Quatre jours à Luderitz.
Depuis une dizaine de jours, nous avançons dans la poussière et la chaleur, il est donc décidé de prolonger notre arrêt à Ludéritz. De plus, nous avons pas mal de choses restées en plan, comme le site internet, les lessives et l’entretien des machines.
Pour bien profiter, nous prenons deux nuits dans un camping sur la presque-île. Le cadre est bien et nous sommes tranquilles.
Le matin du premier jour, nous faisons connaissance avec un couple de français en 4X4 de location avec tente de toit. Après une vie dans « l’inspection du travail », ils parcourent également le monde entre deux séjours à Tahiti et Gap (la belle vie quoi !)
Lessive, mécanique, nettoyage de l’intérieur plein de poussière et pages d’écriture pour le site nous font allègrement passer la journée. Malgré tout, la mer est belle et nous en profiterons un peu.
Pour nous récompenser, ce soir, ce sera langouste. Nous rigolons toute la soirée. Vraiment, cet André (Dédé maintenant) est un pitre. En nous regardant tous les quatre, manger avec les mains, nous sommes devenus la famille « Phacochère ».
Le lendemain, Michel ramasse des moules à coté des gigantesques algues de cet Atlantique Sud.
Elles seront destinées à notre repas du soir, (les moules, pas les algues…)
Il faut maintenant penser à reconstituer le stock de provisions ainsi que celui de dollars namibiens… En effet, si en Asie centrale, nous avions fait des économies, ici, c’est loin d’être le cas, même si le dollar namibien vaut 12 fois moins qu’un euro, entre le camping et les entrées dans les réserves, ça défile… Bon, il faudra s’y faire tant que nous serons en Namibie. Pour le gasoil, par contre, 1 euro le litre suffit.
Enfin, et ce n’est pas une mince affaire, nous passons plus de 3 heures dans un « Cyber truc » qui marche à deux à l’heure. Nous pouvons enfin avoir internet pour avoir des nouvelles de France et en donner un peu.
Après avoir croisé une file d’ouvriers noirs prendre leur bus d’entreprise,
nous retrouvons nos amis à un endroit convenu sur la carte. Les moules sont déjà nettoyées et c’est dans Pépère qu’elles seront dégustées.
Ensuite Rrrrrrrrrrrrrr …
Au réveil, malgré le froid et sans se concerter, nous avons tous envie de marcher sur la plage,
les mouettes,
fou de bassan,
et huitriers,
passent devant nos objectifs.
Nous restons encore dans les environs pour la journée. Mireille qui ne lâche pas son guide et veut tout voir, nous emmène à « Diaz pointe ».
Nous y sommes accueillis par les otaries complètement insensibles aux éléments déchainés.
La grosse mer.
Elles sont sur leur île, à quelques mètres de la côte.
Pour s’en approcher un peu plus, il faut aller jusqu’à la croix de Diaz par une longue passerelle en bois. Puis affronter le vent qui nous pousse à la mer…
Non, décidément, nous ne pouvons dormir ici, une autre petite plage « un peu » plus à l’abri, nous offre son hospitalité. La nuit sera bien ventée quand même.
Pour notre quatrième jour vers Ludevitz, un renard ou autre canidé s’approche assez près de nous au petit matin.
Ce qui est frappant, c’est sont manque de méfiance envers nous.
Nous faisons ensuite un petit tour des environs, mais il fait décidément vraiment trop froid pour se balader à pied. Seuls, les fadas de la planche profitent du vent glacial.
Il est vrai que cet endroit est mondialement réputé pour ses vents capables d’accrocher des records du monde de vitesse en planche à voile.
Retour à la ville pour acheter une carte 3 G. Nous trouvons chez MTC. L’espoir d’avoir internet plus facilement nous ravis. Lors de la pause déjeuner, nous déchantons car bien sûr notre tablette orange est bloquée si la puce n’est pas une « orange »… Nous verrons ça plus tard.
Fini Ludevitz, nous descendons maintenant en direction de « Fish River Canyon » à presque 300 km. Pour la première fois depuis notre arrivée en Namibie, le ciel est couvert et le magnifique paysage n’est pas photogénique.
Comme souvent, le coin idéal pour le bivouac doit faire le consensus et Marilou profite de celui-ci pour nous faire un énième coucher de soleil.
La pluie arrive après le souper, c’est certainement un évènement dans ce paysage desséché