Petit garage

Le 9 Aout 2012.

Nous avons rendez vous avec Andreï alors on ne traîne pas, à 9h 30 nous sommes devant Toyota d’où il nous emmène au garage de son copain. Ce n’est pas le standing de Toyota, mais ils vont travailler juste pour nous.

Andreï en bave un bon moment pour changer les plaquettes et son copain fait tout le tour du pot avec son pistolet à souder.

Avant de nous laisser partir, Andreï a une idée saugrenue :

-et si on essayait les boudins, met en route le compresseur !

Heureusement qu’il a eu cette idée, aussi bizarre que ça puis paraître, ce n’est pas le boudin mal mené qui a lâché, c’est l’autre… Michel n’ose même pas imaginer sa réaction si après avoir changé le boudin gauche, il s’était aperçu que le droit fuyait…

Les plaquettes sont neuves, le pot ne fait plus de bruit, nous pouvons partir passer le week-end à l’île d’Olkhon à environ 200 kilomètres, nous verrons lundi si TNT a fait son travail.

Nous pensions juste nous avancer un peu, mais finalement la route est bonne et nous parcourons presque toute la distance, surtout qu’il est difficile de s’arrêter au milieu  de ces forêts interminables. Nous avons parfois l’impression d’être en Finlande.

Juste avant la nuit nous choisissons le bord d’un petit cours d’eau bien au calme pour passer la nuit.

Certains habitants du coin son très beaux, ils nous rappellent notre jeunesse, à l’époque où les pesticides n’avaient pas encore détruit ce genre de merveille.

Les jambes de Marilou n’ont pas apprécié certains autres habitants du voisinage…

 

 

 

Toyota irkutsk

Le 8 aout 2012.

Ce matin, Michel se rebelle, il n’est pas question de dormir une nuit de plus dans cette chambre infecte. Après le petit déjeuner, il va voir la réception :

-La chambre est vraiment trop horrible, nous ne pouvons rester chez vous, sauf si vous avez mieux !

Nous avions remarqué, qu’une grande partie de l’hôtel avait été rénovée.

-Oui, nous pouvons vous en proposer une autre ce matin. Elle est dans la partie neuve.

-OK, nous la prenons.

Nous changeons immédiatement nos affaires de chambre et profitons d’une salle de bain digne de ce nom.

Le pire, dans tout ça est que le tarif est le même, exorbitant de toute façon, mais Pépère est bien gardé, c’est pour nous, très important.

Nous avons obtenu l’adresse de Toyota à la réception, un petit passage sur « Google map » et nous avons le point GPS. Une demi-heure suffit pour s’y rendre.

Sur le parking, nous avons la surprise de voir le 4X4 ardéchois de Marianne et Bernard. Nous les avions quittés il y a un mois et demi à Olgy au début de la Mongolie.

Nous avions vu sur leur site qu’ils avaient des problèmes mais, que font ils encore ici ?

Dès notre arrivée chez Toyota, nous sommes pris en main par Andreï, il recopie toutes les informations de la carte grise et sort avec Michel, tout semble aller pour le mieux. La première étape consiste à laver Pépère, problème… il ne rentre pas dans le poste de lavage.

Nous passons directement à la deuxième étape qui consiste à rentrer Pépère dans l’atelier. Voilà, maintenant, il faut attendre dans la salle d’attente.

L’attente dure 3 heures, 3 heures pendant lesquelles, Andreï revient régulièrement nous informer de l’avancement.

Bien sûr, il ne peut obtenir des boudins de rechange Firestone (on s’en doutait.)

Nous souhaitons changer les plaquettes de freins avant. Re-problème…Ils n’ont pas de pont assez solide pour monter Pépère et depuis qu’ils ont des ponts, ils n’ont plus de cric pour le faire du sol !!!…

Idem pour la réparation du pot d’échappement…

Finalement nous repartons vers 16h alors que nous sommes arrivés un peu avant midi. En plus, ils n’ont rien fait. Andreï nous propose de le retrouver demain matin, il nous changera lui-même les plaquettes chez un copain qui pourra ressouder notre pot.

Nous rentrons vite à l’hôtel téléphoner à Firestone France pour qu’ils nous expédient par DHL un boudin de rechange. Ils ne l’ont pas en stock  mais s’occupent de nous en envoyer un depuis l’Irlande. Nous apprenons trop tard qu’ils ont choisi TNT comme transporteur, le doute s’installe en nous, car DHL reste pour nous, le seul transport fiable dans ce type d’urgence. S’ils ne respectent pas la livraison pour lundi 13, nous risquons de ne pas voir Moscou et encore moins Saint Petersburg.

Tout n’est pas réglé, mais nous décidons d’aller nous changer les idées en ville.

Irkoutsk est une jolie ville moyenne traversée par la rivière Angara.

Depuis 1990, les russes ont énormément travaillé pour restaurer leurs églises orthodoxes, nous leur consacrons la fin d’après midi.

Le soir venu, nous cherchons un restaurant. Celui là fera bien l’affaire !

Nous avons déjà commandé depuis un moment lorsque Marilou voit dans la rue Marianne et Bernard.

Ils viennent par ici, en fait, ils mangent dans ce restaurant italien depuis une bonne semaine. Coté mécanique, nous apprenons qu’ils sont arrivés jusqu’ici sur une remorque, leur embrayage a lâché quelques kilomètres après la frontière  Mongole et maintenant, ils attendent la pièce neuve depuis plus d’une semaine…

Nous nous racontons ainsi nos aventures depuis 1 mois et demi et rentrons dans nos hôtels respectifs.

Au passage, nous pouvons apprécier la notoriété de nos acteurs français sur une affiche en cyrillique.

Irkutsk

Le 7 Aout 2012

Notre emplacement « première classe » au bord du Baïkal est super mais une fois de plus, la pluie s’est invitée au milieu de la nuit. Décidément, nous ne sommes pas gâtés depuis quelques jours.

Peu après notre réveil, deux jeunes russes, demandent à visiter Pépère, ils sont très impressionnés et le plus grand en profite pour parler un peu anglais en échange de quelques mots usuels russes que Marilou note soigneusement.

-Non monsieur le cheval, vous ne pouvez pas visiter, l’entrée n’est pas autorisée au plus de 100 Kilos !!!…

Comme le soleil boude depuis ce matin, après une bonne omelette aux girolles,

nous reprenons assez vite la route pour Irkutsk. Michel espère y trouver une solution pour remplacer le boudin percé ou ajouter des lames, en tout cas, peu importe mais il faut trouver une solution. Faire encore plus de 10000 KM avec l’arrière surbaissé, n’est pas raisonnable.

Comme toujours, dans les villes, nous préférons l’hôtel à Pépère. Dans ces villes du bout du monde, ils n’ont pas de clients de passage et sont souvent complets avec les touristes venus en avion.

Nous trouvons une chambre à l’hôtel « Irkutsk. Nous ne comprenons pas si c’est la dernière, mais elle dégage une vilaine odeur de renfermé et de moisissure.Déjà, le couloir nous met dans l’ambiance avec son tapis bordé de vieux béton craquelé… La salle de bain est bien en armonie avec le reste, les robinets ferment mal et les carrelages font des vagues.

Même si une charmante bouriate nous accueille à l’entrée du restaurant, nous laissons la bande de fêtards qui s’y trouvent et allons  manger dans Pépère.

Soirée internet.

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Le Baïkal

Le 6 Aout 2012

Ce matin, il ne fait toujours pas beau, nous sommes entourés par des maisons en bois dont beaucoup ne sont plus habitées et dans un état de délabrement total. C’est lugubre dans la grisaille.

Pour l’instant, la Sibérie ne nous montre pas son beau visage alors nous ne restons pas plus longtemps et reprenons la route.

Il semble que cette « maison » soit habitée.

Le ciel s’éclaircit petit à petit, toutes ces maisons si tristes ce matin prennent maintenant un aspect très agréable. En tout cas, leurs habitants ne manqueront pas de pommes de terre pour l’hiver.

La forêt est très humide et beaucoup de personnes sortent des bois alors, Marilou flaire le bon plan.

–          Arrêtes-toi, je vais chercher des champignons !

A plusieurs reprises, nous arrêtons Pépère en bordure de route pour  qu’elle explore les environs pendant que Michel reste pour lire.

En plus de se faire bouffer par les moustiques, toutes ses recherches demeurent infructueuses alors Michel propose de s’arrêter chez les « professionnels » du coin qui ont déjà tout ramassé.

Pour 7.5 euros les deux kilos, ça ne vaut pas la peine de s’embêter… Marilou dit que si :  il lui manque le plaisir de les avoir trouvés. Les vrais ramasseurs de champignons diront sûrement qu’elle a raison.

Nous faisons la pause déjeuné à coté d’une rivière où nous pouvons entrer Pépère pour enfin le laver. Nous sommes heureux de le voir à nouveau présentable.

Pas pour longtemps car 1 km plus loin, nous tombons sur une route en travaux avec de la gadoue partout. En roulant à 10 à l’heure pendant un moment, nous limitons les dégâts.

En tout cas, sans les sphères,  Michel n’a plus de plaisir à conduire Pépère, il est très bas et se dandine beaucoup. Va-t-il tenir jusqu’au bout comme ça ?

Voilà notre première vision du lac Baïkal, on a l’impression d’arriver à la mer.

Giampiero nous avait parlé d’un bivouac possible à coté du lac vers un hôtel.  Finalement, nous seront accueillis dans une propriété avec Bungalows pour 5 euros, juste à coté de la mer… Non, du lac.

Marilou profite un peu de l’endroit avant de préparer les champignons.

Michel lit sur la jetée (elle porte bien son nom, on a l’impression qu’elle a été jetée là tellement elle est en mauvais état)

Nous reprenons espoir de passer de bons moments en Russie.

 

 

Oulan Ude

Le 5 Aout 2012

Ce matin, il pleut encore, nous pensions passer le dimanche sans bouger avant d’arriver à Oulan Ude mais Marilou propose de partir avant que la route ne devienne impraticable.

Bien lui en a pris car en effet, en arrivant au bas d’une montée en terre, nous voyons des voitures en difficultés. Elles redescendent et empruntent une route en sens interdit pendant au moins trois kilomètres. Sans eux, nous n’aurions sûrement pas osé prendre cette route.

Le temps est vraiment mauvais, nous n’avons pas le goût aux visites alors nous faisons l’impasse sur le monastère avant la ville.

En relisant le petit futé, nous constatons que le musée en pleine air que nous voulions voir demain est fermé le lundi. Le mauvais temps aidant, nous décidons de continuer notre route vers le Baïkal.

Avant, nous retirons un peu d’argent à un distributeur qui nous demande si nous voulons le texte en russe ou en anglais.

Après avoir tapé « anglais », la machine demande notre code en anglais et revient au russe pour le reste… Il faudra trois tentatives pour obtenir quelques roubles.

Maintenant, nous partons pour un tour d’Oulan Ude, mais sous la pluie, c’est pas très motivant…

Il y a bien ces jolies maisons en bois mais nous en verrons beaucoup dans les jours à venir.

Nous laissons la ville à ses habitants et à Lénine pour continuer notre chemin.

La route est pénible sous la pluie et il semble que nous retrouvons les longues files des retours de week-end bien connues chez nous.

La pluie, la circulation, un essuie glace récalcitrant avec en prime une heure de décalage supplémentaire  dans la vue, nous ne faisons même pas cent kilomètres avant de nous arrêter.

On nous a rabâchés depuis le début de notre voyage que le camping sauvage est dangereux en Russie alors, nous nous posons sur la place d’un petit village à coté du monument aux morts de la guerre de 1941 1945 (et oui, ils sont entrés plus tard dans la guerre).

Les habitants sont très froids, un groupe de jeunes se manifeste autour de nous. Par politesse, nous allons les saluer, mais ils prennent ça pour le signal qu’ils peuvent se lâcher. Ils deviennent bruyants, Pépère est secoué, alors nous sortons les engueuler et comme par miracle ils rentrent chez eux. Nous ne les reverrons plus…

Le soir vers minuit, une des maisons voisines s’anime, le type doit être saoul, nous avons droit a des cris et hurlement pendant un bon moment. C’est impressionnant… nous sommes au cœur de la misère russe.

 

 

Retour en Russie

 

Le 4 Aout 2012

Aujourd’hui, c’est le passage de la frontière tant redouté pour entrer en Russie.

Par moments, nos grandes étendues de steppe, sont remplacées par une végétation luxuriante.

-Tiens, cette fois, c’est vraiment nos dernières yourtes !

Voilà une église, les monastères bouddhistes, c’est peut être fini…

La douane, nous y voilà. ..

Tout ce qui nous avait été annoncé ne s’est pas réalisé. Nous avons bien été doublés dans la file par des Mongols, mais, contre toute attente, on nous a fait passer le portail avant et pour finir, coté Russe, nous n’avons eu à faire qu’à des femmes d’une gentillesse incroyable.  Elles ont même rempli certains papiers pour Michel qui se perdait un peu.

Comme nous l’avions déjà remarqué ailleurs, le changement de végétation est immédiat après la frontière, comme si les états dominaient la nature. Nous évoluons maintenant dans un univers très boisé.

Le soir, nous choisissons de nous arrêter au bord d’un lac, quelques russes ont eu la même idée. C’est rassurant de les savoir à coté de nous dans ce pays réputé très dangereux pour les voyageurs.

Nous pensions « à tors » être tranquilles un jour ici, c’était sans compter avec Sergeï ni avec la météo. Nous sommes installés depuis une demi-heure quand on frappe à la porte.

-Qui, c’est ? Marilou ouvre la porte.

Un petit bonhomme musclé commence à lui baragouiner quelque chose. Bien sûr, elle ne comprend rien, Michel descend de Pépère.

-Salut qu’est ce que tu veux ?

-Sergeï !

-Moi, c’est Michel, qu’est ce que tu veux ?

L’homme essaie d’explique à Michel quelque chose, mais en vain.

Finalement, il l’emmène plus loin à sa tente où trois copains sont autour d’une gamelle. Ils sortent la vodka et le mauvais scénario se met en route, ils ont trouvé un français pour se bourrer la gueule avec eux.

-Bon, ok, un verre mais c’est tout !

Comme annoncé, à la fin du verre, Michel prend congé et retourne chez lui en se doutant bien que l’histoire ne s’arrêtera pas là.

En effet, ils sont revenus plusieurs fois frapper à la porte. Ce petit jeu pourrait paraitre anodin, mais en Russie plus qu’ailleurs, tout peut dégénérer sous l’emprise de l’alcool.  Nous restons souriants mais fermes. Non, Michel n’ira pas se saouler avec eux.

Nous sommes à dix mètres de l’eau et Marilou n’aime pas trop ça. Mais, c’est un lac, il ne peut donc pas déborder dans la nuit.

Sauf qu’à peine couchés, un orage d’enfer s’abat sur les lieux, des éclairs incroyables avec un vent de folie. Ce vent forme des vagues qui viennent se casser pas loin de nous. Pour ajouter à notre inquiétude, tous nos voisins campeurs allument leurs lumières pour scruter la nuit, certains déplacent leurs voitures et d’autres s’en vont. Nous bougeons également sur quelques mètres mais finalement, contrairement à l’inquiétude de Marilou, Michel estime que nous ne risquons rien.

Nous regardons par la fenêtre encore un bon moment et finalement, l’orage se calme pendant que nous nous laissons emportés par le sommeil. Ce sera plus long pour Marilou…

Dernier jour en Mongolie

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Le 3 Aout 2012

Voilà, aujourd’hui, nous partons pour la Russie.

Parcourir la Mongolie a été pour nous, une vraie aventure. Ce fut une expérience enrichissante de vivre au milieu de ces gens modestes toujours attachés à leurs traditions séculaires tels que leurs vêtements, habitation, passion des chevaux et convictions religieuses. Nous mettrons juste un bémol pour la « gastronomie » qui aurait bien gagné à évoluer un peu…

L’aventure était également sur les pistes avec, pendant plus de 2000 km, la question qui revenait à chaque difficulté :

– Et qu’est ce qu’on fait si Pépère casse ici?

En effet, nous nous sommes souvent sentis seuls et sans assistance possible, cette expérience aura été une bonne préparation pour le reste de notre tour du monde.

A l’Oasis, de nouveaux sont arrivés hier et d’autres repartent aujourd’hui.

C’est le lot quotidien de la secrétaire qui doit faire les factures.

A Oulan-Bator, cette vielle dame maintiendra jusqu’à son dernier souffle sa tenue traditionnelle même si elle s’aventure avec courage dans le monde moderne.

Nous faisons quelques courses pour nos provisions et profitons une dernière fois du filet de bœuf du « Bistrot Français ».

A la sortie d’Oulan-Bator, nous avons le sentiment que la Mongolie ne fait pas d’effort pour nous retenir.

En montant sur la Russie nous croisons une grande quantité d’Ovoos.

Et cette vache, que fait-elle ? Elle lit une affiche ? Elle tient elle-même ce petit stand au milieu de la steppe ou est-elle là par hasard ?

A notre question : Les Mongols n’ont pas d’agriculture ? On nous avait répondu si, dans le Nord. Et bien en voilà la preuve…

Profitons encore un peu de ces yourtes !

Le décor change petit à petit, il y a maintenant quelques arbres.

Notre dernière nuit Mongole se passera au bout d’un chemin de terre sur une colline avec vue sur des kilomètres de steppe d’un coté comme de l’autre.

Finalement, nous ne coucherons pas en Russie ce soir, c’est bien trop loin et de toute façon, notre visa ne commence que demain.

 

Repos avant de quitter la mongolie

 

Les 30 et 31 juillet et les 1 et 2 août

Et oui, comme tout le monde, nous avons droit aux congés d’été…

Nous décidons de passer 4 jours à l’Oasis, le temps de récupérer notre visa Russe. L’Oasis est une guest house très connue des baroudeurs.

Elle est tenue par un couple allemand resté à Oulan Bator après avoir voyagé.

Sibylle, l’épouse est très disponible et sait nous mettre à l’aise.

Le lieu est convivial, chaque jour, nous faisons la connaissance de nouveaux voyageurs de passage. Ils arrivent en 4X4, en camion ou en moto. Tous partagent la même passion de l’aventure. Ils arrivent de tous les pays et repartent dans toutes les directions.

Thierry (à droite) est venu en moto se défoncer avec deux copains sur les pistes Mongoles. Le reste du temps, ils se partagent avec sa femme et leur fille entre la France, l’Espagne et l’Afrique du Sud… Ils ont également un camion 4X4 Unimog habitable pour parcourir le monde.

Alex, il est seul avec sa moto et ne sait pas encore où continuer, il prend la route, certainement qu’il passera par le Japon.

Pour nous, le 31 est réservé à la lessive et la mécanique : resserrage des lames de suspensions (encore…) et réparation d’une fuite de gasoil au réservoir de secours. Le reste de la journée est consacré à écouter les récits de chacun et aux échanges de tuyaux.

Le premier août, nous laissons Pépère et partons en bus,  visiter le musée d’histoire et faire quelques achats mongols.

Le musée est bien,

mais il faut passer beaucoup de temps à lire les explications en anglais. Nous pensions voir la maquette de l’ancienne capitale de Gengis kan : Kharkorin, mais elle n’y est plus, dommage ! Nous aurions ainsi pu comparer avec le grand village que nous avons vu.

Nous rentrons tard avec un taxi amateur qui se trompe de route en essayant d’éviter les embouteillages. Avant de se coucher, Michel passe encore 2 heures à préparer notre parcours russe avec Giampiero, un Italien. Il a déjà fait 5 fois, la Russie et la Mongolie avec Barbara sa femme. Ils sont très agréables, certainement que nous nous reverrons.

Le 2 août, comme convenu, nous allons à l’agence chercher notre visa russe, récupérer le chapeau que Michel a laissé dans un café (heureusement, le personnel l’avait mis de coté) et terminer nos achats.

Demain, nous partons pour la Russie. Nous quitterons donc cette Mongolie totalement inattendue. Elle nous a régalé les yeux et le cœur avec sa population simple et accueillante, mais elle a su aussi nous mettre en difficultés par sa topographie et sa météo exceptionnellement pluvieuse cette année.

 

 

 

 

LE CACHEMIRE en MONGOLIE

Le cachemire est une fibre animale provenant de la laine longue et soyeuse de chèvre de la province de Cachemire.

La production et la fabrication est limitée à la seule zone géographique qui s’étend du Nord du Cachemire Indien à l’extrème Est du Tibet Chinois. La naissance d’une industrie de cachemire dans cette région est située au XV siècle. Il a été introduit en France au tout début du XIX siècle . En 1830, l’industrie du cachemire se développe en Écosse , à partir des métiers français . Les Etats Unis, le Japon et l’Italie ont  aussi une industrie de cachemire développée.

Concernant la production, la République populaire de la Chine est le premier producteur mondial ( 95% de la production se fait dans la region autonome de la Mongolie Intérieure ) , suivie de la Mongolie . La Chine aurait une production de 10000T/ an . La Mongolie environ 2700T/an . Tandis que le Pakistan, l’Iran, l’Afghanistan , la Turquie et les républiques d’Asie Centrale offrent des quantités importantes mais moindres .

La production mondiale est estimée entre 13000 et 18000T/an.

Le pur cachemire s’obtient en enlevant la graisse animale, la saleté et les poils grossiers et représente quant à lui, un peu moins de 6000T/an.

La production moyenne par chèvre est de 150grammes/an.

En hiver , pour protéger les chèvres du vent glacial et du froid ( entre – 30 et – 40 °c ) , un duvet serré de poils fins et souples vient doubler leur pelage d’été .

Ce duvet gris foncé, sur la poitrine des chèvres,  est tondu à la cisaille ou enlevé à la brosse au moment de la mue de printemps. Il est ensuite blanchi avec une préparation de  farine de riz, puis teint de diverses couleurs, ensuite il est tissé, lavé, assemblé et  s’en suit la confection de vêtements etc…

Impact sur l’écologie :  l’élevage exclusif de chèvres , dû à l’augmentation de la consommation du cachemire principalement occidentale, est la cause principale de la désertification de la province de la Mongolie Intérieure. Celle ci entraîne l’augmentation des vents de poussière qui se répandent à l’Est et surtout sur la région de Pékin depuis plusieurs années.

Le gouvernement provincial a déjà bloqué  1/3 du territoire , dans l’espoir de redonner vie à la steppe.

Le saviez vous?

Les noces de cachemire symbolisent les 47 ans de mariage dans le folklore Français!