Boue et solidarité

Le 27 juillet 2012

Hier nos visiteurs du soir avaient bien raison. A peine avait on changer de lieu pour la nuit qu’un vent très violent a commencé, il annonçait la suite des événements. Pluie toute la nuit….

Le matin, se pose la question : que fait-on ? On part ou pas ?

Lecture et écriture du site nous tiendront jusqu’à midi. Une fois le repas pris, Marilou souhaite partir avant de nouvelles pluies. Michel n’a pas trop envie mais à 14h, nous levons le camp.

Ce n’est pas terrible !

L’eau n’est pas loin et la boue nous inquiète.

Tiens, en voilà qui ont certainement des problèmes…

Il faut bien reconnaitre qu’avec le nombre, ils font des miracles. Ils sortent certains véhicules bloqués à la force des bras.

Même les femmes s’y mettent…

Nous en sortons deux avec le treuil.

Michel resterait bien là pour une nuit de plus en attendant des jours meilleurs, mais les encouragements des Mongols et le risque de voir le temps se maintenir, nous poussent à tenter le coup alors que même un 4X4 Toyota très léger a besoin d’aide.

Raté !… On fait quoi maintenant ?

Allez …on pousse ! bien sûr sans résultats.

Le Toyota qui avait du mal à passer retraverse et avec toute la longueur du câble et de nos cordes disponibles, nous treuillons Pépère.

L’autre Toyota retraverse avec les mêmes moyens…

Quelle histoire ! Mais maintenant, il faut continuer et les conditions ne sont pas meilleures, elles s’annoncent même pires.

Chaque point d’eau doit être testé.

Ce camion restera ici jusqu’à ce que le beau temps sèche tout ça.

Nous sommes à nouveau tirés d’une situation difficile par un 4X4 Mongol qui transporte deux touristes suisses.

Notre corde sert également à sortir leur camion « cuisine ».

Nous n’arrivons plus à les suivre alors, ils continuent sans nous, mais avec nos cordes!

Nous passerons la nuit entre deux bourbiers en espérant que demain il fera meilleur.

Pas loin de nous, toute une famille passera la nuit dans l’eau. Ils sont neuf dont des petits enfants et les deux grands parents, nous leur portons des gâteaux et de l’eau.

Quelle galère!!!.

Pour nous, une fois la porte de Pépère refermée, rien n’est changé par rapport aux autres soirées, c’est quand même bien d’emmener sa maison ! Mais décidément, la Mongolie ne nous épargne rien.

 

 

 

 

 

 

 

 

Gengis khan

Le 26 juillet 2012

Ah cette Mongolie destructrice ou  apaisante…

Aujourd’hui, elle choisit de nous apaiser. Peut être trouve-elle aussi qu’elle nous a assez malmenés….

Avant de partir, Michel monte Pépère pour délester les lames et ainsi les remettre les unes en face des autres. Sans les sphères, elles se sont bien décalées.

Nous faisons une petite balade sur les dunes, histoire de récupérer un peu (beaucoup) de sable dans nos chaussures.

Tiens, voilà des chameaux qui arrivent, ils viennent dans notre direction.

Vite, allons à leur rencontre !

Ils ont sûrement un guide et Michel qui, comme Marilou n’a vraiment pas envie de refaire les mêmes 600 km de pistes pour rentrer, veut vérifier s’il n’y a pas une piste pour rejoindre Arvaihheer. Nous aurions beaucoup plus de kilomètres mais, deux tiers de goudron.

-Oui, c’est là bas, direction plein Nord !

Nos cartes et GPS  n’indiquent pas cette piste, mais nous prenons celle qui fait cap au Nord.

Toute la journée est un régal pour les yeux, ce Gobi que nous n’arrivions pas apprécier vraiment se découvre devant nous.

Cette yourte n’est pas sur de l’herbe rase, c’est la couleur de la roche qui fait ce parterre vert.

Avec ces volcans, on a l’impression d’évoluer dans le film « Jurassic Park »

C’est aride, mais, c’est beau !

Quel plaisir d’évoluer sur ces crêtes !

Entre les montagnes, quelques fois la rivière a façonné la route.

Parfois elle n’a semble-il pas terminé son travail.

Ce sont plutôt les orages qui ont un peu trop déversé d’eau à la fois. En parlant d’orage, le ciel se couvre, espérons que nous pourrons quitter la rivière à temps…

-Regarde comme c’est beau !

-Oui, on se pose là pour la nuit ?

-OK

Une moto arrive,

Ils sont sympa ces Mongols, ils sont venus nous ne savons d’où, nous avertir de ne pas rester ici. Ils nous montrent le ciel et font des signes inquiétants.

Il est toujours prudent d’écouter les habitants, alors nous leur disons qu’après manger, nous irons dormir sur une hauteur. Ils sont rassurés et repartent.

-C’est quoi ce sifflet ?

-Regarde ce cavalier, il vient nous dire bonjour.

Nous l’invitons et en une minute, il descend de son cheval, monte dans Pépère et dévore goulument une assiette de pâtes  que Marilou lui sert. Un verre de Bordeaux accompagne ce modeste repas.

Bizarrement, Il ne finit pas son assiette et commence à bourrer sa pipe.

Bien qu’il reste un moment en notre compagnie, nous sommes frustrés de ne pouvoir vraiment communiquer avec lui. Est-il trop limité ou a-t-il un problème? Mais il ne prononce aucun mot, nous ne saurons même pas son nom.  Pas plus en disant Marilou et Michel en nous montrant du doigt,  rien n’y fait. Nous l’appelons Gengis khan pour le faire réagir, aucune réponse non plus. Pour nous ce sera donc Gengis khan.

Comme il faut bien se quitter un jour, il nous fait comprendre qu’il va rentrer à sa yourte, il enfourche son cheval.

Et disparait sans même se retourner…

Nous reprenons la piste sur deux ou trois kilomètres pour ne pas nous trouver dans l’eau et la boue au cas où l’orage annoncé arriverait.

Bien nous en a pris…

Enfin des dunes

Le 25 juillet 2012

La nuit à 2300 mètres a été bonne et notre solitude n’a été troublée par aucun animal sauvage.

Avant de partir, nous allons à leur rencontre à pied dans la montagne mais la montée est rude, nous prenons une photo de Pépère seul dans la petite vallée.

Faire autant de kilomètres pour voir cette gorge est franchement démesuré. Peut être que les dunes à 100 km au Sud Ouest justifieront nos galères subies les jours derniers ?

En route, il y a toujours ces oiseaux de mauvais augures. Malgré les efforts de certains pour le cacher, nous voyons bien qu’ils profitent des malheurs survenus à un autre animal.

Pour le reste, la journée ne mérite pas d’être racontée. C’est une suite de très très mauvaises pistes avec de gros trous, de la boue et des cailloux dangereux.

La sphère réparée ce matin n’a pas résisté à ce traitement. Nous l’avons entendue rendre l’âme dans un souffle pathétique.

Sans l’aide des sphères, nous ne savons pas comment  les suspensions vont se comporter sur ces « routes ». Nous sommes à 600 km de pistes d’Oulan-Bator… Après nous aurons du goudron jusqu’à la maison. Croisons les doigts…

Mais qu’est ce qu’on fait là ?

-Regarde ce qu’on fait là!

-Ah oui, c’est beau!

Assez de galères pour aujourd’hui, nous ne prenons pas cette piste douteuse où il serait facile de planter Pépère dans le sable.

Nous dormirons ici avec vue sur les dunes.

 

 

 

 

 

 

 

La vallée de Yol

Le 24 juillet 2012

Avant de partir, Michel vérifie la fixation des lames posées par Toyota.

Horreur !!! Bien sûr il va falloir les resserrer un peu, mais le vrai problème, c’est que la sphère gonflable gauche a tourné sur son axe…

Comment n’a-telle pas explosé ? Mystère…  En tout cas, il faut se mettre au travail pour réparer.

L’opération ne dure pas plus d’une heure et demie et le tour est joué, une fois gonflée, elle a bien une drôle de forme, mais elle tient, c’est bien l’essentiel.

Marilou met à profit ce temps pour nettoyer Pépère de font en comble.

Un peu avant midi, nous partons pour les fameuses gorges que nous n’avons pas trouvées hier. Nous demandons la route dans un petit village ? Un homme nous emmène sur la bonne piste  après avoir déposé un passager à sa yourte.

Le temps de surprendre cette chèvre sauvage.

Et nous arrivons à un parking où 5 ou 6 petits véhicules ont déposé leurs touristes. Nous devons stopper ici, le dernier kilomètre avant la gorge, devra être fait à pied ou à cheval.

Un homme vient nous voir, Sébastien est français, il est en vacances en Mongolie pour trois semaines avec  sa femme Stéphanie et leurs enfants Emma et Matéo. Ils ont loué depuis la France, un petit van russe avec chauffeur et une guide.

Nous avons immédiatement beaucoup de choses à nous dire car ce sont également des tourdumondistes.  Ils ont fait le tour du monde pendant une année en transports en commun, avions, trains et bus.

Pour les gorges, Michel préfère le cheval, Marilou à pied pourra discuter avec Stéphanie.

Heureusement, qu’ils n’ont pas tous ce caractère.

Une curiosité du site, c’est la présence d’un résidu de glacier en juillet et août, alors allons vérifier…

Oui, cette année, il est bien là. Il faut dire que, nous n’avons pas encore eu l’occasion de souffrir de la chaleur du Gobi bien vert pour un désert.

Marilou essaie de nous faire croire qu’il est aussi beau que ceux de Norvège, mais  il n’en est rien, c’est juste un petit bout de glace (Il est vrai dans un désert…).

La soirée se termine par une nouvelle séance photos de nos petits rongeurs mongols.

C’est décidé, nous dormirons entre les montagnes de la réserve pour « peut être » voir les animaux féroces annoncés dans notre guide. loups, léopard des neiges, lynx etc. etc…

La météo est très capricieuse en ce moment alors, nous faisons attention à ne pas nous trouver dans le lit d’une rivière éphémère.

Erreur de direction.

Le 23 juillet 2012

Il faut bien reconnaitre que depuis notre départ d’Oulan-Bator, le Gobi ne nous a offert sur 500 km, que des galères. Après coup, nous avons le plaisir de repenser à ces aventures dans la boue mais nous aimerions aussi profiter du désert.

Pour le voir, nous partons dans le parc naturel de Gur-Van Saykhan et décidons de commencer par les gorges de Yolyn, Michel choisit notre route après avoir consulté Le petit Futé et son GPS. Il aurait mieux fait de consulter les Bouddhas…

Nous passons toute l’après midi à faire des allers et retours sur des petits chemins, c’est bien agréable, mais,  le soir nous n’avons toujours pas trouvé l’entrée des gorges.

Un cheval bien coiffé, nous regarde passer.

Pendant que ce groupe de chameaux nous ignore.

Qu’à cela ne tienne, nous décidons d’en rester là et de faire une petite balade à pied dans la  montage.

Nous sommes accompagnés  par d’innombrables petits rongeurs bien amusants, toute la montagne est percée de leurs galeries, c’est un vrai gruyère!

Les rapaces veillent sur eux !!!

Nous dormirons là, l’endroit est tranquille, c’est le moins que l’on puisse dire…

 

 

Repos à Dalanzadgad

Le 22 juillet 2012

C’est la première fois depuis notre départ que nous ne bougeons pas de la journée….

Levés tard, nous sommes vraiment bien installés à l’hôtel « Kan Uul ». Il est Incroyablement moderne par rapport à l’environnement.

La journée est consacrée au repos pour Michel, à internet, aux nombreux contacts avec la France et à l’observation du dehors.

Le soir, passe devant nous une jolie tempête de sable.

Seul bémol pour cet hôtel, au restaurant, la carte est assez alléchante, mais tout ce qui nous semble bon, n’est pas disponible ce weekend.

-Tant pis, faites nous une omelette dit Marilou !

Au bout de 10 mn, la serveuse revient et nous informe qu’il n’y a pas d’omelettes… Certainement qu’ils sont incapables de nous vendre une omelette qui n’est pas au tarif. Combien nous la vendre ?…

Bon, allez rien de grave, nous laissons une bonne note à cet hôtel.

Drôle de désert

Le 21 juillet 2012

Pas de vent cette nuit, la vue est belle. Michel a toujours mal au ventre nous décidons de rester un peu ce matin.

-Mince, le ciel est à nouveau noir à l’horizon !

Vite, nous décidons de partir sur la piste. Ici, nous ne sommes pas à l’abri des eaux en cas d’un orage.

Marilou souhaiterait bien aller dans le village pendant la pluie, mais Michel préfère rouler pendant que la piste le permet.

Dès la sortie du village, les choses sérieuses commencent. Une fois de plus, le désert se transforme en étang et champ de boue…

On est dedans, alors il faut que ça passe…

Nous avons environ 190 km à faire avant Dalandzadgad, ville étape que nous avons choisie avant la réserve. A nouveau, Pépère se transforme en skieur, tracteur de chantier et bateau.

D’ailleurs, quelquefois, il vaut mieux ne pas voir…

Quelques Ovoos par- ci par-là, nous rassurent, les dieux sont avec nous…

La situation se corse de plus en plus, nous arrivons à un endroit qui nécessite une grande réflexion. Pour passer, trois jeunes attendent qu’un autre véhicule arrive pour tester le passage. Ce sera nous, en récompense, ils nous proposent de nous précéder jusqu’à l’arrivée à 90 km. Ils connaissent les pistes les plus praticables au milieu des dizaines que nous avons à disposition.

Bien entendu, nous acceptons mais ce sera en fait un marché « gagnant /gagnant » comme disent les actifs du business, nous savons maintenant quelle piste prendre et en échange, nous les sortons deux fois d’un mauvais pas avec notre treuil.

La fin du parcours est toujours très humide pour un désert, nous connaissons maintenant de mieux en mieux les limites de notre Pépère.

Ici, c’est la piste qui entre dans la ville!!!

Et d’un coup, juste après le quartier des yourtes,

la route est goudronnée. C’est à peu près propre et nous tombons sur un superbe hôtel : îlot de modernité dans ce monde d’autrefois.

Nous sommes au cœur du Gobi.

Nous resterons dans cet hôtel deux jours,  le temps de voir si les problèmes de Michel s’arrangent ou non.

 

Le désert vert

Le 20 juillet 2012

Après notre journée usante d’hier, la nuit a été très ventée. Un peu fatigués, nous reprenons la route « si on peut l’appeler : route »

Mauvaise langue… en voilà une de route ! Elles sont rares mais, qu’est ce qu’elles sont belles, et qu’est ce qu’elles font du bien !

Oui, mais voilà, celle-ci ne durera que 20 km avant de reprendre en tôle ondulée et trous pendant 200 km. Nous avons malgré tout, des moments vraiment agréables où il est possible de lancer Pépère à 60 à l’heure sans risques de désintégration.

Ce qui nous surprend le plus, c’est la capacité de la végétation à profiter des pluies dans ce désert. Aujourd’hui, nous voyons une espèce de désert vert assez pittoresque.

Quelques un sont encore à l’œuvre pour se sortir de la boue d’hier.

Les chameaux sont à la fête avec toute cette végétation inespérée.

Tout au long de la journée, nous rencontrons des voitures en pannes, souvent, la casse est importante, une femme et ses enfants sont là, seuls dans sa voiture avec le pont arrière de son Toyota cassé.   Nous nous arrêtons, mais elle a trop peur pour nous parler, nous comprenons juste qu’elle a téléphoné..  A qui ? Où ? À combien de km ? Nous ne savons pas. Des Mongols arrivent, nous les laissons ensemble.

A 14h, nous stoppons sur la piste pour manger et Michel qui reprend ses maux de ventre, souhaite faire une sieste.

Une sieste ? Vous n’y pensez pas… un chauffeur et son aide se garent à coté de nous. Ils s’invitent chez nous. Nous leur offrons un verre de vin rouge mais ils squattent notre « salle à manger ».

Finalement, ils redescendent et se lavent les mains. Marilou leur met un peu de savon, ils vont être super propres. Au moins en ce qui concerne les mains…

Même si notre vitesse n’est pas très élevée, il est toujours impressionnant de se retrouver nez à nez avec ces gros camions en haut des montées.

Encore une fois, nous terminons la journée par notre « B.A », une voiture sur le bas coté « y en a pas, mais c’est histoire de dire ». Elle a crevé toutes ses roues, nous prenons le chauffeur et ses pneus de secours pour les faire monter au prochain village. Ils en ont de la chance, c’est le premier village depuis 180 km.

Pour nous c’est l’agréable surprise, autour de ce village, il y a plein de dunes et la vue sur le désert  est extraordinaire.

Nous passons la nuit un peu sur une hauteur avec une vue à des kilomètres à la ronde.

 

 

 

 

Gros orages

Le 19 juillet 2012

Nous ne concevons pas de venir en Mongolie sans aller faire un tour dans le désert du Gobi alors, direction du Sud pour le parc national de Gurvan Saykhan à 500 km.

D’après nos amis ardéchois, la piste n’est pas trop dure et il y a 100 km de goudron.

Nous partons dans les embouteillages. (six voies de circulation pour le prix d’une…)

Et il pleut et déjà un accident…

Très vite, nos prévisions s’effondrent et la piste devient infernale. Nous trouvons du bitume deux fois toujours par hasard. Les pistes, contres pistes et contres contres pistes… s’étalent sur un ou deux kilomètres de large alors il est facile de louper une portion de goudron de quelques kilomètres, posée là sans raison apparente.

Celle-ci dure 50 km et s’arrête nette, sans prévenir. Elle finit par une marche de 50 cm ou 70 cm avant d’arriver sur la piste, c’est vraiment dangereux…

Voilà, les premiers chameaux à usages domestiques que nous rencontrons.

Depuis un moment, le ciel est noir à l’horizon, nous comprenons vite que les choses se gâtent plus loin. Nous ne vivons pas le passage des trombes d’eau, mais les conséquences, oui…

Ici, c’est un camion embourbé.

Même si la pente semble inexistante, l’eau dévale de toutes parts.

La piste devient inquiétante, pourrons nous continuer ?

Un instant, nous oublions nos doutes pour regarder passer en coup de vent ces gazelles.

Plus loin, nous aidons une voiture à se dégager.

La route devient de plus en plus glissante, mais Pépère assure.

Tout à coup, Marilou aperçoit quelqu’un qui nous fait des appels de phares. Il est très loin, mais nous comprenons qu’il souhaite nous indiquer que nous prenons une route qui mène dans un bourbier, dès qu’il nous voit faire demi-tour, il reprend sa route.

Maintenant, c’est un homme qui traverse la steppe en courant vers nous. Ils sont deux à s’être laissés prendre au piège. Espérons que Pépère ne restera pas bloqué pour aller les aider, mais il est impossible de les laisser à 7h du soir sans secours.

. Mais comment ont-ils fait pour se mettre dans une telle situation ? Ils ont certainement été surpris par la transformation rapide  de la piste en rivière.

Avec le treuil nous sortons la voiture, mais pour le petit camion, impossible…

Heureusement, dans une grande gerbe d’eau et de boue arrive un camion avec sa remorque. Il tire le dernier naufragé et tout est bien qui finit bien.

Pour notre première journée dans le Gobi, il était impossible de mourir de soif…

Encore deux ou trois gués très boueux et nous dormons à la sortie du seul village trouvé depuis 210 km.

 

 

 

 

TOYOTA

 

Le 18 juillet 2012

Réveil à 5h30 pour être les premiers devant la grille. Le temps de prendre le petit déjeuner et à 6h, il y a déjà deux voitures devant nous.

A huit heure, c’est l’ouverture et tout semble bien organisé, le gardien nous donne une affiche à mettre sur le pare brise  avec notre numéro d’ordre d’arrivée.

Oui, mais voilà, avant de rentrer dans l’atelier, celui qui fait la circulation fait passer un gros 4X4 devant nous. Nous sentons l’embrouille, et quand un deuxième va pour se présenter devant nous guidé par le même homme, Michel avance et bloque la voiture, on nous fait signe de reculer.

Il n’en n’est pas question… et finalement, nous sommes autorisés à entrer dans l’atelier. Certainement que les deux voitures avaient donné un billet pour passer devant.

Voilà le moment de monter Pépère sur le pont.

Impossible !!! C’est vrai qu’il est lourd, mais quand même…

Il leur faudra presque une heure et un changement de pont pour enfin pouvoir commencer à travailler.

Nous sommes alors inviter à monter dans un grand salon où nous passerons notre temps sur internet

avec la vue sur Pépère à la télé.

Le résultat est impressionnant, ils ont trouvé 4 lames cassées et nous en avons profité pour changer les deux mises par Toyota Tachkent (occasion d’un camion russe).

Tiens, voilà une tête connue !

Jean Pierre que nous pensions ne pas revoir est ici pour faire graisser son Toyota. Danielle en profite pour monter discuter avec Marilou dans le salon, elles se racontent leur traversée de la Mongolie.

La note est salée, mais il faut bien passer par là.  A cette occasion, nous avons eu droit à une grande séance de prise de tête au moment de payer avec notre MasterCard. Il a bien fallu vingt minutes et quatre personnes différentes pour trouver comment marche leur machine.

Nous n’avons pas mangés de la journée alors, nous allons au café français. C’est seulement la deuxième fois que nous venons et nous sommes déjà  reçus comme des habitués. Guy est vraiment sympa et nous invite à boire l’apéro avec un des ses amis avant de passer à table.

A 8h, nous n’avons pas envie de dormir dans la rue alors, nous téléphonons à Danielle pour savoir s’il y a encore une place à l’Oasis.

Oui il en reste une, nous passerons la nuit dans un petit espace entre camions aménagés et 4X4 de baroudeurs.