25 et 26 juin
Nous décidons de ne pas remonter par le lac Malawi et partons rejoindre la Zambie où nous attendent les réserves de la rivière Luangwa.
Nous faisons un passage par le « Shoprite » de Blantyre, refaire nos provisions, on ne sait pas comment sera la Zambie pour les courses.
La route est bonne mais le soir venu, nous ne trouvons pas de camping pour nous accueillir. Comme souvent, juste avant la nuit, nous prenons un chemin de terre qui nous amène à un petit village.
Dès la première « maison », nous demandons l’autorisation d’y dormir devant. Bien sûr, notre demande est immédiatement acceptée.
Ils n’ont pas l’habitude de recevoir des blancs, ça se voit tout de suite, nous faisons les présentations, d’où nous venons et où nous allons… Combien ont-ils d’enfants, leur âge etc..
Et nous nous retrouvons seuls dans Pépère avec une bande de gamins jouant et riant autour.
Le lendemain matin, le jeune qui nous a donné la permission de rester, frappe à la porte.
-Oh ! Il est beau !
Nous comprenons vite qu’il souhaite profiter de Pépère pour aller en ville.
-OK ! On se prépare, revient dans une demi-heure !
En route, nous croisons plusieurs transporteurs de bois avec un système de chargement très ingénieux (attention à la prise du vent…).
Nous arrivons assez vite à la capitale du Malawi « Lilongwe ». Nous laissons notre homme et prenons la direction de la frontière Zambienne.
Avant, nous faisons une halte pour discuter avec un homme et ses ouvriers. Nous sommes intrigués depuis un bon moment par tous ces chantiers en cours.
Effectivement, cet homme veut construire une autre maison. Il a tout sur place, la terre pour mouler les briques, les bois et le chaume pas loin non plus. Pour ce chantier, il a besoin de 10000 briques.
Première étape : mouiller la terre et la piétiner,
Ensuite : mouler les briques,
Les faire sécher, mais pas trop vite…
Ensuite, elles sont montées en forme de four où elles passeront 8h dans la chaleur du feu.
Il a prévu 1 mois pour finir de monter les murs.
Un peu plus loin, c’est la frontière… Vraiment cool, rien n’est bien organisé et même si nous sommes seuls à devoir passer (évidemment), il nous faudra plus de 2h.
Les visas doivent être payés en US dollars. Michel préfère garder les nôtres pour la Tanzanie. Le temps de changer des euros et de convaincre les douaniers d’accepter le paiement des visas en monnaie locale, plus d’une heure s’écoule. Ensuite, c’est l’assurance qu’il nous faut prendre. Dans une petite cabane, une femme nous embrouille un peu. La carte jaune que nous pensions prendre pour être également assurés en Tanzanie, n’est finalement pas vendable ici.
Ce n’est pas tout, avant de passer, il nous faut encore aller dans un autre bâtiment, acheter le droit de passage sur les routes…
Plus une taxe d’on ne sait quoi… juste avant la barrière.
Toujours est-il que sans tout comprendre, ce passage nous coûte 200€… Pas grave si l’approvisionnement en argent local ne semblait pas problématique.
Dans l’histoire, nous sommes malgré tout en avance sur le « timing », il est donc décidé d’aller directement jusqu’à la porte de la réserve de Luangwe Sud.
Tiens !!! Maintenant, les huttes et les greniers à grains sont en vannerie… Nous aurons vraiment vu tous types de huttes pendant ce voyage.
Encore une fois, juste avant la nuit, nous trouvons le camping « Croc Valley » indiqué sur le petit futé.
Pépère à coté de la rivière, avec les hippos et les crocos, nous resterons certainement plusieurs nuits, surtout que l’internet marche bien…