Le 26 juillet 2012
Ah cette Mongolie destructrice ou apaisante…
Aujourd’hui, elle choisit de nous apaiser. Peut être trouve-elle aussi qu’elle nous a assez malmenés….
Avant de partir, Michel monte Pépère pour délester les lames et ainsi les remettre les unes en face des autres. Sans les sphères, elles se sont bien décalées.
Nous faisons une petite balade sur les dunes, histoire de récupérer un peu (beaucoup) de sable dans nos chaussures.
Tiens, voilà des chameaux qui arrivent, ils viennent dans notre direction.
Vite, allons à leur rencontre !
Ils ont sûrement un guide et Michel qui, comme Marilou n’a vraiment pas envie de refaire les mêmes 600 km de pistes pour rentrer, veut vérifier s’il n’y a pas une piste pour rejoindre Arvaihheer. Nous aurions beaucoup plus de kilomètres mais, deux tiers de goudron.
-Oui, c’est là bas, direction plein Nord !
Nos cartes et GPS n’indiquent pas cette piste, mais nous prenons celle qui fait cap au Nord.
Toute la journée est un régal pour les yeux, ce Gobi que nous n’arrivions pas apprécier vraiment se découvre devant nous.
Cette yourte n’est pas sur de l’herbe rase, c’est la couleur de la roche qui fait ce parterre vert.
Avec ces volcans, on a l’impression d’évoluer dans le film « Jurassic Park »
C’est aride, mais, c’est beau !
Quel plaisir d’évoluer sur ces crêtes !
Entre les montagnes, quelques fois la rivière a façonné la route.
Parfois elle n’a semble-il pas terminé son travail.
Ce sont plutôt les orages qui ont un peu trop déversé d’eau à la fois. En parlant d’orage, le ciel se couvre, espérons que nous pourrons quitter la rivière à temps…
-Regarde comme c’est beau !
-Oui, on se pose là pour la nuit ?
-OK
Une moto arrive,
Ils sont sympa ces Mongols, ils sont venus nous ne savons d’où, nous avertir de ne pas rester ici. Ils nous montrent le ciel et font des signes inquiétants.
Il est toujours prudent d’écouter les habitants, alors nous leur disons qu’après manger, nous irons dormir sur une hauteur. Ils sont rassurés et repartent.
-C’est quoi ce sifflet ?
-Regarde ce cavalier, il vient nous dire bonjour.
Nous l’invitons et en une minute, il descend de son cheval, monte dans Pépère et dévore goulument une assiette de pâtes que Marilou lui sert. Un verre de Bordeaux accompagne ce modeste repas.
Bizarrement, Il ne finit pas son assiette et commence à bourrer sa pipe.
Bien qu’il reste un moment en notre compagnie, nous sommes frustrés de ne pouvoir vraiment communiquer avec lui. Est-il trop limité ou a-t-il un problème? Mais il ne prononce aucun mot, nous ne saurons même pas son nom. Pas plus en disant Marilou et Michel en nous montrant du doigt, rien n’y fait. Nous l’appelons Gengis khan pour le faire réagir, aucune réponse non plus. Pour nous ce sera donc Gengis khan.
Comme il faut bien se quitter un jour, il nous fait comprendre qu’il va rentrer à sa yourte, il enfourche son cheval.
Et disparait sans même se retourner…
Nous reprenons la piste sur deux ou trois kilomètres pour ne pas nous trouver dans l’eau et la boue au cas où l’orage annoncé arriverait.
Bien nous en a pris…