Du 20 au 23 juin
Cette Guest house a innové. Un camping car a passé la nuit avec ses occupants sur le parking. Peut être ont-ils trouvé un nouveau créneau. En tout cas, nous avons été bien reçus, malgré notre demande peu courante.
Nous quittons Blantyre pour le lac Malawi. A l’écoute de ce joli nom, nous avons une grande envie de le découvrir.
Les huttes ont une nouvelle fois changées, elles ne sont plus rondes et les toits de paille plus désordonnés.
Le transport du bois bat son plein, que ce soit, sur la tête des femmes, sous forme de charbon de bois ou empilé sur les vélos. Comme chez nous, la recherche d’énergie reste la principale préoccupation.
Depuis hier, nous voyons des vendeurs qui proposent des brochettes aux automobilistes. Ce matin, nous nous arrêtons pour voir de quoi il s’agit.
Horreur !!!
Des rats grillés tels quels…
Vite, une photo et nous repartons rapidement, l’estomac de Marilou tout retourné.
Michel teste, cette fois avec plaisir, la canne à sucre vendue sur le bord des routes.
La conduite est vraiment dangereuse, ici, avec tout ces piétons, enfants compris et les chargements toujours optimisés, mais pas pour la circulation.
Nous ne nous lassons pas de regarder les baobabs, ils ont parfois des formes incroyables.
Il reste moins de 20 km avant d’arriver au lac, nous faisons un stop chez des vendeurs d’artisanat africain. Michel cherche depuis le début du voyage, une statue de femme africaine avec un chargement sur la tête, un bébé dans le dos, avec sa démarche naturelle, les deux bras libres. Depuis le début, chaque statue que nous voyons propose la femme avec une main qui tient le chargement.
Un des « artisans » nous propose de la faire pour dans trois jours. OK, nous resterons au lac 3 nuits pour l’attendre.
Et finalement, le lac apparait au loin, on dirait plutôt la mer.
Après avoir serpenté entre les rues étroites d’un village de pêcheurs, Pépère est installé au bord de l’eau, au « Fat monkey lodge ».
A coté de nous, il n’y a que des Sud Africains
Par contre, juste après la zone des lodges, le village de pêcheurs s’étend jusqu’au fond de la baie. Et, y a d’la vie!!!!
Tout le monde y prend son bain,
Les femmes lavent le maïs,
Le linge,
Parfois, elles ne sont pas encore femmes
Les bébés, bien bercés, en profitent pour dormir,
Une fois sur les têtes, on a l’impression que la charge ne pèse rien, mais, pour la monter, elles s’y mettent parfois à plusieurs.
Au milieu de ce petit monde, les poissons sèchent,
Lui, charge son vélo, il est déjà sûr d’une chose, il ne crèvera pas…
Derrière, dans le village, les femmes pilent tout ce qui peut l’être… riz, manioc, plantes médicinales et autre.
Les hommes réparent les filets, comme tous les pêcheurs du monde.
Très jeunes, leurs enfants s’initient à la vie sur l’eau
Le deuxième jour, Michel n’a qu’une obsession, faire un tour sur le lac avec ces drôles de pirogues. Taillées dans un tronc d’arbre, elles n’ont qu’une étroite ouverture pour les jambes ce qui laisse un bord assez large pour s’assoir.
Un jeune accepte et demande à un pêcheur de sa famille de lui en prêter une. Les voilà partis sur l’eau.
La pirogue est assez stable et à deux pagayeurs, ça avance bien. L’eau est incroyablement claire, l’impression d’être en mer est réelle. Il n’y parait-il aucune chance de croiser un crocodile, ni un hippopotame.
En face, vers l’île, c’est un vrai aquarium, il y a même des poissons bleus pas loin de la surface. Vraiment, ce lac est étonnant.
Ce soir, l’un des Sud Africains demande à visiter Pépère, puis, sa femme arrive, puis le voisin, la voisine, le voisin du
voisin etc…
C’est une bande de copains qui fait un voyage de 5 semaines jusqu’en Tanzanie. Après l’apéro, ils nous gardent pour le barbecue. Malgré les problèmes de langues, la soirée est vraiment agréable.
Le lendemain, de bonne heure, ils partent, nous sommes là pour leur dire au revoir.
Une nouvelle promenade dans le village nous permet de faire la connaissance d’une jeune écossaise venue avec sa sœur suivre les résultats d’une ONG qui a installé un système de purification des eaux du lac. Grâce à eux, cette population a une eau buvable directement à des robinets publics.
Plus loin, nous restons un peu avec une jeune maman, Marilou en profite pour pouponner.
La jeune femme se laisse volontiers photographier et nous écrit son adresse pour recevoir nos photos.
-Pas la peine, on a mieux… On repasse te voir dans la journée avec la photo sur papier.
Avant que nous partions, pieds nus, elle demande à Marilou si elle peut lui donner ses chaussures.
« Non, j’en ai encore besoin »
Nous rentrons au camp par la plage au moment où deux hommes montent les voiles d’un catamaran.
Impossible pour Michel de résister, nous finissons 20 mn plus tard, aux commandes du même catamaran pour un tour sur le lac. Ah ! La voile, c’est vraiment le top…
Après midi sieste et lecture jusqu’au moment où nous retournons voir la jeune maman avec sa photo imprimée
celle-ci
Et une paire de chaussures que Marilou a décidé de lui offrir.
Pendant ces trois jours au lac Malawi, les moustiques ne nous ont pas trop embêtés, heureusement, car nous sommes dans un lieu où la malaria fait des ravages. Marilou prend sa Malaronne depuis le Mozambique alors que Michel a choisi de ne se soigner qu’en cas de maladie.
Nous avons également appris que sur les bords du lac, la » bilharziose » tue chaque année, nous ne restons pas trop les pieds dans l’eau.
Une photo de plus avec les femmes du village en pleine partie de ballon.