Très mal dormi à cause du bruit, nous sommes en route pour le Kirghizstan. Avant nous devons poster des cartes postales. Aussi bizarre que cela puisse paraître, nous n’avons pas pu nous faire comprendre à l’hôtel.Dans la petite ville suivante, nous demandons à plusieurs passants, ils semblent tous ne pas comprendre notre question.
Poste ?
Finalement, on nous indique une direction. Arrivés pas très loin, nous redemandons la
poste.
Toujours la même incompréhension..
Comment peut bien se dire la « poste » en Ouzbek ? Pourtant, à chaque fois, nous montrons nos cartes postales.
Ah, un nouveau passant:
La poste?
Posta?
Oui !
Le fin mot, ici, poste se dit posta, c’est tout, mais ça suffit pour leur poser un problème.
Nous sommes au bureau de poste, mais rien n’est gagné.
Au guichet, deux femmes attendent derrière une vitre, nous donnons nos cartes postales.
Elles prennent les cartes, et se regardent longuement. Manifestement, elles ne savent pas que faire de ces bouts de cartons.
Finalement elles nous les rendent. Qu’est ce qu’il se passe encore?
Nous essayons de les faire parler, il semble que le timbrage ne soit pas bon. Alors vendez nous des timbres!
En regardant le plafond, elle nous fait comprendre qu’elle n’en a pas. C’est un comble pour un bureau de poste, oui mais ici, ce n’est pas la poste, c’est la postA
Un homme rentre et nous demande de déplacer Pépère. Il parle anglais.
Ok, mais avant, expliquez nous pourquoi elles ne veulent pas de nos cartes!
Il prend notre dossier en main et finalement une des deux préposées sort un tarif, regarde et nous demande 2000 soums.
Comme hier, lorsque la station d’essence, fermée pour cause de citerne vide, a ouvert lorsque nous avons dit que nous voulions 170 litres. Manifestement, ils trouvent tous les moyens pour ne pas travailler ici. Nous ne parlons bien sûr pas de ces femmes qui par centaines, travaillent une pioche à la main dans des champs de plusieurs hectares.
Nous voilà devant le poste de douane, comme d’habitude, nous passons devant la file de camions et seuls, deux véhicules de touristes attendent.
Super, ça va aller vite!
Non, non, nous reconnaissons le premier des deux.
Tiens, ça va?
C’est un des camping-cars français, le dernier…
Ils font ch…., on est parti à 7 h pour être en avance et ils nous prennent un par un avec 1 h pour chacun!
Fort de ce renseignement, nous savons que ce sera long alors, on ne s’excite surtout pas, le spectacle des piétons qui attendent nous permet de passer le temps, des rangées de femmes assises par terre avec leurs enfants sur les bras, des « papy » qui cherchent l’ombre qu’il n’y a pas et un espèce de bandit mongol, gros comme un hippo. En le voyant, nous décidons de vérifier sous Pépère qu’aucun paquet suspect n’a été glissé.
Pépère est le seul moyen de se mettre à l’ombre, alors quelques uns dont des femmes, viennent s’installer autour.
Le militaire de service les chasse à chaque fois, il est également très dur avec les femmes et les papy qui cherchent un peu de bien être dans la poussière avec plus de 40 degrés. Marilou a l’impression de voir ceux qui canalisaient des files d’êtres humains vers des wagons il y presque 70 ans.
Comme prévu, 2 heures plus tard, la grille s’ouvre et nous pouvons avancer.
Tout se passe bien, mais nous devons passer par 4 bureaux. C’est long, très long, lorsque nous prenons un peu d’avance, ils posent les papiers et soit sortent du bureau, soit ne nous regardent plus. Certainement, que la consigne est de nous garder 1 heure, alors on attend.
Maintenant il ne reste que la fouille du véhicule. Pour ça, ils sont 3. Une fois à l’intérieur, le supérieur enlève sa casquette et met le chapeau de Michel, ils se prennent
en photos et demande à boire (un alcool, vodka)
Nous n’en avons pas, de l’eau si vous voulez!
Ok pour de l’eau.
Nous n’avons pas le droit de les prendre en photo, dommage.
C’est enfin fini, voyons maintenant comment les Kirghizes vont nous manger. Derrière la grille, Michel va à pied au bureau, il commence la queue. Sous ses yeux, le militaire chargé de faire avancer les gens tape sur la poche d’un homme, celui ci met vite sa main dessus mais rien n’y fait, le militaire met sa main dans la poche et retire une pile de billets. Ils vont immédiatement dans sa poche malgré les protestations de l’intéressé.
Certainement que nous dérangeons alors, il demande : « touristes » ? Il nous fait passer devant tout le monde et s’arrange pour que nous ayons passé cette frontière le plus rapidement possible.
Pour aller plus vite, il ne voulait même pas que nous fassions les formalités d’importation de Pépère
Michel l’exige et le papier sera fait. Est ce le bon? On ne peut pas savoir.
Etape imprévue, nous sommes maintenant au Kirghizstan.
La première ville est Osh, nous avons décidé de dormir ici au « Tes Guest house » où, arriverons demain matin Louis et Petra. Impossible de le trouver un autre semble bien mais complet. Finalement après un repérage assez peu encourageant pour un garage demain, nous trouvons vers 8h notre fameux « Tes Guest house » qui est complet. Peu importe, nous seront très bien installés dans son parc sous les arbres
Quelle journée encore!