbable disent-ils.

Serge et sa fille Marion (de la Moselle), en vacances pour 8 jours sont venus se perdre ici !  Ils ont raison, c’est des rencontres incroyables…

Ils ont loué une yourte pour deux jours au lac et nous sommes conviés pour le repas du soir.

A midi, nous invitions un français à notre table et ce soir, ce sont des français qui nous invitent… Ce sont les heureux hasards de la vie.

Après le repas, le froid et l’humidité gagnent la yourte, nous rentrons bien au chaud dans Pépère pendant qu’ils profiteront d’une nuit d’exotisme au Kirghizstan.

 

 

 

 

Fin des problèmes ?

Le 8 juin 2012

Déjà trois mois que nous sommes partis. Malgré quelques moments de désespoir essentiellement dus à  nos problèmes mécaniques, nous ne ressentons aucune lassitude. L’aventure que nous vivons est vraiment extraordinaire.

Dans la rue, devant le petit garage, la nuit s’est bien passée. Quelques chiens ont bien essayé de nous empêcher de dormir, mais ça va.

9 heures, les ouvriers arrivent et nous entrons Pépère dans l’atelier.

Le patron est vraiment aux petits soins pour nous et ses ouvriers également.

En 5 mn, notre impression d’hier est confirmée, nous avons à faire à des professionnels. Ouf ! C’est peut être la fin de nos problèmes.

Nous conseillons ce garage pour les voyageurs désespérés par leur mécanique à Bichkek.

Nous prenons un taxi pour aller chercher nos visas à l’ambassade du Kazakhstan. Pour nous, ce sera une simple formalité.

Que non ! Toujours avec le sourire, l’employé nous fait faire des étapes imprévues.

Nous donnons nos passeports et après une attente de 30 minutes, nous apprenons qu’il faut aller payer ces visas dans une banque en ville. Il aurait pu le dire avant …

Pour payer il nous reste 1h30 avant la fermeture de l’ambassade.

Nous arrivons tout haletant un peu avant la fermeture. Ouf, c’est bon !

Non ! Maintenant, il nous dit de revenir ce soir à 18h30 pour récupérer les passeports…

Nous profitons de ce temps libre pour mettre à jour le site avec le code wifi d’un restaurant où nous avons mangé à midi.

Bref, le soir, nous avons nos passeports et visas, avec 5 jours de plus de validité demandés au dernier moment.

Nous pouvons réaliser maintenant notre vieux rêve (vieux de 3 jours…), aller au lac Song-Kol…

Nous reprenons la route d’y hier en sens inverse avec un Pépère en pleine forme.

Encore un flic qui nous arrête, il ne rigole pas celui là… Direction la voiture de service vers le chef où les sourires et la colère de Michel ne changeront rien. Il faut passer par la corruption pour continuer notre chemin.

La nuit arrive, nous prenons une rue dans un  village et posons Pépère sur un petit terrain où d’après  certains riverains, nous pouvons ou non… rester dormir.

Mince !  Une femme arrive et il semble que nous soyons chez elle. Michel prend les devants avec un grand sourire et le verdict tombe en une seconde.

Da ! Da ! (oui Oui)

Discussion autour de Pépère avec visite pour elle et les voisines. Nous nous disons bonne nuit. Un petit souper et au lit… Eh bien non, pendant que nous mangions, Génia (la propriétaire) nous préparait une petite collation autour d’un thé. Bien sûr, nous n’en savions rien.

Au bout d’une heure, nous sommes de vrais amis surtout qu’elles sont collègues avec Marilou, toutes deux travaillaient en milieu hospitalier. Ça créé obligatoirement des liens.

 

 

 

Retour sur Bichkek

Le 7 juin 2012

Super bivouac, la nuit a été d’un calme impressionnant, le bruit de la rivière nous a accompagnés  et ce matin nous avons cette vue sur les yourtes d’en face.

Encore une fois, un troupeau arrive.

La beauté de ce bivouac n’arrive cependant pas à nous consoler de ne pas avoir été au lac Song kol. Nous ne pouvons que regarder les montagnes enneigées au loin. Nous aurions dû nous réveiller ce matin à 3000 mètres dans un champ avec vue sur le massif… Bon, c’est comme ça!

En quelques minutes, les familles qui étaient là hier, reprennent leurs places de la veille, même si cette place n’est qu’à un mètre de Pépère. Nous comprenons qu’ils viennent ici tous les jours et ils n’habitent pas loin. Que font-ils ?  De quoi vivent-ils ?  En tout cas, ils sont heureux.

Un peu de discussion, un verre de lait offert et nous partons pour la fournaise de Bichkek, chercher nos visas et réparer Pépère.

En route, Michel vérifie si le moyeu tient. Vite nous constatons qu’il laisse passer une grande quantité d’huile. Que faire ? Si nous continuons ainsi, nous ne ferons pas les 150 km qu’il nous reste à faire.

Michel a une idée, il tend autour du moyeu, un vulcollant étirable et auto soudable. Vérification est faite tous les 10 km au début, et le résultat est très bon puisque nous n’avons plus de fuite.

Nous voilà à nouveau en ville, encore une heure pour  arriver au garage et demain matin dès l’ouverture, ils travailleront sur Pépère. Nous verrons le résultat, mais c’est la première fois qu’un garage nous inspire confiance depuis Toyota Ankara.

Le patron nous propose de camper devant le garage, nous acceptons bien volontiers. La seule crainte concerne les chiens du voisinage. A  19 heures ils commencent déjà leur sérénade…