Le 11 mai 2012
Un jour et demi que nous sommes à Khiva et la vraie visite touristique n’a toujours pas commencé. La journée sera consacrée à ce rituel.
Pour commencer, nous essayons de rentrer dans une mosquée assez particulière, entièrement soutenue par des piliers de bois sculptés.
Alors que la veille, nous n’avions pas pu rentrer sans billets, les femmes à l’entrée ne nous demandent rien. Elles nous reconnaissent et comme hier, elles demande à Marilou des parfums français. Ah la France et son luxe…
Pour les gens ici, le luxe, ce sont les dents en or, on a l’impression qu’après les dents de lait, viennent les dents en or ou alors, placent ils leur argent ainsi. C’est peut être mieux que la bourse par les temps qui courent.
Comme partout, plus on est vieux, plus on est riches.
Nous continuons par le harem où nous sommes refoulés par une gardienne intraitable. Pour visiter, il nous faut un billet. Bien sûr nous comprenons, alors vendez nous un billet ! Non ! Non ! Ce n’est pas ici les billets, il faut aller jusqu’à la porte ouest, à l’autre bout de la ville. Marilou reste dans le coin et Michel y va seul. Finalement, sur place une femme parle anglais et nous pourrons mieux localiser les lieux que nous souhaitons voir.
Le harem, pas mal, les faïences, les boiseries peintes, c’est très travaillé et agréable !
Il y a même encore quelques femmes dans les lieux !
Vers 13h, nous croisons à nouveau Scott et Yann que nous n’avons pas vus depuis 3 jours. Direction le café restaurant où chacun raconte ses dernières aventures. Eux, ont bien failli rester en panne sèche dans le désert après avoir pris une piste en cul de sac au bout de 30 km dans le paysage désertique de la mer d’Aral.
Retour à nos visites, les Madrasas immenses et plusieurs dans chaque ville
Ce sont des collèges religieux musulmans où toutes les traditions artistiques sont étalées devant les yeux des visiteurs.
Entre Madrasas et mosquées, un homme dans ses pensées, certainement religieuses.
Nous sommes écrasés entre de grands murs en briques délimitant les petites ruelles.
Voilà le deuxième palais que nous souhaitions visiter. Michel s’arrête un instant à coté du trou au milieu de la place publique. Nous avons lu qu’ici, avaient lieu les exécutions par décapitation. Au XVIII ème siècle 3000 soldats russes ont subi ce triste sort. Un trou était bien nécessaire pour l’évacuation de tout ce sang. Bon ! Heureusement, aujourd’hui, nous ne risquons plus rien (en principe…)
Le palais est toujours dans le même style que les Madrasas.
Il est très beau mais, pour ceux qui ont le courage de monter les marches de 50 cm,
le plus important est la vue de la ville depuis la terrasse.
16h, nous repassons à l’hôtel où Pépère est bien gardé, un dernier petit coup d’internet et nous prenons la route pour Boukhara, il n’y a que 470 km, mais quelles routes aurons-nous ?
Eh bien, après une cinquantaine de km potables, nous passons un pont prévu pour les deux sens de circulation à la fois pour les voitures et pour les trains. A l’entrée de chaque coté, un poste de garde nous laisse circuler ou pas, en fonction de ce qui se passe sur le pont.
Tout de suite après, c’est le rodéo nous roulons jusqu’à la tombée de la nuit et ce soir ce sera hôtel 4 étoiles (chez Pépère) dans le désert. Un berger s’arrête et demande une cigarette puis repart.
Nous sommes seuls et très bien.