Hier soir, Michel a travaillé tard pour classer les photos et écrire les articles des 2 jours précédents. L’incollable Marilou aura beaucoup à faire pour corriger les innombrables fautes. L’hortographe et Michel, quelle cata….
Peut être que si nous traversons la Caspienne aujourd’hui, tout sera fini pour être publié à l’arrivée au Kazakhstan.
Nous devrons peur être nous habituer à ce que le wifi de qualité soit de plus en plus rare.
Maintenant, il nous faut trouver le port et acheter les billets. Pas de problème, avec notre super GPS, une demande d’aide à un gardien de parking, notre bon sens et un soupçon de chance, nous arrivons devant le barrage qui commande l’entrée du port. Pour ceux qui voudraient s’y rendre, le lieu ressemble plus à une impasse, seuls quelques camions laissent penser que peut être …..un ferry se trouve derrière.
Avec hésitation, Michel entre dans une cabane: le bureau. A l’intérieur, 3 jeunes de type occidental attendent. La discussion s’engage en anglais. Oui, c’est bien là que les billets s’achètent et en plus il y a un bateau ce soir. Un des 3 jeunes est belge et dire que Michel lui parle en anglais depuis un moment… Il fait Bruxelles Pékin en vélo.
Il fait bon être jeune! Nous échangeons nos sites internet, lui, c’est Peter.
L’un des deux autres, Scott, est californien et le dernier Yann, hollandais, ils voyagent en Asie Centrale avec leurs motos.
Le préposé à la vente commence à faire nos billets. Il mesure Pépère et tout à coup, il montre le visa Kazak, impossible, si nous arrivons demain, nous serons refoulés.
En effet, nos visas ne commencent que le 3 mai.
Revenez demain monsieur, s’il y a un autre bateau, je vous fais vos billets, mais pas avant… Et en plus, il ne sait pas quand est le prochain ferry.
Bon, ça fait parti du voyage, alors on reviendra demain et en attendant, nous visitons Bakou. Rien de transcendant alors, nous reprenons Pépère pour visiter les environs.
Nous voilà au milieu d’un champ de pétrole, c’est incroyable de voir les habitations au milieu de cette odeur, côtoyer les puits, les tuyaux et les marres noirâtres. Trop belle occasion pour faire des photos insolites, alors, on y va de bon cœur. Deux hommes viennent de loin et l’un d’eux téléphone. Nous connaitrons quelques minutes plus tard la raison de ce coup de téléphone.
Une Lada 4×4 arrive derrière nous, quatre hommes en descendent et tout s’enchaine. C’est d’abord l’arroseur arrosé, Pépère est pris en photo (c’est un comble) on nous montre des cartes de polices. Aïe! La police politique…. Leur premier réflexe et l’agressivité mais à part le chef, ils s’adoucissent vite face à la bonne volonté que nous mettons pour effacer chaque photo qu’ils jugent interdites. Quel dommage! Ces photos vont nous manquer. Nous avons même du détruire celle d’une Lada dans un tel état de délabrement que même le policier a ri de bon cœur en la voyant. Ils sont sensibles à leur image ces gens là…
En fait, cette expérience nous rappelle que, malgré ce sentiment de béatitude qui nous habite depuis notre arrivée dans ces pays, nous n’évoluons pas dans des démocraties comme la nôtre. Nous sommes maintenant avertis.
Un peu « échaudée » par cette aventure, Marilou n’ose même plus prendre l’appareil photo, Michel ne la reconnait plus.
Retour à notre bivouac d’hier soir où nous avons encore la visite de policiers, ils nous rappellent qu’ils ne sont pas loin en cas de problème. Merci monsieur le policier protecteur!!!