Pépère retrouve son frigo

Le 20 avril 2012

T’as bien dormi ? Oui merci, pas un bruit, le top !


Michel a eu une idée en se réveillant, peut être que nous aurons un frigo. Après le petit déjeuner, son testeur électrique à la main, il n’arrête plus de tester, il dévisse, revisse. D’un coup, un gros claquement nous interloque… Oh là là, le court-jus !!! Heureusement qu’il y a un fusible de 50 ampères. Il est mort, mais pas Pépère.
Nous n’avons bien sur pas de fusible de rechange, alors, vite nous partons en quête de ce précieux élément. Nous arrivons dans une immense zone où tout ce qui touche à la mécanique auto est réuni.
La première échoppe visitée nous indique OTO ELEKTRIK à coté.  Elecktrik ! C’est surement pour nous. Tout de suite un petit jeune s’occupe de nous et nous fournit un fusible. Mais, pour ce qui est de la réparation, il nous installe sur une chaise, et nous comprenons qu’il faudra attendre.


Le thé gentiment offert, nous fera patienter.


Rien ne se passe… Rapidement nous avons la réponse, tous les hommes de la zone arrivent de la mosquée avec leur tapis. Bien sur, nous sommes vendredi ! Ils étaient à la prière.

Celui qui semble le plus calme, nous est affecté. Avec l’aide d’un interprète qu’ils ont fait venir, voilà le travail qui commence. Alors que le problème semble vite réglé, tout le cinéma fait par Michel déjà deux fois recommence.
On regarde dans le moteur.


On regard dans la cellule.


On regarde dessous.


Tiens tiens ! Finalement, penserait-il comme Michel ? Et si l’avant n’était plus connecté avec l’arrière !
Gagné, c’est ça ! Alors là, le gamin a été formidable pour trouver où nous avions pu couper le câble du « + » entre l’avant et l’arrière.
Nous achetons des petits pains au marchand ambulant.


Marilou patiente au soleil

Maintenant que la panne est trouvée avec le super testeur, il répare.


Ce n’est pas fait à la petite semaine, vraiment, ce jeune est impressionnant. Il est très fier de sa découverte et l’explique à tous ses collègues.
Au moment de la facture, il a fallu que Michel montre son portefeuille au patron pour qu’il pense à nous faire payer. 20 livres pour 3 heures de travail soit 9 €, avec en prime 6 ou 7 fusibles de rechange, la gentillesse de ces gens est vraiment déconcertante. Un petit billet au jeune et nous repartons avec assez de charge pour faire fonctionner notre frigo. Ouf !!!
Ce soir on a envie d’un camping. Nous roulons à peine deux heures et après un arrêt impulsif généré par une odeur de viande grillée,

nous entrons dans un camping tout neuf, ou tout le monde s’affère. Demain, ils inaugurent ! Nous sommes, avec une tente voisine, les premiers clients…

La mer noire

Le 19 avril 2012
Finalement, Hier soir, Michel a refusé de dormir à coté du point lavage de la station. Après la tempête de sable, à 22h, les camions faisaient encore leur toilette. Quelques kilomètres plus loin, nous trouverons un coin plus tranquille.


Nous partons en direction de la mer Noire. Tout doucement, avec la pluie sur la poussière accumulée pendant la tempête, nous risquons de glisser à tout moment.


Bonjour madame la cigogne..


A 13 h, nous n’avons plus grand-chose à manger et la faim arrive. Nous rentrons dans un village acheter des œufs à la première ferme venue, ils feront notre bonheur quelques minutes plus tard.


Qui sont ces femmes qui travaillent sous la surveillance de deux hommes ? Sont-elles employées ou prisonnières ?

En tout cas, ce camion sera chargé à la main et par de

350 Kilomètres de route dans la journée et nous voilà au bord de la mer Noire. Nous dormirons en camping sauvage sur le sable.

tempête sur Ankara

Le 18 avril 2012

Réveil dans le terrain vague devant chez Toyota.

Comme nous sommes parmi les premiers clients, Pépère est pris tout de suite.
Michel est très étonné de constater, qu’une seule personne parle anglais dans cette grande concession. Pour la vidange tout va bien, mais impossible d’avoir une discussion constructive sur le problème de charge et rien ne sera fait.
L’accueil chez Toy correspond bien au pays. Malgré un numéro gentiment fourni par une secrétaire, nous n’aurons jamais accès à internet.
Le calcul de la facture est très long, mais finalement, l’addition sera raisonnable, 90€.
Il est déjà plus de midi, un passage par l’hyper carrefour du coin pour les produits de base, s’impose. A la sortie du magasin, nous avons une drôle de sensation. Il fait sombre et l’air est irrespirable. La surprise passée, nous en déduisons que c’est une tempête de sable.


Nous partons en direction de la Mer Noire mais, très vite Pépère essuie des coups de vent impressionnants. Dans l’habitacle, l’atmosphère est irrespirable alors nous mettons l’air recyclé avec la Clim. Au bout d’une heure, la situation devient de plus en plus périlleuse. Nous baissons donc les bras et entrons sur une aire d’autoroute où nous constatons que beaucoup de camions ont fait comme nous.
Heureusement le restaurant de la station a du wifi. Nous passons l’après midi à table avec nos amis sur internet.


Nous ne sommes pas certains de passer une bonne nuit sur cette aire où beaucoup de camions trafiquent et où le vent nous maltraite un peu.

On s’occupe de Pépère.

Le 17 avril 2012

 

Hier, Michel a passé une bonne partie de la journée à chercher la panne électrique. Malgré des échanges téléphoniques, des mails avec Modulauto dans l’Ardèche, des tonnes de tests, démontages et remontages, le problème n’est pas résolu.

Désespéré par une telle journée, nous sommes partis du camping à pied, sur le soir pour une marche de 2 heures dans la vallée au dessous du camping. C’est toujours aussi extraordinaire et nous nous laissons prendre pas le spectacle.

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Au moment de rentrer, la nuit approche. Marilou veut partir à droite pour remonter la vallée rose ! Michel, ne nous voit pas évoluer sans lumière dans ces étroits défilés, alors, il insiste pour rentrer par la gauche. Au moins nous n’aurons qu’à suivre la petite route.

Tiens! Voilà des gens qui travaillent, il semble que la femme soit un peu optimiste. Heureusement pour elle, la tronçonneuse tombe en panne.

 

Marilou insiste et nous trouvons un compromis qui nous mène au fond d’une petite vallée, large comme le pied et haute comme des buildings. Heureusement, une espèce de cul de sac dans le noir l’a ramenée à la raison.

Demi-tour et nous retrouvons la route à la nuit… Nos nouvelles connaissances lyonnaises nous éviteront un petit kilomètre en passant par là avec leur camping-car.

Ce matin, réveil au bruit du brûleur d’une montgolfière qui passe à quelques mètres au dessus de Pépère.

Comme prévu la veille, nous plions rapidement et partons pour Ankara. Peut être que chez Toyota, ils trouveront la panne et nous en profiterons pour faire la vidange et graissage.

Après avoir fait le plein de gasoil et passé Pépère au karcher (il en avait vraiment besoin), nous faisons un arrêt repas et sieste. Ici, il y a de l’eau apparemment potable, alors Michel remplit tout ce qui est vide.

Nous ne prenons pas le thé, mais quelques fruits secs.

Arrivés à Ankara, une station nous indique la concession Toyota. Le GPS fait le reste et ½ heure plus tard, nous prenons rendez-vous pour demain à 10h.

Alors que nous allions partir chercher où dormir, le type de chez Toyota revient vite pour nous montrer la hauteur max de son atelier, ah oui ! 2.80 mètres ça ne suffit pas. Alors il nous indique un autre Toyota à 16 km.

Nous sommes arrêtés dans un terrain vague juste en face. Demain, à la première heure, nous serons sur place.

Tristesse

Le 16 avril 2012

Bien sur que ce site n’est pas fait pour partager nos éventuels sentiments de tristesse, mais Michel très affecté, souhaite laisser un message personnel :
« Le sort s’acharne sur mon entourage, la dose commence à être lourde. La veille de notre départ, ma mère nous quittait, il y a deux semaines, Christian, mon adorable team manager 2011 est parti beaucoup trop tôt et voilà que vers midi, un mail m’apprend la disparition de Tonio sans préavis … Ce garçon très doux avec son charmant accent italien nous manquera à tous. Je profite de ce message pour dire à son épouse, mes amis de Meris et d’Isra à quel point un sentiment d’injustice m’envahit aujourd’hui. Je pense à vous tous.
C’est malheureusement tout ce que je peux faire.
Sur le site, ce jour restera celui de Tonio qui nous suivait avec enthousiasme depuis le départ, nous ne parlerons de rien d’autre car dans un cas pareil, même si la vie continue, tout semble dérisoire. »

Cappadoce deuxième

Le 15 avril 2012
Doux réveil d’un autre âge avec ce cheval qui laboure en face de nous, ces femmes qui suivent et sèment dans ce décor toujours aussi incroyable.


Nous sommes toujours bien au camping mais le temps n’est pas prévu au beau. Alors, pas de précipitation, nous décollons juste avant midi pour aller, météo oblige, visiter une ville souterraine à 50 km.
Au passage, nous nous arrêtons à un point de vue… Les images parlent d’elles-mêmes.


Quelques achats de provisions plus tard, nous arrivons sur le site de Derinkuyu. Nous calmons petite faim au restaurant du coin, où seuls, nous dégustons une pizza à la turque. Et nous voilà à l’entrée d’une ville souterraine découverte fortuitement par un habitant en 1964. C’est une ville construite (creusée) plusieurs siècles avant JC. Il y aurait 20 étages en descente, sans ascenseur…

Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette ville pouvait recevoir plus de 10 000 Habitants. Claustrophobe s’abstenir ! 10 000 habitants, plus les animaux, on se demande toujours comment ils faisaient pour l’hygiène, mais bon, après tout ces millénaires, il n’y plus d’odeurs. Encore un lieu magique !


Nous continuons jusqu’à Ihlara à 50 km où s’est formé un canyon grandiose. Une fois de plus, les chrétiens l’ont investie à l’époque ou ils devaient fuir l’avancée musulmane.


Marilou bien cassée par le chameau de la veille et la visite souterraine, n’accompagne pas Michel au fond de ce trou. Après x marches, il arrive dans la vallée, là encore, des églises taillées dans la roche et des trous partout, certainement pour abriter les moines.
Aucune rénovation, une liberté totale sur le site, Michel se régale.


Il est tard, il faut rentrer au camping, 90 km, malgré tout Marilou insiste pour que nous fassions un petit détour juste avant la nuit pour voir un cratère de volcan. Bien lui en a pris, nous ne regrettons pas ce petit détour.

Retour au milieu des orages ouf ! Vivement les vacances.

La cappadoce première

Le 14 avril 2012
Non ! Ce n’est pas un lâché de ballon pour enfant. C’est des montgolfières qui font visiter la région. Joli à voir, mais on ne le fera pas.
Après discussion avec l’autre camping-car présent sur le camping, le programme de la journée est fait.


Pour commencer, ce sera le musée en plein air de Goreme. Malheureusement, nous n’étions pas les seuls et tous les jours, de nombreux cars déchargent leurs touristes à cet endroit. C’est l’horreur, c’est très beau, mais insupportable. Tiens, voilà les italiens ! Comme nous ils repartent un peu sur les nerfs.


Juste à la sortie, nous entrons (sans grande conviction) dans une église troglodyte. Là aussi, il y a foule, mais nous nous laissons prendre par la majesté du lieu. Encore une fois, comment, sans outils modernes, les hommes pouvaient ils faire de tels travaux !


Pas loin d’ici, deux chameaux attendent les touristes pour la photo. Michel ne veut pas, mais, propose de faire un tour de 2 heures au milieu du décor de la Cappadoce.
C’est parti, pas facile de tenir sur ces bêtes ! Mais nous faisons nos deux heures avec un petit goût d’inachevé, car nous n’avons pas vraiment pénétré le paysage. Enfin, les photos sont sympas.


Retour au camping pour chercher Pépère, lui au moins, il va où on veut…Puis, visite d’un petit village troglodyte, ou nous crapahutons pendant deux heures. Ici, tout ce que l’on voit se mérite, encore une église troglodyte, très difficile d’accès du VI siècle. Elle n’est pas rénovée, c’est plus authentique.

Maison à vendre, Marilou visite…


Michel toujours sujet au vertige essaie de raisonner Marilou pour qu’elle ne se mette pas trop près des à pics, mais en vain. Le petit point en face, c’est elle !!!


Avant le retour au camp, malgré l’heure tardive, nous ne résistons pas à l’envie de nous arrêter vers ces rochers extraordinaires où chacun verra ce qu’il veut en fonction de la tournure de son esprit.

Journée « rencontres »

Le 13 avril 2012
Cette nuit, pas un bruit, normal, où nous sommes qui pourrait nous déranger ? Au réveil, ce que nous croyons être des pierres au loin, semble se rapprocher. En fait ce sont deux troupeaux de moutons avec leurs bergers.


Assez vite, nous comprenons qu’ils viennent vers nous en amis.


Nous nous retrouvons avec Pépère, cernés de toutes parts.


C’est bien sur que du bonheur, alors très vite, on fraternise. Marilou leur offre des chocos, l’un d’eux fait essayer sa cape à Michel. Nous ne comprenons pas mais, il semble que ce soit très drôle … certainement qu’ils en rient encore

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L’autre propose à Marilou, tout juste réveillée, un petit tour sur son âne. Difficile d’accéder à sa monture, mais elle s’y sent bien.


Un autre arrive, il nous amène un agneau pour nous faire plaisir. Heureusement, il le reprend. Michel a eu peur qu’il souhaite en faire notre repas tous ensembles. Cela est déjà arrivé à certains, nous l’avons lu sur internet.


Et enfin, un quatrième, vient nous saluer.


Pour finir, nous allons tous 200 mètres plus loin, boire le thé chauffé à la façon des bergers


et manger un morceau.


Comme il faut bien se quitter, nous nous séparons après l’accolade d’usage. C’est étrangement comme en Afrique centrale, on se tape le front une fois à gauche et une fois à droite en se tenant la main. Pour madame, ce sera une poignée de main.


On repart, et au village suivant, nous arrêtons Pépère pour prendre du pain. Ce qui aurait du prendre 5 mn, a duré une heure. Soudain, Michel voit Marilou discuter avec un homme dans la rue. Qu’est ce qu’elle demande encore sans savoir la langue ? Mais non, cette fois, elle discute vraiment, avec des mots qu’elle comprend. Elle a tout simplement rencontré un Turc « d’Annecy « qui coule une retraite tranquille dans son pays d’origine après 40 années de travail en France. Il nous offre un thé au café du coin et on se sépare.


Si ça continu, il nous faudra deux mois de plus pour passer la Turquie. On repart et en route nous prenons en photo sous tous ses angles une montagne enneigée vraiment très belle.
Nous évitons de passer sous les chargements toujours approximatifs


Arrivés en Cappadoce, nous achetons quelques fruits séchés avant de trouver un camping où est comme par hasard, le groupe de 13 camping-cars français que nous rencontrons pour la 3ème fois en 2 semaines.

Un 4X4 Italien bien équipé intrigue Michel qui va entamer une discussion. Elle se terminera autour d’un pastis dans notre « salon ». Giuseppe et Rosaria sont de vrais baroudeurs, ils ont déjà parcouru le monde dans presque tous les sens,  nous avons plaisir à discuter avec eux.

Voila, cette journée  se termine. C’était vraiment une journée très riche et agréable.

Lac salé

Le 12 avril 2012
Nous laissons la Méditerranée pour rejoindre la Cappadoce.


C’est une assez longue route, très variée. Après la mer, c’est la montagne, et quelle montagne ! Nous sommes montés à 1800 mètres avec encore beaucoup de neige.


Régulièrement le paysage change, Marilou prend des Photos.


Il n’y a pas que Pépère qui a du balan.


Pour la pose de midi, qui n’est jamais à midi, mais plutôt vers 14h, nous trouvons enfin un chien pour lui donner nos restes de poulet conservés depuis 2 jours. Il est bizarre, limite inquiétant, Il n’aura donc pas des caresses.


En route, Michel change d’avis et prend la direction du lac salé Tuz. Peut être que c’est un lac comme on voit aux US pour faire des records de vitesse. En tout cas, pour quelques km de plus, ça vaut le coup d’aller voir.
Mer….de, notre alarme de batteries sonne. Ah non, ça ne va pas recommencer comme en Norvège. Eh bien si ! C’est rageant, nous avons mis 2 batteries neuves de 100 ampères avant de partir, et Modulauto nous a installé un système qui charge suivant le besoin, soit la cellule, soit le moteur. Alors, on arrête le frigo et Michel fait plusieurs vérifications avec l’ohm-mètre, une des 2 batteries n’a plus que 11.5 volts alors que nous avons roulé des heures. Comme le voyant de charge ne proteste pas, il ne reste plus qu’à regarder du coté du système installé ou alors, une batterie neuve défectueuse. C’est bien ennuyeux tout ça, on va réfléchir !
Arrivés au lac, nous prenons un chemin de terre pour finir les 10 derniers kilomètres. Alors que nous commençons à rêver de notre bivouac, le chemin devient de plus en plus gras et les crampons de Pépère sont si pleins que nous roulons avec des pneus aussi lisses que des skis. Une glissade ça va, deux ok ! Finalement, avec de l’eau à gauche et à droite, nous faisons demi-tour, repartons chercher un autre chemin.


La route est belle au milieu de cette immensité. Juste avant la nuit, nous trouvons le chemin qui nous emmène au bord du lac, hyper isolés, mais super bien. Demain, nous verrons surement des multitudes d’oiseaux. Nous les entendons déjà !
On économise la lumière, alors dodo.

Journée Nostalgie

Le 11 avril 2012
Nostalgie, c’est le nom du camping où nous avons décidé de passer une journée tranquille.
Comme toujours, Marilou passe beaucoup de temps, sur Skype, Facebook et ses mails, Michel règle ses problèmes de paperasse. Comme nous avions beaucoup à faire, nous passons énormément de temps face à nos tablettes. On sent bien que les propriétaires ne comprennent pas, comment nous pouvons investir dans des vacances si loin, pour rester le nez sur ces appareils qui fonctionnent très bien chez nous. Il faut dire, qu’ils ne parlaient que l’Allemand et le Turc que nous ne comprenons ni l’un ni l’autre.


Nous profitons d’un moment sur la plage, entre les passages de quelques gros nuages. Une fois de plus, le chien du propriétaire nous adopte et vient jouer avec nous.