A Dubaï, les voyages de Michel et Marilou se terminent, leurs routes se séparent, le site restera donc en l’état. Merci à tous ceux qui nous ont suivis.
Mais quelles belles aventures nous avons vécues…
La fin de ce voyage approche, mais l’organisation du retour par bateau de Pépère nous prend encore deux bonnes journées à Nairobi
Cyprien de Messina n’est pas aidé avec une panne internet entre les bureaux de Mombassa et Nairobi. Tout est long, nous passons des heures au bureau pour ne rien faire, on a beau se dire que c’est l’Afrique, Pépère doit vraiment être au port avant l’embarquement.
Nous profitons de cette attente de presque 3 jours pour aller au marché Massai acheter nos dernières babioles.
Sur les conseils de voyageurs, nous allons même visiter l’orphelinat des éléphants de David Sheldrick. Il est assez difficile à trouver surtout qu’il faut vraiment arriver à l’heure. Il est ouvert seulement pendant une heure pour le biberon.
Nous ne sommes pas dans la nature, mais c’est malgré tout un agréable moment passé avec ces « petites » bêtes.
Après deux jours d’attente, le dossier du bateau est confirmé, nous avons fait notre virement en dollars et pouvons partir pour Mombassa.
Encore deux jours de route au milieu de la savane…
Nous ne sommes pas dans une réserve, mais Marilou a tout de même vu un rhinocéros dans un chemin de terre.
L’arrivée à Mombassa nous plonge dans une ville grouillante de vie mais dont la propreté laisse pour le moins à désirer.
Nous avons rendez vous dans 2 jours avec le transitaire alors nous profitons de cette aubaine pour passer un bon moment au bord de l’océan indien.
L’endroit est tellement merveilleux que nous décidons de réserver un Bungalow pour passer le temps entre la dépose de Pépère au port et notre départ en avion.
La dépose de Pépère !!! Parlons en…
Après une grosse galère pour trouver le transitaire dont nous avions une ancienne adresse, Jakub le patron vient nous chercher et nous y voilà enfin…
La rue est assez glauque et le bureau ne nous inspire pas vraiment confiance. Bon, de toute façon…
Nous restons ici presque toute la journée pendant que le Jakub fait les formalités. Finalement, il nous appelle en fin de journée pour aller le rejoindre au port. Tout est OK.
Nous aurons tout de même droit à une «énorme sueur froide »… Nous sommes bloqués au moment de passer la barrière du port. Le garde refuse de laisser passer Pépère.
Le numéro de châssis n’est pas le même sur le carnet de passage et dans le moteur…
Non, ce n’est pas possible, ils ne vont pas nous faire ça!!!!
Heureusement, nous sommes en Afrique et Jakub arrive à négocier ce qui semblait non négociable.
A 19h, tout est terminé, nous pouvons laisser Pépère, il embarque dans 5 ou 6 jours pour Marseille.
Nous pouvons rejoindre notre petit paradis au bord de l’océan pour 3 journées de vacances avant notre retour pour la France.
Comme prévu, nous partons de bonne heure pour remonter vers la réserve de Massaï Mara. La route nous est maintenant familière, nous passons devant l’entrée du camp Massai où nous avons dormi l’autre jour et à toute vitesse (70 km/h), nous survolons une route d’accès en tôle ondulée pour finalement nous arrêter encore une fois dans un camp tenu par les villageois Massai.
Nous sommes seuls et à moins de 10 km de la réserve, les animaux sauvages sont dans le coin, peut être entendrons nous des lions cette nuit ?
Le jeune qui nous a amenés, nous propose un plan pour rentrer dans la réserve demain… on verra.
La nuit a été calme, Michel répare la fixation des batteries de la cellule. En arrivant hier soir, elles étaient en vrac, sorties de leur compartiment… On a eu chaud.
Finalement, le plan proposé par le massai du coin pour entrer dans la réserve ne nous parait pas très honnête, nous partons seuls jusqu’à la porte.
Sur la piste, les Massai nous saluent,
Les vendeuses Massai de service sont là avec leurs étalages de bijoux.
L’entrée se passe sans problème alors que nous n’avons rien réservé pour la nuit à l’intérieur.
Et nous voilà partis pour notre dernier safari dans cette réserve bien connue dans les reportages télé pour la migration des Gnous.
La première journée se passe tranquillement au milieu de cette nature toujours aussi sauvage, nous voyons beaucoup d’animaux.
Des Gazelles de Thomson, des Elans du cap,
Là, un Babouin fait sa cueillette,
Et des Gnous par milliers.
Nous quittons la piste pour nous mêler à eux,
Quand il y a beaucoup de Gnous, les zèbres sont également là en quantité impressionnante.
Dans l’après midi, nous arrivons vers la rivière Mara, un garde nous accompagne avec son fusil pour une balade à pied au bord de l’eau.
Vite nous apercevons quelques Gnous morts dans l’eau.
« Oh, c’est rien, là bas y en a plein… »
Effectivement pendant cette période de migration, beaucoup se blessent au cours de la traversée et se noient.
Comme toujours dans la nature, le malheur des uns fait le bonheur des autres. (Vautours, marabouts et crocodiles)
Et heureusement que pour notre site, les odeurs ne passent pas par internet…
Nous pensions dormir dans un camp de l’autre coté de la rivière, mais sans réservation, nous ne pouvons passer la barrière de la seconde partie de la réserve.
Pas de problème, nous faisons demi tour, on trouvera bien un endroit pour la nuit ailleurs.
Un peu plus loin, la chance nous sourit une nouvelle fois,
Un groupe de 6 lionnes se prépare pour la chasse
Sous la surveillance du roi… qui bien surin ne participe pas.
Marilou toujours trop confiante, prend un grand plaisir à rester la fenêtre ouverte même quand les lionnes passent à un mètre d’elle…
Pour les voir de plus près, nous n’avions pas hésité à emprunter un passage très difficile et à traverser un petit cours d’eau, mais le passage dans l’autre sens, s’est passé beaucoup moins bien. Couché sur le coté, Pépère a bien faillit nous laisser là pour la nuit avec nos amis les lions.
La nuit commence à venir, nous nous arrêtons vers un poste de rangers, ils nous proposent de dormir derrière leur baraque.
Nous ne pouvions rêver mieux et dormons comme des bébés jusqu’au matin.
Aujourd’hui, nous partons pour la deuxième partie de la réserve, comme nous n’avons toujours pas réservé de nuit dans un camp, nous devrons sortir au plus tard à 16h.
A peine 5 km plus loin, un grand rassemblement de Gnous s’apprête à traverser la rivière.
Ils arrivent en file ininterrompue dans un nuage de poussière et on comprend le pourquoi de tous ces cadavres vus hier. Ces animaux ne raisonnent absolument pas pendant cette migration, ils obéissent à un instinct ancestral, il y aura encore du déchet c’est sûr…
Une partie gagnera un peu de répit « grâce » au trop grand nombre de touristes venu voir cet événement fascinant, ils font demi-tour pour l’instant.
En effet, tout d’un coup, la file de gnous change de sens, ils repartent en sens inverse avec la même frénésie.
Nous passons la suite de la journée à fouiller cette nouvelle partie de la réserve,
Une jolie hyène tachetée passe par là.
Toujours autant de crocodiles au bord des rivières
Attention également à cet éléphant un peu nerveux…
Puis nous arrivons au bord du rift par un réseau de pistes étroites au milieu de la verdure.
Bien que nous ne sachions toujours pas où dormir et que l’heure tourne, Marilou veux aller voir si les lions d’hier sont encore là…
Eh bien oui ! Mais aujourd’hui, ils sont repus, nous restons un bon moment à 5 mètres du gros mâle. Il dort à point fermé et rien ne peut le réveiller.
Nous le laissons finir sa digestion et partons chercher le camp « Sand river » vu sur la carte.
A notre grande surprise, il faut passer un poste de douane pour pouvoir s’installer sous un arbre à coté d’une rivière.
Magnifique endroit où nous entendrons durant la nuit, un troupeau traverser la rivière à coté de nous et des coups de feu.
De retour au poste le lendemain matin, nous apprenons que les coups de feu venaient du Serengeti, à 1 km en Tanzanie…
C’est notre dernier jour dans une réserve avant notre retour, alors nous profitons de ce troisième jour pour rejoindre l’entrée par des chemins détournés.
Avant d´ atteindre Nairobi, il nous faut encore rejoindre le goudron par une piste très poussiéreuse et où sur une tôle ondulée d’enfer, nous subissons ces 40 km dans un vacarme infernal…
La nouvelle fixation des batteries a tenu, mais pas le branchement du compresseur. Alors qu’il ne fonctionnait plus depuis le Ngorongoro il y a un mois, il s’est mis en route seul avec impossibilité de l’arrêter autrement qu’en court-circuitant le branchement.
Finalement Pépère résiste à sa dernière épreuve et nous emmène jusqu’à notre hôtel de Nairobi dans la soirée.
Comme prévu, nous prenons la route du Kenya pour discuter avec la compagnie Messina du retour de Pépère.
En effet, grâce au site de nos amis Chazel, nous savons où les trouver.
Tout de suite à la sortie de Bujumbura, nous retrouvons la folklorique montée en direction de la Tanzanie. Les transporteurs à vélo prennent toujours autant de risques derrière les camions. Chaque véhicule emmène sont lot de remorques et de passagers clandestins.
Pépère participe également sans le vouloir, mais avec des pointes à 60 km/h les risques ne sont pas nuls…
Après un arrêt recueillement devant ce monument à la mémoire du génocide,
Nous passons devant une fête, des femmes dansent et chantent. Bien qu’il soit déjà tard, Marilou veux s’arrêter pour regarder.
Tout le monde est un peu étonné mais heureux de notre participation.
Très vite nous voyons un homme et une femme bien habillés sortir de la foule, ce sont des responsables politiques qui ont organisé cette petite fête. Ils sont en campagne électorale et nous questionnent un peu pour connaître nos intentions.
Oh, nous nous sommes juste arrêtés admirer le folklore de votre réunion !
Un peu plus loin, nous retrouvons notre zone entre les deux frontières du Burundi et de la Tanzanie pour dormir en sécurité cette nuit.
Le lendemain, le passage de la frontière n’est qu’une formalité et après quelques courses au marché,
nous pouvons entamer la traversée de la Tanzanie par le nord en direction du lac Victoria que nous atteignons en deux jours.
Après un bivouac à coté d’une antenne de téléphone gardée, nous faisons deux stops dans des hôtels souvent beaux à l’extérieur mais limite à l’intérieur…
Trois jours de route ont été nécessaires pour arriver au Kenya, peu avant la frontière, un groupe d’homme marche en bord de route, ils sont armés d’arcs et de flèches. Michel, intrigué arrête Pépère pour leur demander ce qu’ils font là.
Ce sont tout simplement des Kenyans qui ont traversé la frontière par les champs pour chasser.
Il est vrai que si l’on observe la protection des huttes dans la région, nous sommes en terre sauvage.
Depuis plusieurs jours, nous évoluons au milieu d’une végétation bien verte, nous ne pensions pas trouver autant de verdure alors que le Serengeti n’est pas loin.
Nairobi est un peu loin pour une étape, nous passons la nuit dans un camp sur la route de la réserve de Massai Mara. Les matinées sont très fraiches, le blouson de Michel n’a pas encore servi, il sera plus utile à ce gardien Massai.
Encore un peu de route et nous arrivons à Nairobi, C’est la première capitale digne de ce nom depuis notre départ.
Vite, nous décidons de repérer les bureaux de Messina pour demain mais l’adresse a changé et nos deux GPS sont en carafe…
Nous décidons de laisser Pépère sur un parking et d’y aller en taxi.
Ce même taxi nous trouve un hôtel ou Pépère sera bien gardé.
Le lendemain, nous pouvons rencontrer Cyprian, responsable commercial. C’est encore le même qu’à l’époque du passage des amis Chazel.
Il nous confirme le départ d’un bateau depuis Mombassa le 5 aout, il n’y a pas urgence, nous pouvons aller visiter la réserve de Massai Mara pendant qu’il prépare les papiers.
RV est pris dans 4 jours.