4 au 6 août
Nous en avons pour l’instant terminé avec la Tanzanie. Nous partons ce matin au Rwanda pour voir les gorilles. Malgré tout, 750$US de permis chacun plus les entrées et le guide, nous hésitons encore. Enfin, nous verrons bien sur place.
Beaucoup de kilomètres nous attendent mais la route est bonne. Sauf qu’en Tanzanie, même si la route est bonne, la moyenne ne dépasse pas 50km/h. Les villages sont limités à 50 km/h et la route n’est qu’une succession de villages… Au cas où certains perdraient patience, ils sont vite rappelés à l’ordre par un système infaillible de dos d’âne. Le franchissement de certains est impossible à plus de 5km/h…
Le Rwanda est loin, mais, nous ne trouvons pas le temps long, sur le parcours, les distractions ne manquent pas.
Ici, un marché aux bestiaux est l’occasion d’une fête.
Les vaches rivalisent avec leurs gigantesques cornes.
Attention quand même!
Marilou négocie avec cet homme pour photographier la sienne, mais il veut de l’argent. Bien sûr, il n’aura rien.
Les femmes (encore elles…) font sécher le grain au soleil.
400 km et encore une journée de passée, nous dormirons ce soir sur un parking gardé en bord de route.
Et voilà, ce matin, c’est reparti…
La Tanzanie fait partie des pays pauvres et ça se voit… Ces deux petits bouts de chou en sont la preuve.
Un vélo pour trois, c’est bien, même si celui qui pédale n’est pas grand.
Les animaux n’ont pas plus la vie facile, quelle idée d’attacher sa vache par un pied ?
Et les poules, des rangées de transporteurs à vélo les emmènent à destination des clients.
-Pauvre chèvre ! Le transport du bétail, ici, c’est comme on peut.
Pépère a largement dépassé sa limite de vidange, il n’est pas question que nous allions au Rwanda sans la faire.
Dans une petite ville, chose incroyable, il y a un garage Toyota. Bonne occasion pour nous,
sauf qu’en entrant dans la cour, nous nous apercevons que deux mécanos nous attendent pour avoir l’occasion de travailler.
Michel renifle le mauvais coup et avant de commencer la vidange, demande à voir l’huile qu’ils comptent utiliser. Le bidon n’est pas du tout rassurant…
Non monsieur, nous préférons continuer comme ça. Ils ont l’air très surpris mais nous laissent repartir avec le sourire.
50 km plus loin, nous arrivons dans une grande ville, mais décidément, coté garage, c’est vraiment l’Afrique.
Finalement, nous trouvons de l’huile Total, spéciale Diesel chez un marchand de pièces auto et faisons faire la vidange et changeons le filtre avec un neuf que nous avions emporté.
Tout cela, SOUS HAUTE SURVEILLANCE…
Pendant ce temps, une femme prépare le repas des mécanos.
Ensuite, nous parcourons tant bien que mal la ville à la recherche d’un distributeur d’argent pour faire les pleins de gasoil.
Tout compte fait, la station n’inspire pas confiance et nous avons un réservoir plein, soit 600 km d’autonomie, alors, on verra plus loin.
Plus on avance vers le Rwanda, plus la nature devient verte, il y a même des cultures de riz.
Nous sommes maintenant à environ 50 km de la frontière, il n’est pas toujours possible de dormir aux frontières en toute sécurité. Un policier nous propose de dormir sur le parking à coté de son poste.
Petit à petit, des camions s’installent autour de nous et les bruits s’estompent comme toujours après le coucher du soleil.
Au réveil, à nos cotés, 4 camions de congolais. Ils parlent français, ça fait du bien. Ils sont déjà en train de changer une roue. La police ne les laissent pas partir avec un pneu crevé. Ils ont l’air de ne pas trouver ça normal puisqu’ils ont plusieurs roues… Par solidarité entre francophones, nous leur offrons un verre de café au lait.
Après qu’une officielle très désagréable nous ait fait effacer nos photos prises sur la place, nous partons 50 km plus loin, pour entrer dans le 9ème pays de notre voyage : le Rwanda.
A la frontière, coté Tanzanie, tout le monde est charmant. Les formalités sont vite expédiées. Comme à chaque fois, nous changeons au noir pour avoir des francs Rwandais.
Nous voilà maintenant sur le pont juste avant la frontière.
Un militaire ouvre la barrière et les formalités peuvent commencer.
Les douaniers hésitent à nous parler en français, certainement pour bien nous montrer que depuis la guerre, la langue officielle est l’anglais et non plus le français.
Au bureau de l’immigration, sur présentation de notre passeport, l’homme demande :
-Avez-vous des visas ?
-Non, où est le bureau pour les visas ?
-Vous ne pouvez pas les avoir à la frontière !
-Depuis notre voyage en Afrique, c’est la première fois, comment faisons-nous ?
-Vous pouvez faire une demande sur internet, voilà le site et normalement, dans 3 jours, vous recevrez un numéro pour un visa provisoire.
Bon, mais que faire pendant ces 3 jours ?
Finalement, Michel va sur internet avec notre carte Sim Tanzanienne et sur les forums, nous comprenons vite que ces 3 jours sont assez aléatoires.
En résumé, les formalités sont compliquées, les douaniers ont l’air assez satisfait de compliquer la vie à des Français (on peut les comprendre vu l’histoire récente). La visite des gorilles est hors de prix et même incertaine en haute saison, alors, nous changeons de programme et faisons demi tour pour rejoindre le Burundi où des familles de chimpanzés sont, parait-il, visibles dans la forêt.
Encore une fois, les formalités pour rentrer de nouveau en Tanzanie sont expédiées en 30 mn, nous changeons à nouveau notre monnaie en perdant au total 6 euros entre les deux changes sur 200 euros, pas mal !
Le Burundi est à environ 80 km et nous prions pour trouver une pompe à gasoil, depuis presque 400 km, nous n’avons vu que quelques rares pompes sans nom et très sales.
Alors que nous avions perdu tout espoir, une belle station s’offre à nous dans le dernier village Tanzanien. Libérés de ce problème, nous en profitons pour faire quelques courses alimentaires.
Vers 17h, nous arrivons aux frontières où nous passons celle de la Tanzanie pour la 3ème fois de la journée… et bien sûr à chaque fois, il nous faut, à l’aide de notre carnet de passage, exporter ou importer Pépère.
Ca suffit pour aujourd’hui, nous dormirons sur un parking entre les deux pays. Pour le Burundi, nous verrons demain.