L’administration

Très mal dormi à cause du bruit, nous sommes en route pour le Kirghizstan. Avant nous devons poster des cartes postales. Aussi bizarre que cela puisse paraître, nous n’avons pas pu nous faire comprendre à l’hôtel.Dans la petite ville suivante, nous demandons à plusieurs passants, ils semblent tous ne pas comprendre notre question.

Poste ?

Finalement, on nous indique une direction. Arrivés pas très loin, nous redemandons la

poste.

Toujours la même incompréhension..

Comment peut bien se dire la « poste » en Ouzbek ? Pourtant, à chaque fois, nous montrons nos cartes postales.

Ah, un nouveau passant:

La poste?

Posta?

Oui !

Le fin mot, ici, poste se dit posta, c’est tout, mais ça suffit pour leur poser un problème.

Nous sommes au bureau de poste, mais rien n’est gagné.

Au guichet, deux femmes attendent derrière une vitre, nous donnons nos cartes postales.

Elles prennent les cartes, et se regardent longuement. Manifestement, elles ne savent pas que faire de ces bouts de cartons.

Finalement elles nous les rendent. Qu’est ce qu’il se passe encore?

Nous essayons de les faire parler, il semble que le timbrage ne soit pas bon. Alors vendez nous des timbres!

En regardant le plafond, elle nous fait comprendre qu’elle n’en a pas. C’est un comble pour un bureau de poste, oui mais ici, ce n’est pas la poste, c’est la postA

Un homme rentre et nous demande de déplacer Pépère. Il parle anglais.

Ok, mais avant, expliquez nous pourquoi elles ne veulent pas de nos cartes!

Il prend notre dossier en main et finalement une des deux préposées sort un tarif, regarde et nous demande 2000 soums.

Comme hier, lorsque la station d’essence, fermée pour cause de citerne vide, a ouvert lorsque nous avons dit que nous voulions 170 litres. Manifestement, ils trouvent tous les moyens pour ne pas travailler ici. Nous ne parlons bien sûr pas de ces femmes qui par centaines, travaillent une pioche à la main dans des champs de plusieurs hectares.

Nous voilà devant le poste de douane, comme d’habitude, nous passons devant la file de camions et seuls, deux véhicules de touristes attendent.

Super, ça va aller vite!

Non, non, nous reconnaissons le premier des deux.

Tiens, ça va?

C’est un des camping-cars français, le dernier…

Ils font ch…., on est parti à 7 h pour être en avance et ils nous prennent un par un avec 1 h pour chacun!

Fort de ce renseignement, nous savons que ce sera long alors, on ne s’excite surtout pas, le spectacle des piétons qui attendent nous permet de passer le temps, des rangées de femmes assises par terre avec leurs enfants sur les bras, des « papy » qui cherchent l’ombre qu’il n’y a pas et un espèce de bandit mongol, gros comme un hippo. En le voyant, nous décidons de vérifier sous Pépère qu’aucun paquet suspect n’a été glissé.

Pépère est le seul moyen de se mettre à l’ombre, alors quelques uns dont des femmes, viennent s’installer autour.

Le militaire de service les chasse à chaque fois, il est également très dur avec les femmes et les papy qui cherchent un peu de bien être dans la poussière avec plus de 40 degrés. Marilou a l’impression de voir ceux qui canalisaient des files d’êtres humains vers des wagons il y presque 70 ans.

Comme prévu, 2 heures plus tard, la grille s’ouvre et nous pouvons avancer.

Tout se passe bien, mais nous devons passer par 4 bureaux. C’est long, très long, lorsque nous prenons un peu d’avance, ils posent les papiers et soit sortent du bureau, soit ne nous regardent plus. Certainement, que la consigne est de nous garder 1 heure, alors on attend.

Maintenant il ne reste que la fouille du véhicule. Pour ça, ils sont 3. Une fois à l’intérieur, le supérieur enlève sa casquette et met le chapeau de Michel, ils se prennent

en photos et demande à boire (un alcool, vodka)

Nous n’en avons pas, de l’eau si vous voulez!

Ok pour de l’eau.

Nous n’avons pas le droit de les prendre en photo, dommage.

C’est enfin fini, voyons maintenant comment les Kirghizes vont nous manger. Derrière la grille, Michel va à pied au bureau, il commence la queue. Sous ses yeux, le militaire chargé de faire avancer les gens tape sur la poche d’un homme, celui ci met vite sa main dessus mais rien n’y fait, le militaire met sa main dans la poche et retire une pile de billets. Ils vont immédiatement dans sa poche malgré les protestations de l’intéressé.

Certainement que nous dérangeons alors, il demande : « touristes » ? Il nous fait passer devant tout le monde et s’arrange pour que nous ayons passé cette frontière le plus rapidement possible.

Pour aller plus vite, il ne voulait même pas que nous fassions les formalités d’importation  de Pépère

Michel l’exige et le papier sera fait. Est ce le bon? On ne peut pas savoir.

Etape imprévue, nous sommes maintenant au Kirghizstan.

La première ville est Osh, nous avons décidé de dormir ici au « Tes Guest house »  où, arriverons demain matin Louis et Petra. Impossible de le trouver un autre semble bien mais complet. Finalement après un repérage assez peu encourageant pour un garage demain, nous trouvons vers 8h notre fameux « Tes Guest house » qui est complet. Peu importe, nous seront très bien installés dans son parc sous les arbres

Quelle journée encore!

on a perdu Louis et Petra

le 27 mai 2012

Au réveil, toute la famille est là, des grands parents aux petites enfants. Nous sommes dimanche, ils sont tous venus chez les grands parents pour passer la journée ensemble.

Quand on dit « chez la grand mère » c’est en fait, sur le terrain où  ils vivent. Tout est installé dehors, un lit, un placard et le feu pour cuisiner.

 Certainement que la présence de ces européens sur la propriété a éveillé leur curiosité.

Toujours est-il que nous passons également un bon moment.

Souvent, il nous faut refuser l’invitation pour le repas de midi. Ils sont vraiment charmants, mais l’hygiène est parfois trop limite, surtout pour Michel …

Nous partons sur Ferghana chercher un diéséliste, nous devons nous faire une raison. IL N’Y EN A PAS! Il est vrai que dans ce pays, les voitures roulent soit au gaz soit à l’essence.

Il est décidé en accord avec Louis le nouveau chef de l’équipe, d’aller comme ça jusqu’au Kirghizstan, paraît-il que là bas, ils roulent à 90 % au diesel. On verra bien…

Les deux 4×4 partent, Michel derrière, en  direction OSH à 70km, une petite ville un peu avant la frontière.

Suite à un gros malentendu, nous avons perdu nos camarades de route. Chacun cherche l’autre avec des allers retours sur parfois 20 km.

Enfin des nouvelles, Louis et Petra sont sur le parking d’un hôtel à Andijan. Pour nous aider à les trouver, les Ouzbeks nous envoient d’un coté puis de l’autre comme d’ habitude, nous ne comprenons rien.

Ah, voilà deux types au bord de la rue! Encore une explication incompréhensible et finalement, un  nous propose de monter.

Ok, Marilou se pousse et voilà notre homme tout en sueur à coté d’elle. Au milieu de ses odeurs de transpiration, nous détectons celle de l’alcool, Assez vite, il s’avère qu’il souhaite nous emmener chez lui. Vu son comportement assez inquiétant, Michel décide de le faire descendre. Il nous emmenait bien ailleurs….

Un peu plus loin, un autre avec un dossier à la main, nous emmène à destination toujours installé à coté de Marilou.

Regarde, c’est Louis qui nous appelle. Il est déjà sur le parking d’un hôtel où y sont également les campings cars français. Nous payons 7 euros pour stationner avec l’électricité.

Soirée resto, piscine et internet..

Ferghana la soie

le 26 mai 2012

Après une nuit pendant laquelle, tous les mauvais plans de secours sont étudiés, il nous faut repartir à l’assaut de cette foutue montagne. Encore 4 km et, ce sera la descente  dans la vallée. Peut-être pourrons nous réparer à Ko Can.. En tout cas, nous n’avons toujours pas revu nos espagnols.

La descente se passe mal, Pépère fume toujours beaucoup, au plat et ça va mieux….

Au bout d’une ligne droite, un contrôle de police. Alors que nous allions présenter nos papiers, le policier sourit et nous montre le parking après le poste.

Tiens ! Revoilà Louis et Petra, ils ont passé la nuit ici.

Bonjour Louis je crois bien que le moteur est mort!…Dit Michel.

Fait voir, mais non! Il n’est pas mort, c’est normal qu’il fume bleu si le gasoil arrive mal.

Ah bon!

Il est vrai que Michel ne connait rien au diesel, mais, entre hier et aujourd’hui il a beaucoup appris.

C’est pas tout, qu’est ce qu’on fait!

Heureusement, Petra nous a organisé la journée

Arrivée à Ferghana, la décision est prise de faire laver nos « machines »

Un peu de provisions pour la suite sur le marché. Le coté asiatique se fait de plus en plus remarquer.

La vallée de Ferghana est réputée belle dans les guides, nous la trouvons plutôt quelconque..

Pas très loin, nous faisons comme tout le monde, nous allons visiter une fabrique de tapis et vêtements en soie. En fait, c’est plutôt un musée vivant. Certainement que dans le passé, cette fabrique travaillait, vu le nombre important de métiers à tisser, mais aujourd’hui, à chaque étape, des ouvrières spécialisées se mettent sur leur poste pour nous.

Déroulement du cocon

Teinture

Mise du fil sur bobines

Tissage

Malgré cela, nous apprécions cette visite qui explique vraiment bien ce métier depuis le cocon (celui ci peut donner jusqu’à 20 km de fil), la teinture jusqu’au tissage.

Après le passage par la boutique, nous serons plus légers de quelques milliers de soums mais beaucoup plus instruits.

Pour ce soir, Michel prend la tête des Toy et on tourne à gauche et à droite, là, c’est un cul de sac finalement, nous bivouaquons à 4  km de la frontière Kirghiz près d’une bergerie, rafraichis par les montagnes environnantes.

Pépère n’avance plus

25 mai 2012

 

Avec nos nouveaux amis, nous avons décidé de nous retrouver à Ferghana après qu’ils aient récupéré leurs visas.

Nous faisons une erreur de direction et un barrage de police nous remet sur le droit chemin 1 km avant la frontière KAzak.

80 km après Tachkent, la route devient plus intéressante, mais Michel a de plus en plus des doutes sur la santé du moteur de Pépère. Il plafonne à 78 km alors, que la route est pratiquement plate.

Enfin la montagne, quand on vient de faire 2000 km dans la steppe et le désert, on apprécie  le décor. La verdure, l’eau propre, c est du bonheur !

Pour peu de temps!

Malgré toute sa bonne volonté, Pépère ne monte plus. Les camions ont du mal également, nous pensons que, peut être, la côte est trop raide, nous n’arrivons plus à juger. Troisième, seconde, première  jusqu’à la première courte. Jamais nous n’arriverons au sommet de cette montagne!

Les animaux de « l’autoroute » nous regardent passer avec incrédulité.

C’est pas vrai, le moteur doit être en train de lâcher!

Une fumée bien bleue nous accompagne maintenant. Il semble trop risqué de continuer. Demi-tour à la descente et 300 m plus bas.

Rentre là dedans ! Lance Marilou.

Bonne idée, nous entrons dans la propriété de la DDE du coin.

Tout de suite, nous sommes pris en charge un peu plus tard, leur spécialiste du diesel arrive et se met au travail, 2 heures durant, il démonte, remonte et vidange tout ce qui peut l être. Michel part plusieurs fois tester le travail, c est mieux, mais pas encore bon…

La nuit arrive et le mécano décide de démonter le mécanisme au dessus du filtre à gasoil. Toutes les rondelles et les ressorts lui sautent à la figure. Tout est dans le moteur et sous Pépère. Nous voilà beaux!

Pendant ce temps, Marilou est chouchoutée  par l’équipe et nourrie par le cuisinier.

 

Quelle patience ils ont ces mécanos ! Il remet tout en place encore 2 ou 3 trucs et le test est bon (à peu prés). Mais la sournoise fumée bleue est toujours là…

Le directeur arrive et nous confirme que nous sommes les bienvenus.  Il nous propose l’usage de ses toilettes et de sa cantine. Michel lui fait comprendre que nous sommes bien installés dans notre maison roulante et pour qu’il n’ait pas de doutes, nous lui faisons visiter Pépère.

La soirée se termine dans le réfectoire des hommes, heureusement, nous n’aurons pas à partager le repas. Michel est néanmoins obligé de boire un alcool incroyablement fort, le carburant de notre mécano « Obide » A chaque fois, la discussion est compliquée mais sympa.

Nous allons nous coucher un peu en souci malgré tout.

Récupération Pépère

Le 24 mai 2012

Aujourd’hui, nous avons deux objectifs : aller chercher nos visas Kirghiz et Pépère. Comme souvent à l’hôtel, nous faisons un peu d’internet et bien sûr, nous nous mettons en retard.

Nous avions rendez vous à 10 h à l’ambassade mais il est déjà 10h30 et nous devons encore y aller. Espérons qu’ils ouvrent plus d’une heure le matin ! Dans ces pays, on ne sait jamais.

Arrivés devant le poste de police qui garde l’entrée, le policier qui n’arrive pas à se faire comprendre, sort de sa cabine et vient nous faire lire le panneau.

Ouverture à 14H alors que nous avions rendez vous à 10 !… C’est comme çà dans ces pays.

Bon, ce n’est pas grave, on va chercher Pépère.

Oh là là, ces ces lames qu’ils nous ont mis ? on les avait déjà vues hier mais quand même…  Elles sont un peu plus étroite et le cintrage n’est pas le même.

Pas de problème, on vous a mis deux lames de camion russe ! Nous disent-ils

Ah bon,  l’ensemble n’est pas très cohérent, mais si c’est solide alors, on verra bien ! De toute façon, ici, on n’a pas trop le choix.

Sur le retour, le moteur semble ne pas tourner aussi rond qu’avant. Auraient-ils fait une connerie en faisant la révision ?

A 14h nous sommes à nouveau devant l’ambassade Kirghiz et sans pénétrer dans l’enceinte, nous attendons notre tour, dehors comme tout le monde. Ils ont nos papiers et l’attente durera dans la rue avec les policier 1h30.

De retour à l’hôtel, nous retrouvons Louis et Petra. Ce soir, nous mangeons tous les 4 au resto.

Pour 9 euros chacun, ce qui fait tout de même 120 000 soums au total. Au moment de l’addition, commence le travail fastidieux du comptage…

Visa Kirghiz

Le 23 mai 2012

Ce matin, Michel passe entre les ciseaux de Marilou,. Eh oui ! Depuis presque 3 mois que nous sommes partis, les cheveux n’ont pas cessé de pousser.

la soirée s’est poursuivie tard sur internet pour changer la suite de notre périple. Ce visa kazakh qui nous oblige à courir depuis le début, y en a marre !  Si nous dépassons sa date, nous en reprendrons un autre.

Alors nous partons en taxi pour l’ambassade Kirghiz, demander des visas. Nous n’avions pas prévu ce pays, mais il semble qu’il soit très beau.

L’employé qui nous reçoit est très sympa, nous avons l’impression que tout sera fait dans la journée, mais, ce ne sera que pour demain.

Entre temps, pour payer ces visas, nous devons aller à la banque qui nous est indiquée sur le papier.

Nous arrivons vers midi et bien sûr c’est fermé. En fait, ce n’est jamais fermé, ils sont simplement en pause repas dans leur bureau. Nous avons malgré tout, le temps d’apprendre qu’il est impossible de payer avec des euros (dans une banque…) Ils nous demandent d’aller à l’hôtel Intercontinental, chercher des dollars (nos dollars sont bien sûr au garage dans Pépère).

Un taxi plus loin et encore pour 2 €, nous entrons dans cet hôtel grand standing. Le bureau de change est fermé encore pour une heure !  Mais ce n’est pas un problème, car personne ne s’intéresse à nous et nous bénéficions d’un wifi à la hauteur de l’hôtel. Marilou en profite pour faire sa déclaration pour les impôts. Pour Michel, c’est impossible, il lui manque une info restée dans Pépère, dommage…

Retour à la banque avec nos dollars en poches et là, tout le système de l’ex URSS se met en route, ils ont du mal à trouver l’ordre de la procédure et nous sommes renvoyés à un autre guichet qui veut nous renvoyer au précédent. Non, stop ! Finalement sans savoir pourquoi, un signe d’énervement de notre part et la fille se met au travail. Notre papier passera entre les mains de 5 personnes qui signent et tamponnent et voilà c’est bon !

Non ce n’est pas bon, il faut attendre 5 mn au bout de 20 minutes, nous montrons encore notre agacement et on nous explique que la caisse est fermée un moment. Ils comptent des billets nous dit- on ! Avec leur monnaie ça va prendre du temps, en plus on a vu des types arriver avec des sacs poubelle pleins… de billets.

Tout est prêt maintenant, nous avons rendez vous demain à 10 h pour retirer nos visas. Comme toujours, peut être…

Bon, il nous manque un peu, alors allons voir Pépère… C’est plus loin alors la note de taxi est salée, 5 €….

Regarde Pépère, il est dehors ! En effet, comme ils n’ont pas pu le rentrer, le travail se fait dans la cour par 40 degrés. Nous restons un moment, pour comprendre ce qu’ils font comme réparation.

Ce sera une greffe de deux lames de camions russes. Pourvu qu’il n’y ait pas de rejet dans les jours à venir…

En tout cas, il semble que tout sera prêt demain.

De retour à l’hôtel nous découvrons du haut de notre chambre, les camping-cars français vus à Samarcande sur le parking. Nous allons les voir mais ils sont en « briefing », nous ne restons que quelques minutes avec eux surtout que nous avons été interpelés par la vision d’un Toy à cellule garé de l’autre coté.

Les propriétaires sont dans le coin, mais nous ne les trouverons qu’après le diner vers 22h  installés au restaurant de l’hôtel, ils dorment sur le parking.

Louis 68 ans est espagnol et Pétra suisse allemande. Enfin des gens qui parlent français ! Ils terminent cet été un tour du monde de 3 ans, avec des pauses comme nous comptons faire.

Jusqu’à minuit, nous discutons de nos expériences sur tous les continents. Par hasard, nous avons la même direction, le Kirghizstan et la Mongolie. Nous ferons sans doute un bout de route ensemble.

Encore une journée de repos bien fatigante.

 

La casse !!!

Le 21 mai 2012

Pas déçus par notre choix d’hier soir, c’est incroyable, nous avons dormi en plein Samarcande bien isolés du bruit dans un grand pré.

Comme prévu, nous commençons par la visite de la « ville » Antique de Samarcande. Elle s’appelait Afrasia bien avant JC.  Le musée n’est pas terrible et lui ruines ne restituent rien. Même si une partie des fouilles a été faite par un français et même si, c’est ici qu’Alexandre le grand  a tué son compagnon nous quittons assez rapidement les lieux.

Sur le parking, un jardinier arrose la pelouse, nous en profitons pour remplir Pépère avec son tuyau.

.Nous n’avons plus de Soums, Michel demande à un taxi de nous précéder jusqu’à l’adresse où nous pourrons changer quelques euros au noir.

3400 soums pour 1 euro, c’est le meilleur change pour l’instant. Marilou recompte une des nombreuses piles.

Eh regarde Marilou ! Un 4X4 habitable, il est de quel pays ?

Demi-tour et nous faisons la connaissance d’un camping-cariste français mais pas le propriétaire de Land, ils sont en voyage organisé avec leur camping-car perso (7au total). Sa femme est très malade, un peu comme Michel avant-hier… Nous nous reverrons peut être dans les jours à venir.

Un petit arrêt provisions, mais devons nous accepter ce fromage de madame ?

Non, nous ne sommes pas à Valence, ce car valentinois vit sa deuxième vie ici.

 

Et ici, une deuxième vie, c’est plusieurs vies encore.. .

Nous verrons des cars « recyclés » français tout au long de l’après midi et de tous les coins de France.

 

Nous prenons la route du nord avec une grosse hésitation pendant 100 km, va-t-on au Tadjikistan ou à Tachkent ? Finalement la crainte, de ne pas passer la frontière sans visa et d’avoir un problème pour le retour en Ouzbékistan nous fait renoncer. Allons déjà à Tachkent pour réfléchir.

Comme c’est la dernière capitale avant le nord du Kazakhstan et la Mongolie, nous avions prévu depuis longtemps  de prendre notre temps ici  pour faire nos déclarations d’impôts par internet et quelques autres formalités.

En route, une cigogne nous présente ses petits,

Celui là, il exagère…

Encore une rencontre pendant la pause repas.

C’est quoi ce bruit de folie ? Michel s’arrête, se couche sous Pépère et le verdict n’est pas bon. Deux lames de suspension ont rendu l’âme… Heureusement la route s’améliore et nous nous arrêtons à coté de 3  4X4 Toyota qui ravitaillent.

Toyota ?  « C’est pas compliqué » ! Dès que vous arrivez à Tachkent, vous faites comme ci et comme çà et il est là …

Voila pourquoi, ce soir nous dormons dans une rue de ZI à Coté du Toyota service.

Demain, il fera jour…

Urgut

Le 20 mai 2012

Voilà notre hébergeur, il arrive avec une rose ! Ah oui, c’est l’anniversaire de Marilou, nous l’avions évoqué hier et il s’en souvient, il essaie même un « happy birth day ».

Nous lui offrons le thé avec un de ses collègues, il prépare une chic.

Fait spontanément une prière à son dieu pour qu’il nous protège.

 

Nous pouvons maintenant partir pour Urgut faire le marché. Sur la route, une femme prépare le four pour cuire le pain.

Heureusement, nous nous trompons de marché et nous voilà au milieu du peuple, au pied des montagnes juste à la frontière du Tadjikistan. Encore une fois, nous sommes dans un autre monde et tous sont extraordinairement gentils.

Ce marchand enturbanné nous offre de la rhubarbe.

Celui là est vraiment content d’être photographié avec Marilou.

Non madame, avec des mains pareilles, vous ne pouvez pas nous servir !

Michel bien malade hier, ne regarde pas avec envie ces légumes râpés. Ils attendent un acheteur  à la merci de quel microbe cette fois ?

Pour les photos, pas de problème, non seulement les Ouzbeks sont tous d’accord, mais ils en redemandent. Ils veulent tous être pris en photo avec nous !

Qu’ils sont beaux ces chaussons, dans le four !

Nous nous laissons tenter et, attablés, nous faisons connaissance avec des habitués. Ils nous offrent un peu de vodka, le coquin de droite fait un peu de gringue à Marilou, mais c’est plus flatteur qu’autre chose.

Dans ce petit troquet, un vieil homme semble trouver notre présence insolite et finit par se laisser photographier de bon cœur.

Nous ne sommes tout de même pas venus ici sans trouver ce que tout le monde vient voir : le marché avec un grand M. Plusieurs indications nous emmènent au  « yangi bozor ». Oui, on comprend mieux, sur X hectares, c’est le marché à tout.

Les tissus

Marilou achète une robe Ouzbèke après plusieurs essais dans de nombreuses boutiques. « Ah Les femmes….. »

Un peu saouls, nous partons sans avoir tout vu, mais, on en a marre !

Tiens du gasoil ! On s’arrête et cette fois, c’est le pompiste qui prendra la douche au refoulement de Pépère, la seule différence avec l’autre fois, il rit… Michel n’avait pas ri à Boukhara…

Retour à Samarcande pour une nuit avec Pépère dans un champ à coté du musée de la citée antique que nous visiterons demain (Afrasia)

 

Arrêt maladie

19 mai 2012

Ce matin, tout de suite après le réveil, Michel se sent très mal, c’est surement une grosse intoxication.

Nous continuons malgré tout.

A l’hôtel, le change n’est pas du tout intéressant, alors, ils appellent un taxi et Michel part changer de l’argent « au noir » 30% d’écart !!!

Le voilà qui revient avec 1 000 000 de soums!!! Nous en laisserons 480 000 à l’hôtel pour les deux jours et nous tentons une journée à Urgut (50 km), mais impossible, une fois sur place, nous partons chercher un coin tranquille et c’est dodo presque toute l’après midi.

Le soir ça ne va pas mieux, encore 15 km et nous essayons de prévoir une nuit réparatrice à coté d’un cours d’eau. Impossible, les paysans ne veulent pas, ils trouvent cela trop risqué. Le plus âgé, nous emmène dans la propriété fermée d’un petit barrage, où travaillent 2 employés. Ainsi, ils sont rassurés, nous serons gardés toute la nuit.

Les enfants apprécient la maison de poupée.

Malade ou pas, il faut assumer l’accueil de ces gens extraordinaires, le thé, les discussions et les photos. Malgré leurs suppliques, nous insistons pour dormir chez nous.

Après la dernière photo du jour avec le cadre des lieux (notre hôte) et l’institutrice, nous éteignons les feux. Non, ce n’est pas possible ! On frappe violemment à la porte, Marilou se lève et va ouvrir. Ce n’est pas vrai ! Il nous amène un plat de riz…

Seul bémol à tout ça, pour faire plaisir à Rhoma notre hébergeur, nous avons voulu lui mettre les photos sur l’ordinateur du barrage et une fausse « manip » a caché toute nos photos de la carte SD dont la plupart de celles de Samarcande !  Déjà que l’objectif de l’appareil de Michel reste coincé sur 35 mm au lieu de 17 et que son filtre UV a cassé, côté photos, la qualité va baisser. Vivement l’Asie du sud et que nous renouvelions le matos.

Samarcande

Le 18 mai 2012

Comme des vrais toutous (ristes), nous sortons de notre hôtel et en taxi, nous allons visiter Samarcande.

C’est beau, c’est très beau !

Le mausolée de Tamerlan (Gour Emir)

 

Avec son intérieur richement décoré

Le Registan, cet ensemble de madrasas et mosquées,

Tamerlan

et ses successeurs, ont bien réussi dans leur projet de faire de Samarcande, la plus belle ville d’Asie centrale.

Malgré tout, nous sommes d’accord tous les deux, Khiva, c’est autre chose, l’ambiance qui y règne le soir après les quelques touristes du jour, est bien plus émouvante.

 

En résumé, Samarcande, sans ses ruelles d’autrefois, ses chameaux et ses caravanes, est devenue  un simple musée extraordinaire de l’art musulman.

 

A midi, nous mangeons dans un super resto typique assis sur des coussins, nous rencontrons à cette occasion un groupe de touristes français dont un couple de Saint Péray voisin de la fille de Marilou, et le comble,  deux membres de leur famille ont été soignées par Marie Lou !

Malheureusement, les photos sont perdues (vous verrez demain pourquoi)

La journée se termine par le grand marché de Samarcande. Là, c’est l’authenticité assurée