Le 7 juillet 2012
Begzee venu hier soir, devait surveiller notre réveil, à peine donnons nous signe de vie qu’il traverse la rivière pour venir nous voir.
Le petit déjeuner est prêt, il est donc invité à le partager avec nous.
Nous nous séparons vers 9h30 sans avoir eu un moment à nous pour notre toilette. 5 km plus loin, nous arrêtons Pépère dans un endroit isolé pour pallier à ce manque.
D’après ce que Flo nous disait hier, nous trouverons le bitume dans la journée au niveau de Kariat. Même si nous ne sommes pas venus en Mongolie pour retrouver nos routes européennes, après ce que nous avons vécus ces derniers jours, ce luxe sera le bienvenu.
Malgré tout, nous ne pensions pas avoir à supporter pareille journée encore aujourd’hui, mais quel calvaire !… Nous n’avons plus vraiment le goût à regarder le paysage, nos quatre yeux sont rivés sur les quelques mètres devant Pépère pour lui éviter le gris pépin.
Nous ne mettrons même pas nos pierres et chiffons bleus sur cet övöo. Pourtant, les esprits nous ont bien sauvegardés pour l’instant.
Si les chemins sont si mauvais, c’est peut être aussi parce que les mongols n’ont pas encore inventé la roue à rayons plus légère mais moins solide. Depuis des kilomètres, les charrettes ont toutes, ce type moyenâgeux.
Encore ces vautours qui nous poursuivent ! Là, ils sont à table, nous ne les intéressons plus. Excessivement nombreux, les aigles, les vautours et tout autre type de rapaces, ont trouvé en Mongolie leur paradis.
Depuis plusieurs jours, Michel est tenté de se mettre au milieu des yacks, il essaye de les approcher doucement mais ils sont assez craintifs.
-laisse nous brouter en paix !
-Et ne touche pas à ma peluche !
Plus loin, une grosse cassure au milieu des prairies.
Nous faisons une nouvelle pause au bord d’un canyon.
Soudain, un mirage….
Mais non, ce n’est pas un mirage, c’est bien le bitume qui apparait sous nos yeux, un super bitume… sans bosses ni creux,
nous en profitons pour remettre nos yeux sur le paysage, il est toujours aussi beau.
De loin, une enfant nous fait signe du bord de la route, elle a un cahier et une bouteille de lait à la main.
Une autre fille plus âgée arrive de loin et nous vend une bouteille de lait.
Dans ce petit camion, nous avons compté : 3 chevaux couchés et 3 vaches.
Nous entrons dans un gros nuage, Pépère va être débarrassé de sa poussière.
Demain, nous serons à Tsetserleg, première grande ville depuis 1200 Km.