Visa Kirghiz

Le 23 mai 2012

Ce matin, Michel passe entre les ciseaux de Marilou,. Eh oui ! Depuis presque 3 mois que nous sommes partis, les cheveux n’ont pas cessé de pousser.

la soirée s’est poursuivie tard sur internet pour changer la suite de notre périple. Ce visa kazakh qui nous oblige à courir depuis le début, y en a marre !  Si nous dépassons sa date, nous en reprendrons un autre.

Alors nous partons en taxi pour l’ambassade Kirghiz, demander des visas. Nous n’avions pas prévu ce pays, mais il semble qu’il soit très beau.

L’employé qui nous reçoit est très sympa, nous avons l’impression que tout sera fait dans la journée, mais, ce ne sera que pour demain.

Entre temps, pour payer ces visas, nous devons aller à la banque qui nous est indiquée sur le papier.

Nous arrivons vers midi et bien sûr c’est fermé. En fait, ce n’est jamais fermé, ils sont simplement en pause repas dans leur bureau. Nous avons malgré tout, le temps d’apprendre qu’il est impossible de payer avec des euros (dans une banque…) Ils nous demandent d’aller à l’hôtel Intercontinental, chercher des dollars (nos dollars sont bien sûr au garage dans Pépère).

Un taxi plus loin et encore pour 2 €, nous entrons dans cet hôtel grand standing. Le bureau de change est fermé encore pour une heure !  Mais ce n’est pas un problème, car personne ne s’intéresse à nous et nous bénéficions d’un wifi à la hauteur de l’hôtel. Marilou en profite pour faire sa déclaration pour les impôts. Pour Michel, c’est impossible, il lui manque une info restée dans Pépère, dommage…

Retour à la banque avec nos dollars en poches et là, tout le système de l’ex URSS se met en route, ils ont du mal à trouver l’ordre de la procédure et nous sommes renvoyés à un autre guichet qui veut nous renvoyer au précédent. Non, stop ! Finalement sans savoir pourquoi, un signe d’énervement de notre part et la fille se met au travail. Notre papier passera entre les mains de 5 personnes qui signent et tamponnent et voilà c’est bon !

Non ce n’est pas bon, il faut attendre 5 mn au bout de 20 minutes, nous montrons encore notre agacement et on nous explique que la caisse est fermée un moment. Ils comptent des billets nous dit- on ! Avec leur monnaie ça va prendre du temps, en plus on a vu des types arriver avec des sacs poubelle pleins… de billets.

Tout est prêt maintenant, nous avons rendez vous demain à 10 h pour retirer nos visas. Comme toujours, peut être…

Bon, il nous manque un peu, alors allons voir Pépère… C’est plus loin alors la note de taxi est salée, 5 €….

Regarde Pépère, il est dehors ! En effet, comme ils n’ont pas pu le rentrer, le travail se fait dans la cour par 40 degrés. Nous restons un moment, pour comprendre ce qu’ils font comme réparation.

Ce sera une greffe de deux lames de camions russes. Pourvu qu’il n’y ait pas de rejet dans les jours à venir…

En tout cas, il semble que tout sera prêt demain.

De retour à l’hôtel nous découvrons du haut de notre chambre, les camping-cars français vus à Samarcande sur le parking. Nous allons les voir mais ils sont en « briefing », nous ne restons que quelques minutes avec eux surtout que nous avons été interpelés par la vision d’un Toy à cellule garé de l’autre coté.

Les propriétaires sont dans le coin, mais nous ne les trouverons qu’après le diner vers 22h  installés au restaurant de l’hôtel, ils dorment sur le parking.

Louis 68 ans est espagnol et Pétra suisse allemande. Enfin des gens qui parlent français ! Ils terminent cet été un tour du monde de 3 ans, avec des pauses comme nous comptons faire.

Jusqu’à minuit, nous discutons de nos expériences sur tous les continents. Par hasard, nous avons la même direction, le Kirghizstan et la Mongolie. Nous ferons sans doute un bout de route ensemble.

Encore une journée de repos bien fatigante.

 

La casse !!!

Le 21 mai 2012

Pas déçus par notre choix d’hier soir, c’est incroyable, nous avons dormi en plein Samarcande bien isolés du bruit dans un grand pré.

Comme prévu, nous commençons par la visite de la « ville » Antique de Samarcande. Elle s’appelait Afrasia bien avant JC.  Le musée n’est pas terrible et lui ruines ne restituent rien. Même si une partie des fouilles a été faite par un français et même si, c’est ici qu’Alexandre le grand  a tué son compagnon nous quittons assez rapidement les lieux.

Sur le parking, un jardinier arrose la pelouse, nous en profitons pour remplir Pépère avec son tuyau.

.Nous n’avons plus de Soums, Michel demande à un taxi de nous précéder jusqu’à l’adresse où nous pourrons changer quelques euros au noir.

3400 soums pour 1 euro, c’est le meilleur change pour l’instant. Marilou recompte une des nombreuses piles.

Eh regarde Marilou ! Un 4X4 habitable, il est de quel pays ?

Demi-tour et nous faisons la connaissance d’un camping-cariste français mais pas le propriétaire de Land, ils sont en voyage organisé avec leur camping-car perso (7au total). Sa femme est très malade, un peu comme Michel avant-hier… Nous nous reverrons peut être dans les jours à venir.

Un petit arrêt provisions, mais devons nous accepter ce fromage de madame ?

Non, nous ne sommes pas à Valence, ce car valentinois vit sa deuxième vie ici.

 

Et ici, une deuxième vie, c’est plusieurs vies encore.. .

Nous verrons des cars « recyclés » français tout au long de l’après midi et de tous les coins de France.

 

Nous prenons la route du nord avec une grosse hésitation pendant 100 km, va-t-on au Tadjikistan ou à Tachkent ? Finalement la crainte, de ne pas passer la frontière sans visa et d’avoir un problème pour le retour en Ouzbékistan nous fait renoncer. Allons déjà à Tachkent pour réfléchir.

Comme c’est la dernière capitale avant le nord du Kazakhstan et la Mongolie, nous avions prévu depuis longtemps  de prendre notre temps ici  pour faire nos déclarations d’impôts par internet et quelques autres formalités.

En route, une cigogne nous présente ses petits,

Celui là, il exagère…

Encore une rencontre pendant la pause repas.

C’est quoi ce bruit de folie ? Michel s’arrête, se couche sous Pépère et le verdict n’est pas bon. Deux lames de suspension ont rendu l’âme… Heureusement la route s’améliore et nous nous arrêtons à coté de 3  4X4 Toyota qui ravitaillent.

Toyota ?  « C’est pas compliqué » ! Dès que vous arrivez à Tachkent, vous faites comme ci et comme çà et il est là …

Voila pourquoi, ce soir nous dormons dans une rue de ZI à Coté du Toyota service.

Demain, il fera jour…

Urgut

Le 20 mai 2012

Voilà notre hébergeur, il arrive avec une rose ! Ah oui, c’est l’anniversaire de Marilou, nous l’avions évoqué hier et il s’en souvient, il essaie même un « happy birth day ».

Nous lui offrons le thé avec un de ses collègues, il prépare une chic.

Fait spontanément une prière à son dieu pour qu’il nous protège.

 

Nous pouvons maintenant partir pour Urgut faire le marché. Sur la route, une femme prépare le four pour cuire le pain.

Heureusement, nous nous trompons de marché et nous voilà au milieu du peuple, au pied des montagnes juste à la frontière du Tadjikistan. Encore une fois, nous sommes dans un autre monde et tous sont extraordinairement gentils.

Ce marchand enturbanné nous offre de la rhubarbe.

Celui là est vraiment content d’être photographié avec Marilou.

Non madame, avec des mains pareilles, vous ne pouvez pas nous servir !

Michel bien malade hier, ne regarde pas avec envie ces légumes râpés. Ils attendent un acheteur  à la merci de quel microbe cette fois ?

Pour les photos, pas de problème, non seulement les Ouzbeks sont tous d’accord, mais ils en redemandent. Ils veulent tous être pris en photo avec nous !

Qu’ils sont beaux ces chaussons, dans le four !

Nous nous laissons tenter et, attablés, nous faisons connaissance avec des habitués. Ils nous offrent un peu de vodka, le coquin de droite fait un peu de gringue à Marilou, mais c’est plus flatteur qu’autre chose.

Dans ce petit troquet, un vieil homme semble trouver notre présence insolite et finit par se laisser photographier de bon cœur.

Nous ne sommes tout de même pas venus ici sans trouver ce que tout le monde vient voir : le marché avec un grand M. Plusieurs indications nous emmènent au  « yangi bozor ». Oui, on comprend mieux, sur X hectares, c’est le marché à tout.

Les tissus

Marilou achète une robe Ouzbèke après plusieurs essais dans de nombreuses boutiques. « Ah Les femmes….. »

Un peu saouls, nous partons sans avoir tout vu, mais, on en a marre !

Tiens du gasoil ! On s’arrête et cette fois, c’est le pompiste qui prendra la douche au refoulement de Pépère, la seule différence avec l’autre fois, il rit… Michel n’avait pas ri à Boukhara…

Retour à Samarcande pour une nuit avec Pépère dans un champ à coté du musée de la citée antique que nous visiterons demain (Afrasia)

 

Arrêt maladie

19 mai 2012

Ce matin, tout de suite après le réveil, Michel se sent très mal, c’est surement une grosse intoxication.

Nous continuons malgré tout.

A l’hôtel, le change n’est pas du tout intéressant, alors, ils appellent un taxi et Michel part changer de l’argent « au noir » 30% d’écart !!!

Le voilà qui revient avec 1 000 000 de soums!!! Nous en laisserons 480 000 à l’hôtel pour les deux jours et nous tentons une journée à Urgut (50 km), mais impossible, une fois sur place, nous partons chercher un coin tranquille et c’est dodo presque toute l’après midi.

Le soir ça ne va pas mieux, encore 15 km et nous essayons de prévoir une nuit réparatrice à coté d’un cours d’eau. Impossible, les paysans ne veulent pas, ils trouvent cela trop risqué. Le plus âgé, nous emmène dans la propriété fermée d’un petit barrage, où travaillent 2 employés. Ainsi, ils sont rassurés, nous serons gardés toute la nuit.

Les enfants apprécient la maison de poupée.

Malade ou pas, il faut assumer l’accueil de ces gens extraordinaires, le thé, les discussions et les photos. Malgré leurs suppliques, nous insistons pour dormir chez nous.

Après la dernière photo du jour avec le cadre des lieux (notre hôte) et l’institutrice, nous éteignons les feux. Non, ce n’est pas possible ! On frappe violemment à la porte, Marilou se lève et va ouvrir. Ce n’est pas vrai ! Il nous amène un plat de riz…

Seul bémol à tout ça, pour faire plaisir à Rhoma notre hébergeur, nous avons voulu lui mettre les photos sur l’ordinateur du barrage et une fausse « manip » a caché toute nos photos de la carte SD dont la plupart de celles de Samarcande !  Déjà que l’objectif de l’appareil de Michel reste coincé sur 35 mm au lieu de 17 et que son filtre UV a cassé, côté photos, la qualité va baisser. Vivement l’Asie du sud et que nous renouvelions le matos.

Samarcande

Le 18 mai 2012

Comme des vrais toutous (ristes), nous sortons de notre hôtel et en taxi, nous allons visiter Samarcande.

C’est beau, c’est très beau !

Le mausolée de Tamerlan (Gour Emir)

 

Avec son intérieur richement décoré

Le Registan, cet ensemble de madrasas et mosquées,

Tamerlan

et ses successeurs, ont bien réussi dans leur projet de faire de Samarcande, la plus belle ville d’Asie centrale.

Malgré tout, nous sommes d’accord tous les deux, Khiva, c’est autre chose, l’ambiance qui y règne le soir après les quelques touristes du jour, est bien plus émouvante.

 

En résumé, Samarcande, sans ses ruelles d’autrefois, ses chameaux et ses caravanes, est devenue  un simple musée extraordinaire de l’art musulman.

 

A midi, nous mangeons dans un super resto typique assis sur des coussins, nous rencontrons à cette occasion un groupe de touristes français dont un couple de Saint Péray voisin de la fille de Marilou, et le comble,  deux membres de leur famille ont été soignées par Marie Lou !

Malheureusement, les photos sont perdues (vous verrez demain pourquoi)

La journée se termine par le grand marché de Samarcande. Là, c’est l’authenticité assurée

Arrivée à samarcande

Le 17 mai 2012.

Nous faisons nos « adieux » à nos bergers

Pour ne pas les déranger plus alors qu’ils doivent partir, nous faisons quelques kilomètres de route pour notre toilette. Ils sont adorables, mais parfois un peu envahissants.

Des oiseaux gros comme des corbeaux font les malins autour de nous pour nous impressionner.

L’arrivée à Samarcande est plus simple que celle de Boukhara. Nous trouvons rapidement la zone à visiter.

Nous avons prévu la visite pour demain, mais nous sommes déjà très impressionnés. Il semble que la réalité dépasse le mythe. Nous n’avons encore rien vu de tel depuis notre arrivée en Asie centrale.

Pour aujourd’hui, nous nous contenterons d’un repérage au milieu de scènes de la vie quotidienne.

L’hôtel  « grand hôtel Samarkand Superior » nous accueille pour deux nuits, Pépère sur le parking.

Dîner avec les bergers

Le 16 mai 2012

Comme convenu, nous n’avons pas trainé ce matin.

Michel profite du lac pour une toilette dans la nature.

Ensuite, la journée se déroule comme une journée ordinaire de routards en Ouzbékistan.

De la route toute droite

Un stoppeur bien perdu dans la steppe fait 50 km avec nous. Sans un mot…

Il nous offre du pain en échange du service rendu.

Les moutons, on les voit paître ou en fourrure…

Ils en ont des tapis dans cette maison !

Encore des enfants heureux

Ils jouent même avec notre naïveté, mais non, ce n’est pas un fantôme !

Alors, celle là, elle est vraiment belle, c’est naturel ou elle s’habille chez un grand couturier ?

Pourquoi on-t-ils besoin de murs de protection ?  Dans la campagne, toutes les maisons sont comme ça. Pas Pépère ! Y a peut-être un truc qu’on ne sait pas…  Bon, nos fenêtres sont barreaudées alors pas de problème.

Notre première vue sur l’Himalaya, là bas, c’est le Tadjikistan.

Eh voila ! Nous pensions être tranquilles face à la montagne, ben encore une fois, nous serons plusieurs.

Le patron de l’exploitation arrive de loin en vociférant on ne sait quoi. Nous sommes inquiets, devrons nous partir, non, il est heureux de nous voir et tout passe en revue : Pépère, les appareils photos, le GPS etc…

Michel monte le cheval sans trop de mouvements brusques pour ne pas le mettre au galop.

Au moment de se séparer, le chef ne veut pas que nous restions là. Il nous fait comprendre que c’est dangereux. Vous savez, les bandits etc. … après tout, c’est chez lui, il connait certainement les risques. Il demande à ses bergers de nous emmener à coté de leur roulotte et de veiller sur nous.

Ces roulottes, nous en voyons depuis des jours, isolées un peu partout dans la steppe, nous nous demandions à quoi pouvaient-elles bien servir.  De domicile tout simplement. . .

Les pastoureaux nous préparent « le tchaï »(le thé),

Marilou le repas

Et la journée se termine autour de la table

Lac Aydar kul

Le 16 mai 2012.

Assez de ces routes défoncées et encombrées de camions, ce matin, nous prenons les petites routes direction le lac Aydar kul où nous trouverons des loups, des chacals et des varans, peut être… Ce lac immense est encore une pure manipulation du système soviétique puisqu’il n’existait pas en 1970 et qu’il continue  à se remplir. Il dépassera bientôt la surface de la mer d’Aral avant son drame.

Nous sommes prêts à partir lorsqu’une Lada et ses 3 occupants s’arrêtent et nous demandent où nous allons. On se demande d’abord ce qu’ils font sur ce chemin sans issue où Pépère a eu du mal à rouler.  Nous répondons poliment sans marque de sympathie. Nous pensons avoir eu à faire à des personnes des renseignements.

Nous entrons rapidement dans la steppe et c’est une belle journée qui commence dans ce décor à la fois uniforme et très varié.

C’est fou comme l’on peut être captivé  par ces décors arides parsemés d’oasis, de troupeaux de montons et de petits villages. Pourquoi ? Mystère, mais c’est comme ça…

Encore une fois, notre petit futé électronique sur les genoux, nous cherchons une source découverte par Mahomet. Petit futé ou pas, nous ne trouvons pas ce qui nous est annoncé après une route de 20 km. Tant pis, nous traversons de jolis villages très retirés et c’est déjà bien. Les habitants semblent plus réservés qu’ailleurs et nous avons pour la première fois, l’impression d’être des intrus. Malgré tout, nous volons quelques photos.

Attention Monsieur, Pépère a besoin de la place

Les fermes en terre s’incorporent dans le décor, aucune fausse note.

Les femmes ont travaillé dur et maintenant, le soleil finira la fabrication des bûches de bouse séchée.

Mais où peuvent bien aller ces enfants avec leur âne ? Il n’y a rien autour…

L’après midi, nous passons devant 2 ou 3 petites échoppes et une entrée. Ne serait ce pas la source ? Ok, on y va. En fait c’est une mosquée avec, à ses cotés, les tombaux de Hussein et d’Hassein… Pas très intéressant pour les infidèles que nous sommes, mais encore une fois, nous passons un agréable moment avec les gens. D’abord l’imam qui se fait prendre et reprendre en photos avec nous.

La femme qui vend ses fromages à Marie Lou

et le nombre incroyable de personnes inscrites pour la visite de Pépère.

Une quinzaine de kilomètres plus loin, visite de Nurota, la ville où Alexandre Le Grand a stationné ses troupes destinées à prendre Samarcande.

Il y a effectivement les ruines d’un fort très ancien, mais que font tous ces musulmans ici ? Pourquoi ont-ils élevé ce superbe complexe de mosquées à cet endroit ?

Ils semblent en pèlerinage, ce n’est sûrement pas pour Alexandre, alors, nous re-moulinons les infos du petit futé et ce que nous cherchions ce matin est à nos cotés. La fameuse source « découverte par Mahomet avec son bâton ». Effectivement, il y a un bon moment que nous n’avons pas vu une eau aussi claire.

Encore 50 km de steppe et nous arrivons au lac Aydar kul juste avant la nuit. L’endroit est magnifique.

Le temps de planter Pépère dans du mou… on a eu chaud !!! Et la guerre commence avec les moustiques. Du jamais vu pour nous, impossible de laisser  la lumière, de l’intérieur, le bourdonnement de ces petites bêtes est incroyable, il est préférable de se coucher.

On se lèvera tôt demain matin.

Boukhara

Le 14 mai 2012

Ce matin, dans le hall d’entrée, assis pas loin de nous, un homme et une femme. Michel a une intuition.

Vous êtes français ?

Oui, c’est vous qui avez le camping car ?

Oui

Et voilà, nous avons trouvé les propriétaires de la 2 CV. Toujours contents de rencontrer des français venus si loin de chez nous en voiture, nous discutons de nos périples respectifs.  Peggy et Guilhaume,  sont sur le retour à Paris après un voyage jusqu’à Delhy en Inde.

Il est tard, 11h 30 et nous n’avons encore rien vu de Boukhara. Nous laissons Pépère sur le parking de l’hôtel et partons à pied visiter la ville. Nous n’aurons pas plus de 500 mètres à faire de chaque coté de l’hôtel, pour voir tout ce que Boukhara peut offrir.

Beaucoup moins intime que Khiva mais avec plus d’espace autour des bâtiments, la ville est jolie.

C’est aussi un peu le souk partout, nous trouvons ça choquant mais, n’était-ce pas déjà pareil à l’époque des caravanes dans ces villes étapes commerçantes ?

Beaucoup de touristes orientaux sont là et dans la bonne humeur, profitent de la ville,.

Nous achetons encore quelques bricoles qui trouveront leur place « on ne sait où » dans Pépère.

Accablés par la chaleur, plus de 40°, nous allons nous réfugier à la terrasse d’un restaurant. Nous profiterons de ce bon moment de fraîcheur sous les arbres, bien installés sur ces lits que nous connaissons bien maintenant. Un lit, une table basse dessus et de grands coussins plats pour le confort, certains s’y allongent pour faire une sieste après le repas.

La visite reprend en direction d’un marché populaire que nous ne trouverons pas, puis la citadelle.

Si vous voulez de la vaisselle, c’est ici !

Comme partout, même si la ville profite de ses richesses, des gens sont laissés sans moyen au bord des rues.

La chaleur aura raison de notre volonté  et vers 17h, nous quittons la ville en direction de Samarcande.

Nous n’avons pas pris de gasoil depuis le Kazakhstan, 1300 km, par prudence, nous passons à la pompe. La première nous occasionne une bonne frayeur, plus de gasoil ! Michel commence à culpabiliser, c’est vrai qu’il avait prévu de tenir ses réservoirs pleins à partir de ces pays. Nous reprenons la route, l’angoisse monte après la vue de plusieurs stations fermées. Tiens, celle là est ouverte ! En plus il a du gasoil, c’est super.

Pour remplir Pépère, c’est une autre histoire, il faudra passer par 4 ou 5 refoulements gigantesques du réservoir pour finalement ne mettre que 100 litres dont certainement 10 ou 15 dehors. En fait, la pompe est mise en action par le pompiste depuis sa cabine à 30 mètres et lorsque ça refoule, il faut lui hurler d’arrêter et en plus la mauvaise douche est assurée ! En prime, pas moyen d’être sûrs de la quantité. Il nous fait payer, mais après usage, il semble que le compte soit bon. Par contre, Michel découvre à cette occasion que le compte n’était pas bon du tout, lors du change que nous avons fait à l’hôtel Asia de Khiva, les pilles de billets normalement de 100 000  soums (33euros), en faisaient moins… nous seront plus vigilants à l’avenir.

Sur la route, quelques visions confirme que nous sommes bien en Asie

 

En route, nous n’avons pas envie de subir la même chaleur qu’aujourd’hui, demain à Samarcande alors, nous partons en direction du lac Aydar Kul . Nous ferons un circuit de deux jours avant de replonger dans le four de la  ville.

Route pour Boukhara.

13 mai 2012-

Bien reposés, nous sommes prêts à affronter à nouveau la route. On ne peut parler de pistes, car il y a toujours un peu de goudron cassé par-ci  par-là  et nous croisons des  camions de transports internationaux, donc c’est une « route ».

Des camions et des cars en réparation (essieux cassés) bordent la chaussée, les voyageurs ont semble-t-il l’habitude et attendent….

Enfin un arrêt possible, ici aussi, un car est cassé, tous ses passagers attendent une bonne âme qui pourrait les aider à continuer leur voyage. Un tuyau d’eau coule à flot, Michel décide de faire le plein. Impossible de le faire seul, il va remplir  son jerrican et quand il revient, tout le monde s’affaire autour du bouchon de Pépère avec des bouteilles de 5 litres, pas possible de vider notre jerrican, un homme l’arrache des mains de Michel pour le faire lui même. Drôle de situation …

Vers 13 h, nouvel arrêt dans le désert pour manger et faire une sieste. La chaleur est très forte, Michel descend pour la première fois le store.

Au moment de repartir, impossible de retrouver le trousseau de clefs de Michel. A coup sûr, nous l’avons perdu au moment du remplissage.  Michel pense que Marilou est surement responsable, Marilou pense évidement  le contraire. Pas la peine de chercher le responsable, nous finirons notre voyage sans double des clefs.

Jusqu’à l’arrivée à Boukhara, chacun repasse le film des heures qui ont précédé cette perte, mais rien n’explique l’inexplicable.

Encore un peu de route dans le désert

A  la vue d’un abribus bien particulier, nous savons que Boukhara n’est pas  loin.

 

Il fait très chaud alors en ville avec Pépère, ce n’est pas drôle, nous dormirons à l’hôtel Asia cette nuit.

Mais…  qui sont ces français ? Nous aimerions bien parler un peu avec eux, mais où sont-ils ?

 

Nous laissons un mot sur leur pare-brise et après une brochette au resto du coin, nous rentrons à l’hôtel où, divine surprise, les clefs perdues se retrouvent sur le lit,  au milieu du contenu des  poches du short de Michel vidées pour lavage.

Michel était certainement le responsable. . .