Le 4 Mai 2012
Après cette mauvaise nuit dans la rue, le gardien nous laisse enfin entrer dans le port. Nous préparons vite le petit déjeuner. Une voiture s’arrête à notre hauteur, un homme en costume en descend. Et voilà, ça continu ! Il frappe et, est très désagréable. Michel pense qu’il va nous faire déguerpir, il le charge dans sa voiture pour aller au bureau. Il est OK pour nous garder la journée, mais il faut payer 6 manats (6 €). Pas moins de 3 personnes se sont relayées pour faire le justificatif. Dans la cour, 7 ou 8, tous arrivés en Mercedes, semblent sur leur lieu de travail, mais ne font rien. Le patron leur parle méchamment, il semble que ce soit l’usage et personne n’en fait cas.
Nous faisons une bonne toilette avec lavage de cheveux en prévision de la traversée et Michel retourne au bureau.
Bonne nouvelle, il y a un bateau. Ce n’est pas pour autant qu’ils s’empressent de faire nos billets. Ils continuent à ignorer Michel qui reste encore dans l’incertitude plus d’une heure.
Voila enfin le mieux habillé qui demande les passeports et la carte grise. Puis rien ne se passe. Plus de paroles ! Plus de regards ! Jusqu’à ce qu’il devienne sympathique et commence les billets. En fait, il semble qu’il ait attendu que nous soyons seuls pour nous vendre les billets plus chers. Tout ceci en nous faisant croire que nous avions un tarif préférentiel et surtout, nous ne devons pas en parler. La Magouille… Pour les connaisseurs, nous avons payé 680 $ au total soit 500€.
Maintenant, c’est la douane, nos papiers sont lus, relus, vérifiés, revérifiés, recopiés 3 fois et scannés par plusieurs fonctionnaires. Nous sommes à nouveau pris en photo, au cas où nous aurions changé de tête depuis notre arrivée il y à 5 jours. Impossible de dire qu’ils ne sont pas sympas, mais, leur système n’inspire vraiment pas confiance et nous sommes heureux de pouvoir emprunter la voie ferrée … pour accéder au ferry..
Quel ferry ! On y monte à ses risques et périls, mais heureusement, les statistiques de naufrages nous sont favorables, c’est le seul point rassurant.
Pépère pour l’instant seul dans ce ventre noir, nous montons prendre possession de nos appartements. En haut, un homme prend nos passeports et nous fait asseoir dans une salle commune. Nous lui demandons notre cabine. Un peu plus tard, le second du commandant arrive et emmène Michel visiter celle, soit disant inscrite sur nos billets. Bien sûr, elle est totalement inhabitable. Pas grave, il en propose une autre en « première classe »… elle est à peine mieux mais, Michel échaudé par la première la trouve acceptable. Un supplément de 15 Manat est demandé.
Nous nous installons et Marilou fait tout son possible pour rendre la pièce hygiénique.
Mais, où sont passés nos amis avec leur moto ? Michel les a bien vus au bureau ce matin, mais pas sur le bateau. Depuis 11 heures ce matin, nous avons commencé les formalités, il est plus de 16 heures et nous n’avons toujours pas quitté le port. Michel redescend au garage, le bateau est plein, à l’intérieur, des wagons et Pépère, c’est tout. Finalement nos deux motards arrivent passablement accablés. Au moment d’embarquer, ils avaient été refoulés.
Nous n’avions pas voulu prendre le risque d’un visa de transit pour l’Azerbaïdjan, sachant le départ des bateaux très aléatoire. Eux, en avaient un de 3 jours, beaucoup trop risqué lorsque l’on sait que rester dans le pays après la validité du visa est un délit. Ils en seront quittes pour plus de 3 heures d’allers retours en ville, des formalités, des amendes et des palabres à n’en plus finir.
La mer est très calme, nous partons pour une vraie croisière sauf que la cabine est infecte et qu’il n’y a pas de « bouffe » apparemment.
Michel passe une heure agréable dans le poste de pilotage