Finalement, nous avons passé une bonne nuit à coté de l’entrée du parc.
Direction Windhoek (à prononcer Windouk) la capitale… Comme souvent, Michel fait les premiers 100 mètres bien à droit. Marilou lui fait vite rectifier le tir. Eh oui, ici on roule à gauche et certains automatismes ont du mal à disparaitre. Une fois lancés, il n’y a pas trop de problèmes, c’est juste en démarrant le matin que l’erreur se produit.
Un peu avant d’arriver, le paysage devient vert et nous constatons une altitude d’environ 1800 mètres sur le GPS, les nuits seront fraîches et c’est bien heureux.
Voilà la ville, verrouillage des portes de l’intérieur car sur tous les guides, il est indiqué que cette ville est dangereuse… alors, pas de panique, mais vigilance.
Nous sommes surtout ici pour essayer de récupérer notre contrat d’assurance acheté à Walvis Bay, changer de l’argent et acheter une clé USB 3G pour mettre notre puce.
Un grand moment est nécessaire pour ces trois choses et maintenant, il est temps de chercher un endroit pour dormir.
Le petit futé nous indique un camping dans la petite réserve « Daan Viljoen » à une quinzaine de km. Nous y seront seuls avec, au loin, vue sur la ville.
La fin de l’après midi et le soir (tard) sont consacrés au dieu internet…
C’est un super endroit mais la nuit, il faut prévoir sa petite laine car au réveil, il ne fait que 15° dans Pépère et sûrement pas plus de 9 dehors.
Pour ce deuxième jour ici, nous n’avons rien prévu d’autre, qu’une promenade à pied. Seuls, un cerf et un groupe de phacochères s’offrent à nos yeux… C’est maigre, mais nous savons que plus loin, nous serons servis, alors patience.
Peu avant midi, le camping s’anime. Tout d’abord, Aldo et Huguette, (les amis d’André et Mireille) arrivent par hasard, la place qui leur est affectée, est la nôtre. Ce n’est pas grave, les emplacements sont assez grands pour deux.
Puis, une par une, ce sont au moins quatre voitures bourrées d’occupants qui s’installent deux places plus loin. Ils ont amené avec eux, environ 15 gosses qui braillent encore plus fort que la musique mise par les parents.
Marilou n’est pas gênée, Michel préfère le calme. En gros, ce n’est pas drôle, mais ça va, soyons sociables…
En tout cas, il faut leur reconnaitre un certain respect des voisins. A 22h précises, tout ce petit monde se couche et c’est le silence… Ouf !
La nuit a encore été fraîche, mais davantage pour Huguette et Aldo, réveillés avec 9° dans leur tente de toit. Brrrrr…
Ils ne sont pas encore réveillés que nous allons, dès le lever du soleil, faire une marche autour du plan d’eau.
C’est vraiment trop cool !!!
Vers 10h, tout est rangé et nous repassons par Windhoek faire quelques provisions au supermarché du coin. Nous nous sentons bien pales dans ce magasin…
Un passage devant les « township » où les cabanes ne sont pas faites sur des terrains aplanis. La condition des noirs a encore beaucoup à gagner ici. C’est vraiment frappant de voir ces deux mondes cohabiter.
L’extrême pauvreté des noirs en surnombre, surprend avec l’aisance des blancs moins nombreux. L’insécurité qui en découle amène à des extrêmes que nous ne voyons pas encore chez nous, comme ces maisons entourées de barbelé et de fils électrifiés.
A ce sujet, nos amis ont été agressés à un feu rouge. Heureusement, les voleurs sont partis avec seulement un sac à dos vide.
Nous poursuivons notre route en direction de Swakopmund, notre prochaine étape. Rapidement, le goudron laisse la place à la piste avec au moins 150 km de montées en deuxième et descentes
au milieu d’un paysage toujours aussi grandiose.
En 200 km, nous ne croiserons que 4 voitures et nous n’aurons à dépasser qu’un cycliste (un fou de tourdumondiste…). Il était trop investi dans son effort pour nous accorder autre chose qu’un hello… bien essoufflé.
Les montagnes passées, la vitesse de Pépère atteint ses plus hauts sur piste (80 km/h…) Il faut dire que Michel voit la nuit arriver et pas beaucoup de possibilités de se poser. Nous devons vite atteindre la réserve prochaine pour dormir à l’intérieur. Nous n’avons pas d’autorisation, mais pourrons plus facilement nous isoler pour la nuit. A cette heure, les gardes sont sûrement passés et demain on se lèvera tôt, alors In challa….