Le 16 mai 2012.
Assez de ces routes défoncées et encombrées de camions, ce matin, nous prenons les petites routes direction le lac Aydar kul où nous trouverons des loups, des chacals et des varans, peut être… Ce lac immense est encore une pure manipulation du système soviétique puisqu’il n’existait pas en 1970 et qu’il continue à se remplir. Il dépassera bientôt la surface de la mer d’Aral avant son drame.
Nous sommes prêts à partir lorsqu’une Lada et ses 3 occupants s’arrêtent et nous demandent où nous allons. On se demande d’abord ce qu’ils font sur ce chemin sans issue où Pépère a eu du mal à rouler. Nous répondons poliment sans marque de sympathie. Nous pensons avoir eu à faire à des personnes des renseignements.
Nous entrons rapidement dans la steppe et c’est une belle journée qui commence dans ce décor à la fois uniforme et très varié.
C’est fou comme l’on peut être captivé par ces décors arides parsemés d’oasis, de troupeaux de montons et de petits villages. Pourquoi ? Mystère, mais c’est comme ça…
Encore une fois, notre petit futé électronique sur les genoux, nous cherchons une source découverte par Mahomet. Petit futé ou pas, nous ne trouvons pas ce qui nous est annoncé après une route de 20 km. Tant pis, nous traversons de jolis villages très retirés et c’est déjà bien. Les habitants semblent plus réservés qu’ailleurs et nous avons pour la première fois, l’impression d’être des intrus. Malgré tout, nous volons quelques photos.
Attention Monsieur, Pépère a besoin de la place
Les fermes en terre s’incorporent dans le décor, aucune fausse note.
Les femmes ont travaillé dur et maintenant, le soleil finira la fabrication des bûches de bouse séchée.
Mais où peuvent bien aller ces enfants avec leur âne ? Il n’y a rien autour…
L’après midi, nous passons devant 2 ou 3 petites échoppes et une entrée. Ne serait ce pas la source ? Ok, on y va. En fait c’est une mosquée avec, à ses cotés, les tombaux de Hussein et d’Hassein… Pas très intéressant pour les infidèles que nous sommes, mais encore une fois, nous passons un agréable moment avec les gens. D’abord l’imam qui se fait prendre et reprendre en photos avec nous.
La femme qui vend ses fromages à Marie Lou
et le nombre incroyable de personnes inscrites pour la visite de Pépère.
Une quinzaine de kilomètres plus loin, visite de Nurota, la ville où Alexandre Le Grand a stationné ses troupes destinées à prendre Samarcande.
Il y a effectivement les ruines d’un fort très ancien, mais que font tous ces musulmans ici ? Pourquoi ont-ils élevé ce superbe complexe de mosquées à cet endroit ?
Ils semblent en pèlerinage, ce n’est sûrement pas pour Alexandre, alors, nous re-moulinons les infos du petit futé et ce que nous cherchions ce matin est à nos cotés. La fameuse source « découverte par Mahomet avec son bâton ». Effectivement, il y a un bon moment que nous n’avons pas vu une eau aussi claire.
Encore 50 km de steppe et nous arrivons au lac Aydar kul juste avant la nuit. L’endroit est magnifique.
Le temps de planter Pépère dans du mou… on a eu chaud !!! Et la guerre commence avec les moustiques. Du jamais vu pour nous, impossible de laisser la lumière, de l’intérieur, le bourdonnement de ces petites bêtes est incroyable, il est préférable de se coucher.
On se lèvera tôt demain matin.